Le Championnat d'Espagne boycotté
Cyclisme dimanche, 25 juin 2006. 10:40 mercredi, 11 déc. 2024. 10:37
MADRID (AFP) - Le Championnat d'Espagne de cyclisme sur route 2006 a été suspendu dimanche, les coureurs ayant interrompu l'épreuve pour protester contre les informations de presse parues sur le scandale de dopage qui éclabousse le cyclisme espagnol, a constaté un correspondant de l'AFP.
"Le Championnat est suspendu en signe de protestation des coureurs contre toutes les nouvelles parues" sur l'affaire de dopage qui a éclaté en mai en Espagne, a déclaré sur le podium de la course le président de l'Association des coureurs espagnols, José Rodriguez.
Le quotidien espagnol El Pais a publié dimanche des extraits d'une enquête judiciaire, affirmant qu'au moins 58 cyclistes ont eu recours au "réseau criminel" de fourniture de produits dopants démantelé le 23 mai en Espagne.
Le peloton avait pris pris normalement le départ du Championnat d'Espagne qui devait parcourir 11 tours d'un circuit entre les localités de Moraleja de Enmedio et Mostoles, dans la banlieue de Madrid (centre), sur 221 km, a constaté le correspondant de l'AFP.
Mais les coureurs, qui n'avaient fait aucune déclaration préalable, se sont arrêtés à environ trois kilomètres plus loin, puis sont rentrés à leurs hôtels respectifs, a constaté le correspondant de l'AFP.
Selon l'article publié dimanche par El Pais, "au moins 58 coureurs cyclistes auraient eu recours à des substances de ce type, dont 15 de l'équipe Liberty, de Manolo Saiz", devenue Astana-Würth après le retrait de son parraineur.
Ce réseau "ne se consacrait pas seulement à la gestion d'autotransfusions sanguines pour sportifs, mais selon les documents du dossier d'instruction (...) organisait et planifiait également la prise, la fourniture et la vente de substances interdites telles que l'EPO, des hormones de croissance et des anabolisants", a ajouté le premier quotidien espagnol.
"Noms codés"
Selon El Pais, le réseau de dopage et son chef présumé, le docteur Eufemiano Fuentes, ancien médecin de plusieurs équipes espagnoles (Kelme, Once), "avait des connections avec des coureurs ayant disputé le Giro en 2004, et percevait jusqu'à 40.000 euros annuels par 'traitement'".
Les enquêteurs ont saisi des registres sur lesquelles apparaissent des initiales ou des noms codés de "dizaines de cyclistes" -- "Guri, Jorge, Zapatero, Etxebarria" -- et dans des cases leur correspondant des quantités d'argent avec les mentions "payé" ou "à payer", précise le journal.
La garde civile avait annoncé en mai avoir saisi "plus de 100 poches de sang congelé", autant de plasma sanguin, de "grandes quantités d'anabolisants, des stéroïdes, des hormones et divers médicaments dont de l'érythropoïétine (EPO) et des hormones de croissance de fabrication chinoise".
Elle avait aussi découvert de nombreux documents liés à des pratiques dopantes menées sur des cyclistes, ainsi que leurs plans d'entraînement, du matériel de congélation et de centrifugation.
Le directeur de Liberty, Manolo Saiz, interpellé lors de l'opération Puerto, s'est retiré provisoirement de ses fonctions.
L'Union cycliste internationale (UCI) a accordé jeudi un feu vert sous réserve à la formation espagnole qui pourra courir le Tour de France cycliste (1er au 23 juillet), avec son chef de file kazakh Alexandre Vinokourov.
"Le Championnat est suspendu en signe de protestation des coureurs contre toutes les nouvelles parues" sur l'affaire de dopage qui a éclaté en mai en Espagne, a déclaré sur le podium de la course le président de l'Association des coureurs espagnols, José Rodriguez.
Le quotidien espagnol El Pais a publié dimanche des extraits d'une enquête judiciaire, affirmant qu'au moins 58 cyclistes ont eu recours au "réseau criminel" de fourniture de produits dopants démantelé le 23 mai en Espagne.
Le peloton avait pris pris normalement le départ du Championnat d'Espagne qui devait parcourir 11 tours d'un circuit entre les localités de Moraleja de Enmedio et Mostoles, dans la banlieue de Madrid (centre), sur 221 km, a constaté le correspondant de l'AFP.
Mais les coureurs, qui n'avaient fait aucune déclaration préalable, se sont arrêtés à environ trois kilomètres plus loin, puis sont rentrés à leurs hôtels respectifs, a constaté le correspondant de l'AFP.
Selon l'article publié dimanche par El Pais, "au moins 58 coureurs cyclistes auraient eu recours à des substances de ce type, dont 15 de l'équipe Liberty, de Manolo Saiz", devenue Astana-Würth après le retrait de son parraineur.
Ce réseau "ne se consacrait pas seulement à la gestion d'autotransfusions sanguines pour sportifs, mais selon les documents du dossier d'instruction (...) organisait et planifiait également la prise, la fourniture et la vente de substances interdites telles que l'EPO, des hormones de croissance et des anabolisants", a ajouté le premier quotidien espagnol.
"Noms codés"
Selon El Pais, le réseau de dopage et son chef présumé, le docteur Eufemiano Fuentes, ancien médecin de plusieurs équipes espagnoles (Kelme, Once), "avait des connections avec des coureurs ayant disputé le Giro en 2004, et percevait jusqu'à 40.000 euros annuels par 'traitement'".
Les enquêteurs ont saisi des registres sur lesquelles apparaissent des initiales ou des noms codés de "dizaines de cyclistes" -- "Guri, Jorge, Zapatero, Etxebarria" -- et dans des cases leur correspondant des quantités d'argent avec les mentions "payé" ou "à payer", précise le journal.
La garde civile avait annoncé en mai avoir saisi "plus de 100 poches de sang congelé", autant de plasma sanguin, de "grandes quantités d'anabolisants, des stéroïdes, des hormones et divers médicaments dont de l'érythropoïétine (EPO) et des hormones de croissance de fabrication chinoise".
Elle avait aussi découvert de nombreux documents liés à des pratiques dopantes menées sur des cyclistes, ainsi que leurs plans d'entraînement, du matériel de congélation et de centrifugation.
Le directeur de Liberty, Manolo Saiz, interpellé lors de l'opération Puerto, s'est retiré provisoirement de ses fonctions.
L'Union cycliste internationale (UCI) a accordé jeudi un feu vert sous réserve à la formation espagnole qui pourra courir le Tour de France cycliste (1er au 23 juillet), avec son chef de file kazakh Alexandre Vinokourov.