Landis: l'avenir obscurci
Cyclisme vendredi, 28 juil. 2006. 15:17 vendredi, 13 déc. 2024. 04:50
PARIS (AFP) - L'avenir s'est obscurci pour l'Américain Floyd Landis, le vainqueur du Tour de France cycliste, qui se retrouve en sursis après l'annonce d'un résultat positif à une première analyse antidopage et contraint de prouver son innocence.
Jeudi soir, quelques heures après l'annonce par son équipe du résultat du contrôle pratiqué par le Laboratoire français de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), l'Américain a nié s'être dopé dans un court entretien à un journal américain.
Landis a dit être "réaliste" et ne se faire "aucune illusion" sur le résultat de la contre-analyse qu'il va demander comme le règlement lui en donne le droit.
Si le résultat de l'échantillon "B" pratiqué par le même laboratoire confirme celui du "A", ce qui se produit... presque toujours dans les contrôles antidopage, il reviendra à la fédération qui a délivré sa licence à Landis d'ouvrir une procédure disciplinaire. En l'occurrence, la fédération américaine de cyclisme.
Ce sera alors à Landis d'avancer ses arguments, en d'autres termes d'apporter des preuves qu'il existe une explication autre que le dopage pour son rapport testostérone/épitestostérone trop élevé. Mais, selon le spécialiste du dopage au quotidien L'Equipe, "la testostérone retrouvée est d'origine exogène".
Du whiskey du Tennessee
Pour démontrer sa nature (exogène ou endogène), les chercheurs s'appuient sur la technique d'analyse par spectrométrie de masse isotopique du carbone. Autre avantage de l'analyse isotopique, elle possède une fenêtre de détection sensiblement plus longue après la prise du produit.
Dans ses premières réponses, le coureur américain a évoqué un taux qui serait naturellement élevé de testostérone et aussi un problème de thyroïde. En ajoutant, étrangement, "qu'il n'en voudra à personne de ne pas (le) croire".
Après ses premières explications, poursuivies par la révélation de la consommation de whiskey (du Tennessee) à la veille de sa cavalcade dans l'étape de Morzine, Landis a tenu vendredi après-midi une conférence de presse à Madrid. A côté de son avocat José Maria Buxeda, également défenseur de l'Espagnol Roberto Heras (positif sur la Vuelta 2005).
L'avocat, qui a dit s'attendre à avoir le même résultat à la contre-analyse, a réclamé un examen endocrinologique approfondi du coureur qui pourrait prendre "de trois à six mois" pour tenter de prouver que Landis génère naturellement un taux élevé de testostérone.
Par avance, l'avocat a mis en cause la méthode de détection utilisée par le laboratoire français, laissant entrevoir une longue bataille judiciaire.
Attendre plusieurs mois
Après le verdict, le coureur ou l'Union cycliste internationale (UCI) peuvent interjeter appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).
Il faudra donc attendre encore probablement plusieurs mois avant de connaître le nom du vainqueur du Tour de France 2006.
Dans un cas semblable, survenue à la Vuelta 2005, la confirmation de la victoire sur le tapis vert du Russe Denis Menchov, après le déclassement de Heras (convaincu de dopage à l'EPO), est intervenue au printemps 2006. Plus de six mois après la conclusion de l'épreuve.
Pour Landis (30 ans), qui encourt une suspension de deux ans, l'autre hypothèque sur l'avenir concerne l'intervention chirurgicale à sa hanche droite.
L'Américain a annoncé pendant la première journée de repos du Tour, à Bordeaux, qu'il doit se faire poser une prothèse. L'opération, une première pour un sportif de ce niveau, devrait intervenir dans un délai de deux mois.
Dans une déclaration prémonitoire, à la veille de l'arrivée du Tour, Landis avait évoqué la possibilité de ne pas être présent au départ de l'édition 2007: "Je vais me battre pour revenir, l'année prochaine peut-être, et si ce n'est pas possible l'année suivante." L'attente risque d'être plus longue.
Jeudi soir, quelques heures après l'annonce par son équipe du résultat du contrôle pratiqué par le Laboratoire français de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), l'Américain a nié s'être dopé dans un court entretien à un journal américain.
Landis a dit être "réaliste" et ne se faire "aucune illusion" sur le résultat de la contre-analyse qu'il va demander comme le règlement lui en donne le droit.
Si le résultat de l'échantillon "B" pratiqué par le même laboratoire confirme celui du "A", ce qui se produit... presque toujours dans les contrôles antidopage, il reviendra à la fédération qui a délivré sa licence à Landis d'ouvrir une procédure disciplinaire. En l'occurrence, la fédération américaine de cyclisme.
Ce sera alors à Landis d'avancer ses arguments, en d'autres termes d'apporter des preuves qu'il existe une explication autre que le dopage pour son rapport testostérone/épitestostérone trop élevé. Mais, selon le spécialiste du dopage au quotidien L'Equipe, "la testostérone retrouvée est d'origine exogène".
Du whiskey du Tennessee
Pour démontrer sa nature (exogène ou endogène), les chercheurs s'appuient sur la technique d'analyse par spectrométrie de masse isotopique du carbone. Autre avantage de l'analyse isotopique, elle possède une fenêtre de détection sensiblement plus longue après la prise du produit.
Dans ses premières réponses, le coureur américain a évoqué un taux qui serait naturellement élevé de testostérone et aussi un problème de thyroïde. En ajoutant, étrangement, "qu'il n'en voudra à personne de ne pas (le) croire".
Après ses premières explications, poursuivies par la révélation de la consommation de whiskey (du Tennessee) à la veille de sa cavalcade dans l'étape de Morzine, Landis a tenu vendredi après-midi une conférence de presse à Madrid. A côté de son avocat José Maria Buxeda, également défenseur de l'Espagnol Roberto Heras (positif sur la Vuelta 2005).
L'avocat, qui a dit s'attendre à avoir le même résultat à la contre-analyse, a réclamé un examen endocrinologique approfondi du coureur qui pourrait prendre "de trois à six mois" pour tenter de prouver que Landis génère naturellement un taux élevé de testostérone.
Par avance, l'avocat a mis en cause la méthode de détection utilisée par le laboratoire français, laissant entrevoir une longue bataille judiciaire.
Attendre plusieurs mois
Après le verdict, le coureur ou l'Union cycliste internationale (UCI) peuvent interjeter appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).
Il faudra donc attendre encore probablement plusieurs mois avant de connaître le nom du vainqueur du Tour de France 2006.
Dans un cas semblable, survenue à la Vuelta 2005, la confirmation de la victoire sur le tapis vert du Russe Denis Menchov, après le déclassement de Heras (convaincu de dopage à l'EPO), est intervenue au printemps 2006. Plus de six mois après la conclusion de l'épreuve.
Pour Landis (30 ans), qui encourt une suspension de deux ans, l'autre hypothèque sur l'avenir concerne l'intervention chirurgicale à sa hanche droite.
L'Américain a annoncé pendant la première journée de repos du Tour, à Bordeaux, qu'il doit se faire poser une prothèse. L'opération, une première pour un sportif de ce niveau, devrait intervenir dans un délai de deux mois.
Dans une déclaration prémonitoire, à la veille de l'arrivée du Tour, Landis avait évoqué la possibilité de ne pas être présent au départ de l'édition 2007: "Je vais me battre pour revenir, l'année prochaine peut-être, et si ce n'est pas possible l'année suivante." L'attente risque d'être plus longue.