Selon que vous êtes pro-Schleck ou pro-Contador, vous avez votre opinion sur ''l'affaire de la chaîne qui saute'', et rien de ce que j'en pense ne saurait ébranler vos convictions.

Andy affirme que lui aurait attendu Contador, si les rôles avaient été inversés. Je veux bien le croire. Contador prétend s'être rendu compte des ennuis mécaniques du maillot jaune après être passé à l'attaque. C'est possible, dans le feu de l'action. Laurent Jalabert, outré d'entendre les huées servies à Contador quand il enfile le maillot jaune, rappelle que l'Espagnol a perdu de précieuses secondes sur les pavés en raison d'un pépin mécanique, et que personne ne l'a attendu.

Si on en veut à Contador, alors on doit aussi critiquer Menchov et Samuel Sanchez, qui ont largement contribué à repousser Schleck à 39 secondes à l'arrivée.

Le patron de la Saxo Bank, Bjarne Riis, refuse la polémique, déclare qu'il n'y a rien à dire contre personne, et que c'est dommage pour le Tour. Dommage pour Contador oui, s'il devait gagner par sept secondes à Paris. On dirait alors qu'il a cambriolé Schleck. Mais je m'attends à ce que les écarts à l'arrivée soient tels qu'au fil du temps, le psychodrame de la 15e étape se transforme en simple anecdote.

D'après une intervention à RIS