MADRID - La Fédération espagnole de cyclisme a rejeté une demande de sanction du coureur Iban Mayo pour son contrôle positif lors du dernier Tour de France et se prépare à un éventuel bras de fer devant la justice avec l'Union cyclisme internationale.

"Ce n'est pas que nous défions l'Union", a déclaré Eugenio Bermudez, le secrétaire général de la Fédération espagnole, mardi lors d'une interview téléphonique. "Ce qui doit être appliqué c'est la loi. Et elle dit que personne ne peut être jugé deux fois pour la même infraction".

La Fédération espagnole a jugé le cas classé après que le laboratoire de Gand en Belgique a estimé en octobre que l'analyse de l'échantillon B du coureur n'était pas concluante.

Elle avait jusqu'au 31 décembre pour répondre à la requête de l'UCI d'ouvrir une procédure disciplinaire contre Mayo après qu'une deuxième analyse de l'échantillon B, menée par le laboratoire français de Châtenay-Malabry, a montré la présence d'EPO.

La Fédération espagnole avait informé l'UCI le 28 décembre qu'elle ne procéderait pas à l'audition du coureur. La Fédération internationale a fait appel auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS), a précisé Bermudez.

Bermudez a expliqué qu'il ne sait pas quand le TAS se penchera sur le cas, mais vraisemblablement pas dans un avenir proche.

Mayo a fini 16e du Tour de France.

En juillet, l'UCI avait annoncé que Mayo avait subi un contrôle positif. L'échantillon B des urines avait été transféré pour analyse sur le laboratoire de Gand, en raison des vacances d'été de celui de Châtenay-Malabry qui avait procédé à l'examen de l'échantillon A.

Mayo avait été suspendu sans solde par sa formation Saunier-Duval dans l'attente des résultats de l'analyse de l'échantillon B. Il risque deux ans de suspension s'il est convaincu de dopage.

La Fédération espagnole de cyclisme a été critiquée pour avoir affiché du favoritisme concernant ses coureurs après l'Opération Puerto, une investigation de la Garde civile espagnole remontant à mai 2006.

Lors des perquisitions effectuées dans des cliniques de Madrid et Saragosse, la police avait découvert des poches de sang, un équipement d'auto-transfusions et de l'EPO, ainsi que des documents concernant les traitements à effectuer sur les athlètes. Cinq personnes ont été arrêtées dans cette affaire, alors que plus que 50 cyclistes ont été impliqués.