PARIS - La presse française estimait jeudi que l'avenir du Tour de France était en jeu après le départ mercredi soir du Maillot Jaune, le Danois Michael Rasmussen, en butte à de nombreux soupçons de dopage depuis une semaine.

Pour le journal l'Union de Reims, "Son maintien (de Rasmussen) menaçait l'avenir même du Tour". "L'épreuve", ajoute cependant le quotidien,"n'est pas encore sauvée même si des sponsors continuent de faire confiance à ses organisateurs et parient sur un renouveau du cyclisme à même de rendre à ce sport son image d'antan."

"Avec ce nouveau rebondissement", estimait de son côté l'Est Républicain, "on a l'impression que les tricheurs du peloton sont en train de jeter une poignée de terre sur le cercueil de la Grande Boucle qui commence à empiler les cadavres et les désillusions". Et le journal d'ajouter, "décidément, ce Tour 2007 est celui de la pourriture. Alors devant ce monumental gâchis, on est saisi par un mélange de rage et de dégoût. On se demande si le sens perdu de la plus belle épreuve cycliste du monde ressurgira un jour ?"

Même son de cloche à la Nouvelle République du Centre-Ouest pour qui "il y avait vraiment quelque chose de pourri au royaume du Danemark. Car que reste-t-il ce matin de l'édition 2007 de l'épreuve reine du cyclisme ?"

Le quotidien sportif l'Equipe estime quant à lui que "c'est peut-être d'une opportunité innatendue dont bénéficie aujourd'hui le Tour de France. Celle de mettre en oeuvre, avec force et sans concession, la "révolution" que pronait avec justesse Christian Prudhomme, son directeur, (+ Il faut une révolution, il faut faire péter le système +: ndlr) avant-hier à Pau. C'est une chance, mais le Tour se doit de la saisir vite".

Enfin, le journal Aujourd'hui/le Parisien (informations générales) écrit que "Pour Rasmussen, qui (a) déjà quitté les lieux, le pire commence. Le Tour, lui, respire un peu mieux".