PARIS (AP) - Le Français Richard Virenque, sept fois vainqueur du maillot de meilleur grimpeur du Tour de France, a annoncé vendredi matin qu'il mettait un terme à sa carrière de coureur cycliste.

"L'année prochaine, je ne serai plus dans le peloton professionnel", a déclaré le Varois de bientôt 35 ans au cours d'une conférence de presse dans la salle de spectacles de l'Olympia.

"J'ai vécu de grands moments", a-t-il ajouté. "Des moments très forts. Maintenant, quand je serai sur le vélo, ce sera pour me balader en famille".

Professionnel depuis 1991, Virenque, le cycliste français le plus populaire de sa génération malgré ses déboires dans l'affaire Festina en 1998, a expliqué qu'il avait mûrement réfléchi sa décision avec son épouse, Stéphanie.

"Ca fait 20 ans que je fais du vélo, 14 ans en professionnel", a-t-il déclaré, encadré par sa femme et le directeur sportif de son équipe Quick Step Davitamon, Patrick Lefévère. "Il fallait que je prenne une décision. J'ai surtout eu peur de faire l'année de trop et j'ai préféré partir sur une bonne note".

Dans la légende du Tour

L'été dernier, "Ricardo" est entré dans la légende du Tour en remportant le Grand Prix de la montagne pour la septième fois de sa carrière, dépassant ainsi au palmarès les grimpeurs Lucien Van Impe et Federico Bahamontes. Il a également signé sa septième victoire d'étape, le 14 juillet à Saint-Flour.

"J'étais partagée entre le désir de l'avoir avec nous à la maison et le regret de ne plus le voir sur le vélo", a déclaré son épouse. "Mais il fallait tourner la page et c'est le bon moment. Je souhaite qu'il s'épanouisse dans sa reconversion".

Virenque a expliqué qu'il allait désormais tenter de lancer un "centre de remise en forme" dans le Var. Il occupera par ailleurs pendant au moins quatre ans une fonction de chargé de relations publiques au sein du groupe Omega-Pharma, la maison-mère de l'un des sponsors de son équipe cycliste, Davitamon.

"J'avais un rêve, c'était de faire ce qu'on réussi Serge Blanco (rugby) ou Louison Bobet dans le temps, à savoir monter un centre de remise en forme", a ajouté l'ancien vainqueur de Paris-Tours.

"Je me donne encore six mois pour le monter dans le Var, sinon ce sera ailleurs. Par ailleurs, je resterai au contact du vélo grâce à mon poste de chargé de relations publiques sur des grandes manifestations sportives comme Paris-Nice, les Coupes du monde et le Tour de France".

Sur la Grande Boucle, qu'il n'a jamais remportée, Virenque a également porté le maillot jaune de leader en 1992 et 2003. "Il y avait peut-être une possibilité de le gagner en 1998, mais tout ce qui m'est arrivé me suffit amplement", a conclu le Français.