PARIS - Le septuple vainqueur du Tour de France Lance Armstrong s'en est pris à l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) et a dénoncé des "accusations scandaleuses" après avoir fait l'objet d'un rapport transmis à l'UCI à la suite de son contrôle hors compétition du 17 mars.

Lundi, le président de l'AFLD, Pierre Bordry, n'avait pas apporté de précision sur le comportement de l'Américain lors des prélèvements sanguins, urinaires et capillaires effectués en France mais avait affirmé que le rapport du médecin préleveur avait été envoyé à l'UCI avec copie à l'agence mondiale antidopage (AMA).

"Le test en question était mon 24e contrôle inopiné depuis que j'ai annoncé mon retour au cyclisme à l'automne dernier, a commenté l'Américain, mardi, dans un communiqué. Les 23 premiers ont été réalisés sans la moindre question et sont tous revenus négatifs. C'était le 24e test (...), il était lui aussi négatif.

"C'est un exemple de plus du comportement abusif du laboratoire français et des organisations antidopage françaises, a poursuivi l'ancien champion du monde. Je suis désolé qu'ils soient déçus que les contrôles soient négatifs, mais je ne prends pas de produits dopants."

Armstrong a expliqué que le jour du contrôle il venait juste de revenir à son domicile du sud de la France après un long entraînement et qu'il avait trouvé le préleveur devant chez lui.

"Je n'avais jamais entendu parler de laboratoires ou de gouvernements qui faisaient des contrôles et je n'avais aucune idée de qui il s'agissait et s'il disait la vérité ou non, a poursuivi Armstrong. Je ne savais pas qu'en France le gouvernement testait les athlètes et qu'il pouvait tester tous les athlètes résidant ou de passage en France."

Armstrong a ajouté qu'il se trouvait en compagnie de son directeur sportif Johan Bruyneel au moment du contrôle. Le boss de l'équipe Astana a alors passé plusieurs coups de téléphone pour vérifier auprès de l'UCI que le préleveur était bien en règle. Armstrong en a profité pour prendre une douche.

"Une fois que les coups de fil ont été passés, ce qui a pris une vingtaine de minutes, nous avons commencé les tests, a raconté Armstrong. J'ai immédiatement donné mon sang, mon urine, et des échantillons capillaires comme il le demandait."

Le Texan a précisé qu'il n'avait pas essayé de s'échapper ou de retarder les contrôles.

"J'ai appris qu'après le retour des tests négatifs, le laboratoire avait maintenant suggéré que le délai de 20 minutes devait faire l'objet d'une enquête, a-t-il poursuivi. Je trouve ça incroyable d'avoir été contrôlé 24 fois sans incident et que le premier contrôle que je passe en France débouche sur des accusations scandaleuses et des fuites négatives dans la presse."

Bordry a précisé qu'une fois qu'il aurait obtenu la réponse de l'UCI, le collège de l'AFLD, une agence indépendante, se réunirait pour décider d'instruire ou non le dossier.