COGNAC - Patrice Clerc, patron du Tour de France, a demandé samedi la démission des hauts responsables de l'UCI (Union cycliste internationale) qu'il accuse d'incompétence dans la gestion des dossiers de dopage.

Quand on se comporte ainsi dans n'importe quel secteur, "les responsables n'ont n'a pas d'autre choix que la démission", a dit le président d'ASO, société organisatrice de l'épreuve, en marquant un degré supplémentaire dans le conflit ouvert avec la fédération internationale présidée par l'Irlandais Pat McQuaid.

Patrice Clerc a stigmatisé "le manque de clarté, de transparence, de compétence, le manque certain de professionnalisme" d'une partie des hauts dirigeants de l'UCI.

"Il y a deux possibilités: ou l'incompétence ou la volonté de nuire. Les deux sont graves", a renchéri Christian Prudhomme, directeur du Tour.

Le Tour de France reproche notamment à l'UCI d'avoir eu en main les éléments qui ont conduit au scandale autour de l'ex-maillot jaune danois Michael Rasmussen, et de ne pas les lui avoir communiqués avant le départ de Londres.

"J'ai été trahi par les hauts dirigeants de l'UCI", a déclaré Christian Prudhomme, en évoquant "l'union sacrée contre le dopage" scellée début mai.

Le directeur du Tour a évoqué le retard mis à révéler le contrôle positif de l'Allemand Patrik Sinkewitz lors d'un test inopiné.

"Comment pourrais-je admettre que des gens n'aient pas fait le nécessaire pour que les résultats de tests faits le 8 juin ne soient pas connus avant le départ du Tour ?", a déclaré Christian Prudhomme.

En conclusion du point-presse tenu à Cognac à la veille de l'arrivée, Patrice Clerc a tenu à souligner sa stupéfaction quant au fait que Pat McQuaid veuille abroger l'article prévoyant qu'un coureur s'étant soustrait à un contrôle dans les 45 jours précédant un Grand tour soit interdit de départ.

"Pour en avoir parlé avec certains coureurs, ils considèrent que l'abrogation de cet article serait une catastrophe. C'est le seul qui permette aujourd'hui de lutter efficacement dans les 45 jours qui précèdent une course", a estimé le président d'ASO.