(RDS) - Deux points de vue se dégagent au terme de la première étape dans les Alpes. D'une part, on peut croire que la très dure journée de mercredi apportera d'autres changements, que Floyd Landis n'est sûr de rien avec moins de trois minutes le séparant du septième au classement général, l'Australien Evans.

D'autre part, l'aisance de Landis dans l'ascension de l'Alpe d'Huez porte à croire qu'il ne sera pas inquiété d'ici Paris, malgré une équipe déficiente. Au fait, on avait très adroitement mandaté Axel Merckx de se glisser dans l'échappée matinale pour éventuellement donner un coup de main à son leader dans l'Alpe, du beau travail.

Il fallait isoler Landis et l'attaquer, entendait-on avant la première étape des Alpes. C'est bon sur papier mais sur la route, Klöden a été le seul ténor à suivre l'ancien lieutenant d'Armstrong sans avoir les moyens de le menacer. Ainsi, sauf défaillance du maillot jaune, ce sont les places d'honneur qui se joueront au cours de l'étape-reine de mercredi avec d'autres modifications à prévoir samedi sur 56 kilomètres contre-la-montre.

Enfin, l'Alpe d'Huez a mis en valeur un jeune grimpeur luxembourgeois qui nous offrira certainement d'autres exploits sur les routes du Tour. Frank Schleck a démontré sur la plus grande course au monde la classe qu'on lui connaissait déjà sur d'autres terrains. À l'heure où la formation danoise CSC prépare peut-être l'ère post-Basso, le patron Bjarne Riis peut sourire.

C'est un Tour de France un peu fou où chacun a sa chance et si par hasard Floyd Landis n'était plus en jaune mercredi soir, vous vous rappellerez que j'avais tort et que le dénouement n'en sera que plus excitant.