Lance Armstrong à la dérive dans les Alpes, c'est la fin d'une époque glorieuse quoique controversée, chargée de suspicion.

Pour ses supporters qui se comptent par millions, l'image du champion déchu est pénible, maillot déchiré et grand ouvert sur un corps soudainement humain. Pour ses éternels détracteurs, probablement tout aussi nombreux, ce petit sourire de l'homme résigné, aura peut-être comme conséquence de le réhabiliter, au moins en partie. Lance ne vivait que pour cette course, mais sa défaillance n'est visiblement pas la fin du monde. Ça étonne, c'est sympa.

L'étape de dimanche confirme par ailleurs qu'ils sont plus nombreux que l'an dernier à contester la suprématie de Contador. On l'a attaqué à répétition dans le final, et Alberto, condamné à répondre à chacun des démarrages, n'avait plus de jambes pour réagir à celui d'Andy Schleck.

Seulement, quand les écarts au classement général commenceront à se creuser, les intérêts actuellement communs des rivaux de Contador, se transformeront en préoccupations individuelles, chacun à défendre sa propre place. Le Tour se jouera réellement dans les Pyrénées à compter de dimanche prochain, et ce sera alors à Contador d'attaquer les autres. Il le savait avant aujourd'hui : la meilleure défensive, c'est l'attaque.

D'après une intervention à RIS