MADRID - L'Australien Michael Matthews (Orica-GreenEdge) a enlevé le premier sprint massif du Tour d'Espagne 2013 mercredi lors de la 5e étape, au terme de laquelle l'Italien Vincenzo Nibali (Astana) a conservé son maillot rouge de leader.

Le coureur de 22 ans s'est imposé à l'issue de 174 km courus sur des routes vallonnées proches de la frontière portugaise, en devançant sur le fil l'Argentin Maximiliano Richeze (Lampre), deuxième, et le Belge Gianni Meersman (Omega Pharma-Quick Step).

Le Québécois Guillaume Boivin a pour sa part décroché la 112e place de l'épreuve, tandis que son coéquipier et meneur de l'équipe Cannondale, Ivan Basso, a terminé 25e. L'autre Canadien, Christian Meier, a pris le 183e rang.

Daniele Ratto, de Cannondale, a terminé neuvième, sauf que Boivin n’a pas été en mesure de l’épauler dans le final de cette étape qui était encore une fois relevée.

« Pour une étape qui s’est terminée au sprint, c’était quand même assez dur, car il y avait un dénivelé de 3200 mètres. J’ai cassé vers la fin et j’ai juste pensé à rallier l’arrivée. Il y avait beaucoup de jambes fatiguées dans le peloton et disons que j’en faisais partie. Les deux prochaines étapes seront moins dures et j’espère que les jambes seront là », a expliqué Boivin.

Malgré cette première semaine exigeante, le Longueuillois maintient le cap sur son objectif qui est de rejoindre l’arrivée de la Vuelta, le dimanche 15 septembre, à Madrid. Boivin continue de s’accrocher en sachant pertinemment que toute cette expérience lui sera utile dans la suite de sa carrière.

« Je suis fatigué, mais c’est normal et je ne suis pas le seul. Ce n’est pas un début de tour évident et les étapes sont usantes. C’est mon premier grand tour, alors je prends ça au jour le jour. Avant le tour, mon directeur sportif m’a dit que mon seul objectif était de me rendre à Madrid. C’est connu que de compléter un grand tour pour un jeune coureur, ça lui permet de passer à un niveau supérieur physiquement. Je n’ai donc pas de pression de résultats. »

La sixième étape (177 kilomètres) aura lieu jeudi entre Guijuelo et Caceres.La journée a été très calme pour les favoris du classement général, avec pour la première fois depuis le départ samedi de Galice un maillot rouge qui ne change pas d'épaules.

Troisième mardi et très déçu, Matthews s'est vengé dès le lendemain en se montrant le plus rapide face à plusieurs ténors des arrivées groupées, comme l'Américain Tyler Farrar (Garmin, cinquième) ou le Norvégien Edvald Boasson Hagen (Sky, sixième).

« Je suis juste ravi d'avoir fini le travail de l'équipe », a déclaré le vainqueur du jour au micro de la télévision espagnole.

« Hier (mardi), ça n'a pas vraiment tourné comme on le souhaitait. C'est la course. Aujourd'hui, on a essayé à nouveau mais nos chances de réussir étaient supérieures, donc on a mis tous nos oeufs dans le même panier et on a remporté la victoire. »

Sa joie a fait le malheur des cinq échappés du jour, repris pour les derniers à seulement quatre kilomètres de l'arrivée.

Partis au huitième kilomètre, l'Espagnol Antonio Piedra (Caja Rural), les Français Nicolas Edet (Cofidis) et Arnaud Courteille (FDJ.fr), le Belge Jurgen Van de Walle (Lotto) et le Colombien Winner Anacona (Lampre) ont compté plus de dix minutes d'avance avant que les équipes de sprinteurs ne se mettent à rouler.

À une dizaine de kilomètres de l'arrivée, alors que l'avance avait fondu autour d'une minute, Courteille a tenté de fausser compagnie aux autres échappés, suivi par Van de Walle.

Mais les deux hommes ont été repris dans le final par le peloton conduit notamment par les Garmin, les Orica-GreenEdge et les Omega Pharma-Quickstep, et la tentative de l'Espagnol Pablo Urtasun à deux kilomètres a également échoué.