C'était un bon Tour de France, à l'issue encore incertaine à 48 heures de l'arrivée. C'eut été un Tour grandiose si des hommes de la trempe de Wiggins, Van Den Broeck, Klöden et Vinokourov n'avaient disparu en cours de route, si Contador n'avait pas chuté deux fois sur le même genou, et si les Schleck avaient décidé d'en sacrifier un, Frank, au profit de l'autre, Andy, dès les Pyrénées, durant la deuxième semaine.

Avec des si, on mettrait Paris en bouteille. Des chutes, il y en aura toujours, malheureusement. Andy, par contre, doit éprouver des regrets, même s'il affirme le contraire.

Rien à redire sur la victoire de Cadel Evans, qui fait l'unanimité. Comme le dit Contador, « c'est le bon vainqueur », c'est-à-dire le plus fort et le plus constant sur trois semaines. Comment ne pas être heureux pour Evans, qui espérait ce jour depuis si longtemps?

On ne peut fermer les livres sans évoquer le phénomène Voeckler, un maillot jaune au début sympathique, et qui se transformait au fil des jours en acteur de premier plan. D'ailleurs, sans une faute tactique sur le Galibier vendredi dernier, il avait de sérieuses chances de grimper sur le podium à la place de Frank.

Plus que 49 semaines avant le Tour 2012, mais si vous êtes déjà en état de manque, dans seulement 40 jours ces géants de la route débarqueront chez nous pour les Grand Prix de Québec et de Montréal.