La malédiction du sixième Tour
Cyclisme mercredi, 30 juin 2004. 11:27 mercredi, 11 déc. 2024. 16:55
PARIS (AP) - Avant Lance Armstrong, les quatre autres quintuples vainqueurs du Tour de France ont eux aussi tenté la passe de six, sans succès. Comme si les divinités du cyclisme avaient décidé que ces champions d'exception ne devaient pas se départager.
Armstrong, qui fêtera ses 33 ans en septembre, semble en tout cas déterminé à devenir cet été le premier sextuple vainqueur du Tour. En cas de succès, l'Américain détrônerait au sommet du palmarès des coureurs auxquels les spécialistes du vélo rechignent encore à le comparer: Jacques Anquetil, Eddy Merckx, Bernard Hinault et Miguel Indurain.
Le Français Anquetil, premier quintuple vainqueur de la grande Boucle, en 1957, 1961, 1962, 1963 et 1964, a participé huit fois à la course. Après son abandon en 1958 et une troisième place en 1959, le Normand dut une nouvelle fois quitter la course lors de sa dernière participation, en 1966, victime d'une bronchite.
Ce n'est pourtant pas cette année-là qu'Anquetil a laissé passer sa chance de décrocher un sixième maillot jaune, mais en 1965. Dans une forme exceptionnelle, il avait alors décidé de faire l'impasse sur le Tour pour réussir un doublé incroyable en remportant le Dauphiné Libéré puis Bordeaux-Paris.
Après le règne d'Anquetil, vint celui du "cannibale", Eddy Merckx, vainqueur du Tour en 1969, 70, 71, 72 et 74. En 1975, le Belge partait une nouvelle fois favori, mais à quelques kilomètres de l'arrivée d'une étape au Puy de Dôme, un spectateur lui porta un coup de poing probablement à l'origine de sa défaillance dans l'étape suivante. Il termina finalement la course en deuxième position à Paris, derrière Bernard Thévenet, qui le battit une nouvelle fois en 1977, un an avant le premier des cinq succès de Bernard Hinault (1978, 79, 81, 82 et 85).
Le "Blaireau", blessé et contraint à l'abandon en 1980 alors qu'il portait le maillot jaune, puis forfait en 1983, aurait dû décrocher sa sixième victoire en 1986. Après avoir réussi son deuxième doublé Giro-Tour en 1985, Hinault avait largement les moyens, physiques et psychologiques pour s'imposer à nouveau. Problème, il avait promis à son coéquipier américain Greg LeMond de le faire gagner en récompense de son gros travail de l'année précédente. Après quelques prises de bec entre les deux hommes et un magnifique mano a mano à l'Alpe d'Huez, Hinault se contentait finalement de la deuxième place... et du maillot à pois.
Premier vainqueur du Tour cinq fois consécutivement (1991, 92, 93, 94, 95) après avoir joué les "gregarios" pour le grimpeur Pedro Delgado, l'Espagnol Miguel Indurain a laissé passer sa chance en 1996, l'année du succès de Bjarne Riis. Annoncé, avec le Français Laurent Jalabert, comme grand favori, le cycliste de Pampelune craqua dans la montée vers les Arcs, avant d'abandonner tout espoir de succès dans la neige de Sestrières. Arsmtrong est prévenu.
Armstrong, qui fêtera ses 33 ans en septembre, semble en tout cas déterminé à devenir cet été le premier sextuple vainqueur du Tour. En cas de succès, l'Américain détrônerait au sommet du palmarès des coureurs auxquels les spécialistes du vélo rechignent encore à le comparer: Jacques Anquetil, Eddy Merckx, Bernard Hinault et Miguel Indurain.
Le Français Anquetil, premier quintuple vainqueur de la grande Boucle, en 1957, 1961, 1962, 1963 et 1964, a participé huit fois à la course. Après son abandon en 1958 et une troisième place en 1959, le Normand dut une nouvelle fois quitter la course lors de sa dernière participation, en 1966, victime d'une bronchite.
Ce n'est pourtant pas cette année-là qu'Anquetil a laissé passer sa chance de décrocher un sixième maillot jaune, mais en 1965. Dans une forme exceptionnelle, il avait alors décidé de faire l'impasse sur le Tour pour réussir un doublé incroyable en remportant le Dauphiné Libéré puis Bordeaux-Paris.
Après le règne d'Anquetil, vint celui du "cannibale", Eddy Merckx, vainqueur du Tour en 1969, 70, 71, 72 et 74. En 1975, le Belge partait une nouvelle fois favori, mais à quelques kilomètres de l'arrivée d'une étape au Puy de Dôme, un spectateur lui porta un coup de poing probablement à l'origine de sa défaillance dans l'étape suivante. Il termina finalement la course en deuxième position à Paris, derrière Bernard Thévenet, qui le battit une nouvelle fois en 1977, un an avant le premier des cinq succès de Bernard Hinault (1978, 79, 81, 82 et 85).
Le "Blaireau", blessé et contraint à l'abandon en 1980 alors qu'il portait le maillot jaune, puis forfait en 1983, aurait dû décrocher sa sixième victoire en 1986. Après avoir réussi son deuxième doublé Giro-Tour en 1985, Hinault avait largement les moyens, physiques et psychologiques pour s'imposer à nouveau. Problème, il avait promis à son coéquipier américain Greg LeMond de le faire gagner en récompense de son gros travail de l'année précédente. Après quelques prises de bec entre les deux hommes et un magnifique mano a mano à l'Alpe d'Huez, Hinault se contentait finalement de la deuxième place... et du maillot à pois.
Premier vainqueur du Tour cinq fois consécutivement (1991, 92, 93, 94, 95) après avoir joué les "gregarios" pour le grimpeur Pedro Delgado, l'Espagnol Miguel Indurain a laissé passer sa chance en 1996, l'année du succès de Bjarne Riis. Annoncé, avec le Français Laurent Jalabert, comme grand favori, le cycliste de Pampelune craqua dans la montée vers les Arcs, avant d'abandonner tout espoir de succès dans la neige de Sestrières. Arsmtrong est prévenu.