L'UCI cible les favoris du Tour
Cyclisme jeudi, 21 juin 2007. 11:37 mercredi, 11 déc. 2024. 10:48
AIGLE, Suisse - La chasse aux tricheurs se concentre, à deux semaines du Tour de France, sur une demi-douzaine de ses favoris dont le comportement semble "suspect" à l'Union cycliste internationale (UCI) qui évoque des contrôles antidopage "non négatifs".
Mercredi soir, la directrice antidopage de l'UCI Anne Gripper expliquait à l'AFP, sans les nommer, que six à sept coureurs "considérés à haut risque en raison de leur comportement suspect et parce qu'ils sont susceptibles de bien marcher sur le Tour de France" avaient fait l'objet de trois à quatre contrôles inopinés lors des dernières semaines.
D'après ses premières informations, plusieurs analyses auraient révélé des résultats anormaux. "Nous sommes en train de traiter ces résultats et tous n'ont pas été négatifs. Cela va prendre du temps car il faut respecter le processus, l'analyse de l'échantillon B, avant de pouvoir les annoncer", précisait-elle en estimant que certains résultats pourraient être connus avant le départ du Tour de France, le 7 juillet à Londres.
Trois à quatre contrôles inopinés pour un coureur, c'est bien au-delà de l'unique test hors compétition prévu pour chaque cycliste du ProTour par le programme antidopage 2007 de l'UCI déjà considéré comme l'un des plus ambitieux du monde sportif. Au matin du départ du Tour, l'UCI aura diligenté quelque 160 contrôles inopinés, soit autant que lors de toute la saison 2006.
"Men in Black"
Ce zèle des préleveurs de l'UCI n'a de sens que s'il se concentre sur la population à risque. En début de saison, la fédération internationale a, comme ses homologues et en vertu du Code de l'Agence mondiale antidopage (AMA), identifié un groupe cible établi partiellement en fonction des résultats sportifs mais également d'autres critères comme la présence de paramètres suspects lors de tests sanguins ou la possession d'un certificat pour hématocrite anormalement élevé. A l'UCI, le groupe cible des 60 coureurs comprend en outre ceux dont le nom est cité dans l'affaire Puerto.
Peu à peu, à l'approche d'un Tour de France, course hypersensible et qui risque de s'élancer sans tenant du titre moral en l'absence de jugement dans le cas Floyd Landis, l'UCI a resserré son ciblage sur six à sept coureurs, appartenant à plusieurs équipes, particulièrement susceptibles de briller en juillet.
"Nous avons eu des informations selon lesquelles ils s'entraînaient dans des endroits étranges et des tenues bizarres" qui ne sont pas celles de leurs équipes, expliquait Anne Gripper, ajoutant que trois de ces coureurs étaient surnommés les "Men in black". Deux "hommes en noir" sont récemment partis s'entraîner dans une zone inhabituelle où l'UCI a diligenté des contrôles inopinés selon Mme Gripper.
Les directeurs sportifs responsabilisés
Peu avant le départ du Dauphiné Libéré, une rumeur insistante dans le peloton rapportait qu'un coureur d'une équipe en vue s'entraînait vêtu d'un maillot noir sur les routes de la Côte d'Azur. Et pour certains coureurs du peloton, le maillot noir n'est pas une simple tenue de camouflage mais le signe de ralliement des anciens clients de Michele Ferrari, surnommé "docteur EPO".
Anne Gripper a précisé que les directeurs sportifs concernés avaient été avertis du ciblage de certains de leurs coureurs, mardi, lors de la réunion UCI/équipes du Pro Tour à Genève où il a été demandé aux coureurs de s'engager par écrit contre le dopage en acceptant, notamment, de fournir leur ADN et de verser leur salaire 2007 en cas d'infraction au règlement.
"Nous leur avons fait part de nos soupçons, sans citer de noms, et nous leur avons demandé exceptionnellement de fournir eux-mêmes la localisation des coureurs", une tâche qui incombe normalement aux cyclistes et non à leurs chefs d'équipe.
Jeudi soir, l'équipe Astana a tenu a réagir dans un communiqué intitulé "savoir raison garder", regrettant que "certains médias s'emploient à semer le doute au sein des équipes" depuis les révélations de l'UCI faites la veille à l'AFP.
L'équipe kazakhe indique que si "il a été toléré très occasionnellement que certains coureurs s'entraînent de façon anonyme, c'est bien pour que les professionnels d'Astana ne soient pas continuellement importunés par les nombreux cyclotouristes, notamment sur la Côte d'Azur, et non par souhait de cacher quelque chose."
Mercredi soir, la directrice antidopage de l'UCI Anne Gripper expliquait à l'AFP, sans les nommer, que six à sept coureurs "considérés à haut risque en raison de leur comportement suspect et parce qu'ils sont susceptibles de bien marcher sur le Tour de France" avaient fait l'objet de trois à quatre contrôles inopinés lors des dernières semaines.
D'après ses premières informations, plusieurs analyses auraient révélé des résultats anormaux. "Nous sommes en train de traiter ces résultats et tous n'ont pas été négatifs. Cela va prendre du temps car il faut respecter le processus, l'analyse de l'échantillon B, avant de pouvoir les annoncer", précisait-elle en estimant que certains résultats pourraient être connus avant le départ du Tour de France, le 7 juillet à Londres.
Trois à quatre contrôles inopinés pour un coureur, c'est bien au-delà de l'unique test hors compétition prévu pour chaque cycliste du ProTour par le programme antidopage 2007 de l'UCI déjà considéré comme l'un des plus ambitieux du monde sportif. Au matin du départ du Tour, l'UCI aura diligenté quelque 160 contrôles inopinés, soit autant que lors de toute la saison 2006.
"Men in Black"
Ce zèle des préleveurs de l'UCI n'a de sens que s'il se concentre sur la population à risque. En début de saison, la fédération internationale a, comme ses homologues et en vertu du Code de l'Agence mondiale antidopage (AMA), identifié un groupe cible établi partiellement en fonction des résultats sportifs mais également d'autres critères comme la présence de paramètres suspects lors de tests sanguins ou la possession d'un certificat pour hématocrite anormalement élevé. A l'UCI, le groupe cible des 60 coureurs comprend en outre ceux dont le nom est cité dans l'affaire Puerto.
Peu à peu, à l'approche d'un Tour de France, course hypersensible et qui risque de s'élancer sans tenant du titre moral en l'absence de jugement dans le cas Floyd Landis, l'UCI a resserré son ciblage sur six à sept coureurs, appartenant à plusieurs équipes, particulièrement susceptibles de briller en juillet.
"Nous avons eu des informations selon lesquelles ils s'entraînaient dans des endroits étranges et des tenues bizarres" qui ne sont pas celles de leurs équipes, expliquait Anne Gripper, ajoutant que trois de ces coureurs étaient surnommés les "Men in black". Deux "hommes en noir" sont récemment partis s'entraîner dans une zone inhabituelle où l'UCI a diligenté des contrôles inopinés selon Mme Gripper.
Les directeurs sportifs responsabilisés
Peu avant le départ du Dauphiné Libéré, une rumeur insistante dans le peloton rapportait qu'un coureur d'une équipe en vue s'entraînait vêtu d'un maillot noir sur les routes de la Côte d'Azur. Et pour certains coureurs du peloton, le maillot noir n'est pas une simple tenue de camouflage mais le signe de ralliement des anciens clients de Michele Ferrari, surnommé "docteur EPO".
Anne Gripper a précisé que les directeurs sportifs concernés avaient été avertis du ciblage de certains de leurs coureurs, mardi, lors de la réunion UCI/équipes du Pro Tour à Genève où il a été demandé aux coureurs de s'engager par écrit contre le dopage en acceptant, notamment, de fournir leur ADN et de verser leur salaire 2007 en cas d'infraction au règlement.
"Nous leur avons fait part de nos soupçons, sans citer de noms, et nous leur avons demandé exceptionnellement de fournir eux-mêmes la localisation des coureurs", une tâche qui incombe normalement aux cyclistes et non à leurs chefs d'équipe.
Jeudi soir, l'équipe Astana a tenu a réagir dans un communiqué intitulé "savoir raison garder", regrettant que "certains médias s'emploient à semer le doute au sein des équipes" depuis les révélations de l'UCI faites la veille à l'AFP.
L'équipe kazakhe indique que si "il a été toléré très occasionnellement que certains coureurs s'entraînent de façon anonyme, c'est bien pour que les professionnels d'Astana ne soient pas continuellement importunés par les nombreux cyclotouristes, notamment sur la Côte d'Azur, et non par souhait de cacher quelque chose."