Laurent Roux passe aux aveux
Cyclisme lundi, 19 juin 2006. 13:28 samedi, 14 déc. 2024. 04:01
BORDEAUX (AFP) - Le Français Laurent Roux, coureur cycliste professionnel de 1994 à 2003, a décrit lundi une pratique "généralisée" du dopage dans le peloton à son époque, au premier jour d'audience du procès du "pot belge" à Bordeaux (sud-ouest).
"Erythropoïétine (EPO), hormones de croissance, testostérone, cortisone... J'ai pris toutes les choses basiques qui se faisaient à cette époque-là", a déclaré à la barre Laurent Roux, 33 ans, coureur de 1994 à 2003. "Tout le monde prenait au moins cela", a-t-il ajouté.
L'ancien cycliste est jugé avec 22 autres personnes jusqu'à jeudi pour un trafic de produits dopants dans le milieu du cyclisme amateur français.
L'ancien coureur des équipes Castorama, TVM, Casino, Jean Delatour est soupçonné d'avoir été le principal intermédiaire avec son jeune frère Fabien, 24 ans, de ce trafic de cocktail de produits dopants qu'il se procurait auprès d'un ancien soigneur belge Freddy Sergant.
"Usage personnel"
Il a expliqué à la barre comment, selon lui, les coureurs français se sont mis aux produits dopants pour rattraper le niveau des coureurs étrangers.
Laurent Roux a indiqué qu'il en était venu à trafiquer du pot belge, un cocktail à base d'amphétamines, après avoir été frappé par une mesure de suspension de quatre ans en 2002 pour des faits de dopage, sanction qui mettait un terme à sa carrière.
Il avait, selon lui, cherché à se procurer auprès de Freddy Sergant des produits pour son "usage personnel" et afin de lutter contre "une dépression".
Il s'était mis à proposer du "pot belge" pour financer sa propre consommation puis plus tard celle de son frère Fabien, a-t-il affirmé.
Fabien Roux, 24 ans a lui aussi fait des déclarations mettant en cause le milieu professionnel.
Le jeune homme, qui était sur les traces de son aîné mais n'a jamais dépassé le niveau amateur (Elite 3), a indiqué qu'il avait consommé pour la première fois du pot belge à l'occasion d'une fête organisée en l'honneur de Laurent Jalabert et en présence de ce dernier.
Jalabert
"C'était offert par le coureur qui invitait", a affirmé Fabien Roux, maintenant ses dires lorsque le président lui a intimé qu'il était "en audience publique" et "que tout ce qui était dit était important".
Dans l'après midi, un ancien équipier de Laurent Jalabert chez CFC Tiscali, entendu comme témoin, a corroboré les affirmations de Fabien Roux.
Le président de la fédération française de cyclisme (FFC) Jean Pitallier a indiqué pour sa part que Laurent Jalabert n'avait jamais été contrôlé positif. Il a déploré le manque de contrôle antidopage sur les épreuves amateurs, seulement "30 à 40% des courses" faisant l'objet de dépistages, selon lui.
Quant au belge Freddy Sergant, homme clé de ce dossier, qui a reconnu à la barre avoir importé environ 2.000 doses d'un produit dont il ne savait pas "ce qu'il contenait", il n'a donné que des réponse évasives, minimisant son rôle dans la filière.
"Pour moi ce n'est pas le "pot belge" que l'on fabriquait en Hollande", a ainsi estimé l'ancien soigneur en évoquant le produit en provenance des Pays-Bas qu'il se procurait auprès d'un intermédiaire Belge.
Les 23 prévenus -dont deux ne se sont pas présentés à l'audience- jugés jusqu'à jeudi pour "offre de produit dopant" et pour "infraction à la législation sur les stupéfiants", encourent jusqu'à dix années d'emprisonnement.
"Erythropoïétine (EPO), hormones de croissance, testostérone, cortisone... J'ai pris toutes les choses basiques qui se faisaient à cette époque-là", a déclaré à la barre Laurent Roux, 33 ans, coureur de 1994 à 2003. "Tout le monde prenait au moins cela", a-t-il ajouté.
L'ancien cycliste est jugé avec 22 autres personnes jusqu'à jeudi pour un trafic de produits dopants dans le milieu du cyclisme amateur français.
L'ancien coureur des équipes Castorama, TVM, Casino, Jean Delatour est soupçonné d'avoir été le principal intermédiaire avec son jeune frère Fabien, 24 ans, de ce trafic de cocktail de produits dopants qu'il se procurait auprès d'un ancien soigneur belge Freddy Sergant.
"Usage personnel"
Il a expliqué à la barre comment, selon lui, les coureurs français se sont mis aux produits dopants pour rattraper le niveau des coureurs étrangers.
Laurent Roux a indiqué qu'il en était venu à trafiquer du pot belge, un cocktail à base d'amphétamines, après avoir été frappé par une mesure de suspension de quatre ans en 2002 pour des faits de dopage, sanction qui mettait un terme à sa carrière.
Il avait, selon lui, cherché à se procurer auprès de Freddy Sergant des produits pour son "usage personnel" et afin de lutter contre "une dépression".
Il s'était mis à proposer du "pot belge" pour financer sa propre consommation puis plus tard celle de son frère Fabien, a-t-il affirmé.
Fabien Roux, 24 ans a lui aussi fait des déclarations mettant en cause le milieu professionnel.
Le jeune homme, qui était sur les traces de son aîné mais n'a jamais dépassé le niveau amateur (Elite 3), a indiqué qu'il avait consommé pour la première fois du pot belge à l'occasion d'une fête organisée en l'honneur de Laurent Jalabert et en présence de ce dernier.
Jalabert
"C'était offert par le coureur qui invitait", a affirmé Fabien Roux, maintenant ses dires lorsque le président lui a intimé qu'il était "en audience publique" et "que tout ce qui était dit était important".
Dans l'après midi, un ancien équipier de Laurent Jalabert chez CFC Tiscali, entendu comme témoin, a corroboré les affirmations de Fabien Roux.
Le président de la fédération française de cyclisme (FFC) Jean Pitallier a indiqué pour sa part que Laurent Jalabert n'avait jamais été contrôlé positif. Il a déploré le manque de contrôle antidopage sur les épreuves amateurs, seulement "30 à 40% des courses" faisant l'objet de dépistages, selon lui.
Quant au belge Freddy Sergant, homme clé de ce dossier, qui a reconnu à la barre avoir importé environ 2.000 doses d'un produit dont il ne savait pas "ce qu'il contenait", il n'a donné que des réponse évasives, minimisant son rôle dans la filière.
"Pour moi ce n'est pas le "pot belge" que l'on fabriquait en Hollande", a ainsi estimé l'ancien soigneur en évoquant le produit en provenance des Pays-Bas qu'il se procurait auprès d'un intermédiaire Belge.
Les 23 prévenus -dont deux ne se sont pas présentés à l'audience- jugés jusqu'à jeudi pour "offre de produit dopant" et pour "infraction à la législation sur les stupéfiants", encourent jusqu'à dix années d'emprisonnement.