Klöden reprend la roue de Vinokourov
Cyclisme samedi, 26 août 2006. 11:22 samedi, 14 déc. 2024. 08:50
BERLIN (AFP) - L'Allemand Andreas Klöden va retrouver la saison prochaine son ancien coéquipier Alexandre Vinokourov au sein de la formation cycliste kazakhe Astana, au grand déplaisir de T-Mobile qui, après s'être séparé de l'encombrant Jan Ullrich, perd celui qui devait incarner un renouveau.
Depuis quelques semaines déjà, les relations entre Klöden et T-Mobile semblaient s'être considérablement tendues: le discret coureur avait même écorné son image de gendre idéal en s'emportant contre son employeur depuis 1998 qui l'avait empêché de participer aux lucratifs critériums d'après-Tour de France.
Il s'était aussi ouvertement étonné que son agent ait reçu des offres d'engagement de trois formations ProTour tandis que T-Mobile ne s'inquiétait pas de prolonger son contrat expirant pourtant en fin de saison.
Samedi, sur son site internet, le troisième du Tour de France 2006 (avant disqualification probable du vainqueur Floyd Landis) et deuxième de l'édition 2004, a mis un terme à son association avec T-Mobile (auparavant Telekom), l'équipe avec laquelle il a fait toute sa carrière professionnelle.
"Après mûre réflexion, j'ai pris ma décision, je vais rejoindre l'équipe Astana la saison prochaine", a asséné le cycliste de 31 ans.
Nouveau défi
"Quitter T-Mobile en fin de saison après tant d'années ne sera pas facile mais je suis confiant dans l'avenir et je me réjouis de ce nouveau défi", a ajouté le médaille de bronze des JO de Sydney (2000).
"Ce qui a été déterminant dans ma décision, c'est que je vais aller dans une équipe très forte, avec Alexandre Vinokourov et Andrey Kashechkin, avec laquelle je peux aller loin la saison prochaine", a insisté Klöden.
Car Klöden, excellent en contre-la-montre et capable de rivaliser avec les meilleurs grimpeurs dans les étapes de montagne, a un objectif: remporter le Tour de France 2007.
Au sein de l'équipe Astana, financée par des capitaux kazakhs et issue de la formation Liberty Seguros, touchée de plein fouet par l'affaire de dopage sanguin en Espagne, Vinokourov, 32 ans, a précisément le même objectif: c'est d'ailleurs la raison qui l'a poussé à quitter T-Mobile fin 2005.
Ce que T-Mobile n'a pas manqué de souligner samedi peu après l'annonce de Klöden: "Andreas a décidé de reprendre la rôle d'équipier", a regretté Christian Frommert, directeur de la communication de T-Mobile.
"Nous lui avions pourtant fait une offre extraordinaire: il devait avoir beaucoup plus d'exposition dans l'équipe, plus de responsabilités aussi pour tout le cyclisme allemand", a révélé le dirigeant de T-Mobile.
Enchères
Selon T-Mobile, l'agent de Klöden, le Suisse Tony Rominger, a fait monter les enchères très haut: "Quand c'est comme cela et qu'en plus, il ne voulait pas endosser plus de responsabilités, c'est beaucoup mieux qu'on se sépare", a conclu Frommert, amer.
Si l'on peut toujours s'interroger sur le manque (apparent) d'ambition de "Klödi", c'est bien T-Mobile qui se retrouve dans la position la plus inconfortable.
La page Ullrich, coureur symbole depuis 1996 avec sa victoire dans le Tour de France 1997, ses cinq 2e places, ses quelques hauts et nombreux bas, est désormais tournée.
Sans Klöden, T-Mobile n'a plus, dans son effectif actuel, de coureurs capables de remporter le Tour de France en 2007 ou en 2008: elle dispose de jeunes promoteurs comme Linus Gerdemann ou Patrik Sinkewitz, mais pas de leader allemand, le marché principal de son parraineur qui, depuis l'affaire Ullrich, a repris les affaires en main.
C'est un sacré défi qui attend le nouveau manageur général de T-Mobile, l'Américain Bob Stapleton: trouver en quelques semaines un nouveau leader, sans squelettes dans le placard du dopage, et qui fasse rêver les foules allemandes.
Depuis quelques semaines déjà, les relations entre Klöden et T-Mobile semblaient s'être considérablement tendues: le discret coureur avait même écorné son image de gendre idéal en s'emportant contre son employeur depuis 1998 qui l'avait empêché de participer aux lucratifs critériums d'après-Tour de France.
Il s'était aussi ouvertement étonné que son agent ait reçu des offres d'engagement de trois formations ProTour tandis que T-Mobile ne s'inquiétait pas de prolonger son contrat expirant pourtant en fin de saison.
Samedi, sur son site internet, le troisième du Tour de France 2006 (avant disqualification probable du vainqueur Floyd Landis) et deuxième de l'édition 2004, a mis un terme à son association avec T-Mobile (auparavant Telekom), l'équipe avec laquelle il a fait toute sa carrière professionnelle.
"Après mûre réflexion, j'ai pris ma décision, je vais rejoindre l'équipe Astana la saison prochaine", a asséné le cycliste de 31 ans.
Nouveau défi
"Quitter T-Mobile en fin de saison après tant d'années ne sera pas facile mais je suis confiant dans l'avenir et je me réjouis de ce nouveau défi", a ajouté le médaille de bronze des JO de Sydney (2000).
"Ce qui a été déterminant dans ma décision, c'est que je vais aller dans une équipe très forte, avec Alexandre Vinokourov et Andrey Kashechkin, avec laquelle je peux aller loin la saison prochaine", a insisté Klöden.
Car Klöden, excellent en contre-la-montre et capable de rivaliser avec les meilleurs grimpeurs dans les étapes de montagne, a un objectif: remporter le Tour de France 2007.
Au sein de l'équipe Astana, financée par des capitaux kazakhs et issue de la formation Liberty Seguros, touchée de plein fouet par l'affaire de dopage sanguin en Espagne, Vinokourov, 32 ans, a précisément le même objectif: c'est d'ailleurs la raison qui l'a poussé à quitter T-Mobile fin 2005.
Ce que T-Mobile n'a pas manqué de souligner samedi peu après l'annonce de Klöden: "Andreas a décidé de reprendre la rôle d'équipier", a regretté Christian Frommert, directeur de la communication de T-Mobile.
"Nous lui avions pourtant fait une offre extraordinaire: il devait avoir beaucoup plus d'exposition dans l'équipe, plus de responsabilités aussi pour tout le cyclisme allemand", a révélé le dirigeant de T-Mobile.
Enchères
Selon T-Mobile, l'agent de Klöden, le Suisse Tony Rominger, a fait monter les enchères très haut: "Quand c'est comme cela et qu'en plus, il ne voulait pas endosser plus de responsabilités, c'est beaucoup mieux qu'on se sépare", a conclu Frommert, amer.
Si l'on peut toujours s'interroger sur le manque (apparent) d'ambition de "Klödi", c'est bien T-Mobile qui se retrouve dans la position la plus inconfortable.
La page Ullrich, coureur symbole depuis 1996 avec sa victoire dans le Tour de France 1997, ses cinq 2e places, ses quelques hauts et nombreux bas, est désormais tournée.
Sans Klöden, T-Mobile n'a plus, dans son effectif actuel, de coureurs capables de remporter le Tour de France en 2007 ou en 2008: elle dispose de jeunes promoteurs comme Linus Gerdemann ou Patrik Sinkewitz, mais pas de leader allemand, le marché principal de son parraineur qui, depuis l'affaire Ullrich, a repris les affaires en main.
C'est un sacré défi qui attend le nouveau manageur général de T-Mobile, l'Américain Bob Stapleton: trouver en quelques semaines un nouveau leader, sans squelettes dans le placard du dopage, et qui fasse rêver les foules allemandes.