Le cyclisme espagnol en émoi
Cyclisme mercredi, 24 mai 2006. 11:52 mercredi, 11 déc. 2024. 13:29
MADRID (AFP) - Une opération de lutte contre le dopage qui pourrait déboucher sur le pire scandale du cyclisme espagnol était en cours mercredi en Espagne, où elle a conduit à cinq arrestations, dont celle du manageur de Liberty, Manolo Saiz.
En plus de Manolo Saiz, la garde civile a arrêté mardi l'ancien médecin de plusieurs équipes espagnoles (Kelme, Once) Eufemiano Fuentes, le directeur sportif adjoint de l'équipe espagnole Valence, Ignacio Labarta, un médecin de Madrid, José Luis Merino, et un coureur de VTT, Alberto Léon.
Mercredi, la garde civile se refusait à tout commentaire, avançant le "secret de l'enquête" alors que l'opération était toujours en cours. "Nous ne pouvons faire aucune déclaration", a expliqué à l'AFP un porte-parole à Madrid.
Ce mutisme de la garde civile n'empêchait pas la presse espagnole de se déchaîner mercredi et de donner force détails sur l'opération.
Selon le premier quotidien espagnol, El Pais, qui évoque "la plus grande opération policière contre le dopage en Espagne", plus de 200 poches de sang destinées à des autotransfusions et des seringues ont été saisies.
"Trop de sang"
D'après l'enquête de la garde civile, le système utilisé dans cette affaire de dopage présumé consistait à prélever du sang, essentiellement à des cyclistes, l'oxygéner dans un laboratoire et l'injecter à nouveau à ces sportifs en vue d'améliorer leur rendement, ajoute El Pais.
Le journal rappelle que la nouvelle loi antidopage prévoit des peines de prison pour les personnes incitant à la consommation de produits interdits.
"Trop de sang", titre en Une le quotidien sportif Marca. Et d'ajouter: "C'est la plus grande opération contre le dopage dans l'histoire du sport espagnol".
Au coeur du scandale présumé se trouvent l'un des manageurs les plus influents du vélo, Manolo Saiz, et un ancien médecin d'équipe déjà décrié, Eufemiano Fuentes.
Les soupçons se sont intensifiés autour de la personne de Saiz, l'un des instigateurs du circuit ProTour, quelques mois après l'affaire Roberto Heras, ancien leader de Liberty suspendu deux ans en février et déchu de sa victoire au Tour d'Espagne 2005 après un contrôle antidopage positif.
Ancien président de l'Association internationale des groupes cyclistes professionnels (AIGCP), Saiz a mis les pieds dans le cyclisme il y a plus de 15 ans avec la Once (l'organisation des aveugles espagnols).
Tolérance zéro
Deux de ses coureurs ont été interdits de départ la saison dernière, l'un au Giro, l'autre au Dauphiné Libéré, et son coureur vedette a été pris la main dans le sac lors de l'avant-dernière étape de la Vuelta.
Eufemiano Fuentes, gynécologue de formation, est le médecin personnel de plusieurs coureurs et l'ancien médecin de la Once et de la Kelme.
De très lourds soupçons ont pesé sur lui après des révélations d'un ex-coureur de la Kelme en 2004. Jésus Manzano, dont le contrat n'avait pas été renouvelé par l'équipe espagnole, avait confié au journal AS que son équipe avait pratiqué des autotransfusions sur le Tour de France.
Dans une interview qui avait fait grand bruit, il ajoutait qu'on lui avait injecté un produit avant une étape de montagne qui l'avait fait s'évanouir et qu'il avait failli mourir au retour de la Grande Boucle après une nouvelle autotransfusion réalisée pour des motifs obscurs.
Le gouvernement espagnol, par la voix de son secrétaire d'Etat au Sport, Jaime Lissavetzky a rappelé mercredi son principe de tolérance zéro en matière de dopage: "Nous n'allons pas laisser agir impunément ceux qui veulent se faire de l'argent en jouant avec la santé des autres" car le gouvernement s'est "engagé pour la tolérance zéro dans la lutte contre le dopage".
En plus de Manolo Saiz, la garde civile a arrêté mardi l'ancien médecin de plusieurs équipes espagnoles (Kelme, Once) Eufemiano Fuentes, le directeur sportif adjoint de l'équipe espagnole Valence, Ignacio Labarta, un médecin de Madrid, José Luis Merino, et un coureur de VTT, Alberto Léon.
Mercredi, la garde civile se refusait à tout commentaire, avançant le "secret de l'enquête" alors que l'opération était toujours en cours. "Nous ne pouvons faire aucune déclaration", a expliqué à l'AFP un porte-parole à Madrid.
Ce mutisme de la garde civile n'empêchait pas la presse espagnole de se déchaîner mercredi et de donner force détails sur l'opération.
Selon le premier quotidien espagnol, El Pais, qui évoque "la plus grande opération policière contre le dopage en Espagne", plus de 200 poches de sang destinées à des autotransfusions et des seringues ont été saisies.
"Trop de sang"
D'après l'enquête de la garde civile, le système utilisé dans cette affaire de dopage présumé consistait à prélever du sang, essentiellement à des cyclistes, l'oxygéner dans un laboratoire et l'injecter à nouveau à ces sportifs en vue d'améliorer leur rendement, ajoute El Pais.
Le journal rappelle que la nouvelle loi antidopage prévoit des peines de prison pour les personnes incitant à la consommation de produits interdits.
"Trop de sang", titre en Une le quotidien sportif Marca. Et d'ajouter: "C'est la plus grande opération contre le dopage dans l'histoire du sport espagnol".
Au coeur du scandale présumé se trouvent l'un des manageurs les plus influents du vélo, Manolo Saiz, et un ancien médecin d'équipe déjà décrié, Eufemiano Fuentes.
Les soupçons se sont intensifiés autour de la personne de Saiz, l'un des instigateurs du circuit ProTour, quelques mois après l'affaire Roberto Heras, ancien leader de Liberty suspendu deux ans en février et déchu de sa victoire au Tour d'Espagne 2005 après un contrôle antidopage positif.
Ancien président de l'Association internationale des groupes cyclistes professionnels (AIGCP), Saiz a mis les pieds dans le cyclisme il y a plus de 15 ans avec la Once (l'organisation des aveugles espagnols).
Tolérance zéro
Deux de ses coureurs ont été interdits de départ la saison dernière, l'un au Giro, l'autre au Dauphiné Libéré, et son coureur vedette a été pris la main dans le sac lors de l'avant-dernière étape de la Vuelta.
Eufemiano Fuentes, gynécologue de formation, est le médecin personnel de plusieurs coureurs et l'ancien médecin de la Once et de la Kelme.
De très lourds soupçons ont pesé sur lui après des révélations d'un ex-coureur de la Kelme en 2004. Jésus Manzano, dont le contrat n'avait pas été renouvelé par l'équipe espagnole, avait confié au journal AS que son équipe avait pratiqué des autotransfusions sur le Tour de France.
Dans une interview qui avait fait grand bruit, il ajoutait qu'on lui avait injecté un produit avant une étape de montagne qui l'avait fait s'évanouir et qu'il avait failli mourir au retour de la Grande Boucle après une nouvelle autotransfusion réalisée pour des motifs obscurs.
Le gouvernement espagnol, par la voix de son secrétaire d'Etat au Sport, Jaime Lissavetzky a rappelé mercredi son principe de tolérance zéro en matière de dopage: "Nous n'allons pas laisser agir impunément ceux qui veulent se faire de l'argent en jouant avec la santé des autres" car le gouvernement s'est "engagé pour la tolérance zéro dans la lutte contre le dopage".