MADRID - Le champion cycliste Alberto Contador estime que "le pire est passé" et se déclare plus combatif que jamais, après avoir été blanchi à la mi-février par la Fédération espagnole de cyclisme (RFEC) d'accusations de dopage.

"Je vais bien (...) je suis concentré sur mon métier, le cyclisme, le calendrier, la préparation", déclare le triple vainqueur du Tour de France (2007, 2009 et 2010), dans une interview publiée mercredi par le journal ABC.

"Le pire est passé, mais on m'a fait beaucoup de mal, avec beaucoup de mensonges, de diffamations, d'inventions".

Le champion assure avoir songé sérieusement à abonner le cyclisme: "J'ai vraiment pensé à tout laisser tomber pendant deux ou trois mois".

Il se dit aussi prêt à se battre devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) si l'Agence mondiale antidopage (AMA) déposait un recours pour contester la décision de la Fédération espagnole de le blanchir.

"Maintenant j'ai envie de lutter et si j'ai obtenu de ne pas être sanctionné (par la Fédération espagnole, ndlr), j'ai encore plus de raisons pour lutter pour qu'ils ne le fassent pas non plus dans les instances supérieures", déclare-t-il.

Le champion, qui a repris la compétition immédiatement après avoir été blanchi, veut que les règles antidopage soient modifiées: "Je veux que l'AMA réfléchisse sur mon cas, l'étudie et puisse trouver une nouvelle norme à l'avenir".

Alberto Contador a été blanchi le 16 février par la Fédération espagnole, qui s'est finalement rangée à ses arguments après avoir proposé dans un premier temps un an de suspension.

Le coureur de 28 ans avait subi le 21 juillet 2010 à Pau (sud-ouest de la France) un contrôle antidopage positif qui avait révélé des traces infimes de clenbutérol, un stimulant de la fonction pulmonaire avec des effets anabolisants.

Le champion espagnol a toujours clamé son innocence, assurant avoir été victime d'une contamination alimentaire après avoir consommé de la viande.

Les règles de l'AMA imposent une sanction au cycliste en cas de contrôle positif quelle que soit la quantité de produit dopant retrouvé dans son corps. L'AMA et l'Union cycliste internationale (UCI) ont jusqu'au 15 mars pour faire éventuellement appel auprès du TAS.