L'ALPE-D'HUEZ (AFP) - Lance Armstrong a retrouvé le maillot jaune de leader du Tour de France cycliste, dimanche, au sommet de l'Alpe-d'Huez. Mais l'Américain a reconnu avoir passé "une journée difficile" et a avoué se sentir pour l'instant "moins fort" que ces dernières années.

Q: Avez-vous "bluffé" ou bien était-ce un Armstrong moins fort?
R: "Ce n'était pas du tout du +bluff+. J'ai vraiment eu une journée difficile. Il y a eu beaucoup d'attaques, l'étape était longue, elle venait après celle d'hier (samedi) qui était longue aussi. Non, ce n'était pas du bluff. Je n'avais pas les bonnes jambes."

Q: Qu'avez-vous pensé au moment des démarrages de Beloki?
R: "Quand Beloki a démarré les premières fois, Roberto (Heras) contrôlait bien. On voulait laisser 15 secondes et revenir progressivement. Mais Roberto était un peu juste et j'ai pris les choses en main. Beloki, c'est le contraire de Mayo qui prend de l'avance et creuse l'écart. Après, on ne le revoit plus alors que Beloki attaque sans faire d'écart. C'est un coup d'épée dans l'eau."

Q: Quel avis portez-vous sur Ullrich qui a été lâché dans l'Alpe-d'Huez?
R: "Même en étant distancé aujourd'hui, il continue à rester dangereux. Sa condition progresse au fur et à mesure que les jours passent. Toutes les occasions de le distancer sont bonnes à prendre. Mais j'aurais préféré aujourd'hui prendre moins de temps à Ullrich et en perdre moins sur Mayo."

Q: Pourquoi Beltran, votre équipier, a-t-il roulé aussi vite au pied de l'Alpe-d'Huez?
R: "Comme il est nouveau dans l'équipe, je lui ai demandé d'assurer le tempo au début. Mais il a roulé à une vitesse supersonique, il est allé trop vite. Rubiera a été lâché. On va en parler ce soir."

Q: Vos sensations étaient-elles moyennes?
R: "Dans le Galibier, j'ai senti que je n'étais pas dans un grand jour. Il fallait être réaliste, ce n'était pas le jour pour faire un truc. C'est aussi pour cette raison que le tempo de Beltran n'était pas bon pour moi. Mais j'ai dû ensuite aller chercher Beloki, qui est dangereux pour le classement."

Q: Etes-vous surpris par Tyler Hamilton, qui souffre toujours d'une fissure de la clavicule?
R: "C'est impressionnant de voir ce qu'il fait. Je ne connais pas beaucoup de monde qui pourrait le faire, à commencer par moi."

Q: Comment qualifieriez-vous votre condition? Correspond-elle à ce que vous espériez?
R: "Je ne me sens pas aussi fort que les années précédentes, et cela depuis le début du Tour. Mais le Tour est long, les jours sont différents. Je me sens beaucoup mieux maintenant. Si on m'avait dit il y a un mois que je souffrirais comme j'ai souffert, je ne l'aurais pas cru."

Q: Etes-vous surpris par Gilberto Simoni qui vous avait défié?
R: "Il s'est rendu compte que le Tour n'est pas le Giro. Comme (Aitor) Gonzalez que le Tour n'est pas la Vuelta. Les déclarations de Simoni, c'est beaucoup de bruit pour rien. Je le ressens comme un manque de respect par rapport au Tour. Certaines étapes du Giro se courent à 32 km/h. Sur le Tour, c'est à 47 km/h. Ce genre de déclarations m'énerve."