MONTRÉAL - L'Agence mondiale antidopage (AMA) a "félicité" vendredi l'Union cycliste internationale (UCI) après la suspension pour dopage de l'Italien Francesco De Bonis, qui est devenu jeudi le tout premier cycliste sanctionné à partir des anomalies de son passeport biologique.

"L'AMA a félicité l'UCI de son initiative et encouragé d'autres organisations sportives à mettre en place un programme de suivi longitudinal similaire", indique l'Agence dans un communiqué.

Le Tribunal national antidopage du Comité olympique national italien (Coni) avait condamné jeudi le coureur de Diquigiovanni à deux ans de suspension et 13.000 euros d'amende. De Bonis était l'un des cinq coureurs accusés de dopage par l'UCI en juin 2009 sur la base de son passeport biologique.

Cette nouvelle arme de dissuasion, introduite début 2008 dans le cyclisme, vise à détecter le dopage en observant ses effets sur l'organisme, notamment les variations des valeurs sanguines, contrairement aux tests classiques qui recherchent des traces d'une substance interdite dans le sang ou les urines.

"Le passeport biologique ajoute un nouvel outil important dans la lutte contre le dopage dans le sport, a indiqué le directeur général de l'AMA, David Howman. Jumelé à d'autres stratégies, ce modèle rend l'utilisation de substances et méthodes interdites plus difficile pour ceux qui prennent le risque de se doper. Nous savons que les effets de certaines substances restent détectables plus longtemps dans le corps que les substances elles-mêmes."

L'AMA a précisé qu'elle continuait de développer le passeport, "notamment en travaillant sur un module endocrinien qui inclut un profilage stéroïdien".