Luis Leon Sanchez, au nom du frère
Cyclisme lundi, 14 juil. 2008. 06:02 samedi, 14 déc. 2024. 15:51
AURILLAC - Equipier modèle au service des desseins en jaune d'Alejandro Valverde, l'Espagnol Luis Leon Sanchez a levé le doigt et les yeux en mémoire de son frère disparu, comme à chacune de ses victoire sur le vélo et comme le fait un autre frère, Pedro Leon lorsqu'il marque avec Levante.
"Cela fait presque trois ans que j'ai perdu mon frère (Leon Leon Sanchez), il avait quatorze mois de plus que moi et on faisait du vélo ensemble et je lui ai dédié ma victoire", explique le vainqueur de l'étape du Massif central.
"On était très liés, toujours fourrés ensemble, poursuit-il. Depuis sa mort, mon frère Pedro Leon qui joue au football à Levante en première division espagnole et moi-même, on lui dédie toujours nos exploits sportifs."
Leon Leon Sanchez est décédé le 30 octobre 2005 dans l'accident d'un quad conduit par une autre personne, sur les petites routes de Mula, la ville de la province de Murcie où réside la famille Sanchez. Il avait 23 ans.
Depuis ce jour, la vie du timide Luis Leon, 24 ans, n'a plus été pareille mais la passion du vélo a perduré. "Il parle souvent de la disparition de son frère", dit-on dans l'entourage de l'équipe Caisse d'épargne.
Si c'est au nom du frère qu'il court aujourd'hui, c'est grâce au père qu'il a pris le virus du vélo.
Encore une histoire d'accident. Parce que leur père, membre de la Guardia civil (la police espagnole), s'était un jour salement blessé à une jambe et qu'on lui a conseillé de se mettre au vélo sous peine de boîter toute sa vie, la vie des frères Sanchez a changé.
Le conseil de Valverde
Le papa a enfourché sa bicyclette et les quatre petits ont suivi. La passion est née là, en Murcie, où sont les racines d'un autre Espagnol: "Don" Alejandro Valverde, seul autre vainqueur d'étape espagnol sur le Tour de France pour l'instant (1re étape à Plumelec).
Sanchez et Valverde sont très amis et partagent d'ailleurs leur chambre à l'hôtel. "J'apprend beaucoup au côté d'Alejandro", assure Sanchez.
Et il a raison d'écouter. Vendredi, après que le groupe maillot jaune eu repris de la Fuente et Sanchez dans la côte de Saint-Jean-de-Donne (3e catégorie), le "Prince of Spain" -c'est écrit sur son vélo- s'est approché de son compatriote et lui a soufflé l'idée d'y aller seul s'il avait les jambes.
Luis Leon Sanchez ne s'est pas fait prier. Il a mis les gaz, comme il sait le faire. "C'était un final pour lui. Il est sorti en costaud, en rouleur, tout en puissance, c'est son style", remarque le Français Nicolas Portal, son coéquipier dans l'équipe espagnole, dont Sanchez est le benjamin et "le petit protégé de tout le monde" selon l'encadrement.
"C'est marrant, poursuit Portal, dans l'oreillette, j'entendais Eusebio (Unzue) lui dire +plus léger, plus léger+ et moi je l'imaginais appuyant bien fort comme il sait faire."
"Cela fait presque trois ans que j'ai perdu mon frère (Leon Leon Sanchez), il avait quatorze mois de plus que moi et on faisait du vélo ensemble et je lui ai dédié ma victoire", explique le vainqueur de l'étape du Massif central.
"On était très liés, toujours fourrés ensemble, poursuit-il. Depuis sa mort, mon frère Pedro Leon qui joue au football à Levante en première division espagnole et moi-même, on lui dédie toujours nos exploits sportifs."
Leon Leon Sanchez est décédé le 30 octobre 2005 dans l'accident d'un quad conduit par une autre personne, sur les petites routes de Mula, la ville de la province de Murcie où réside la famille Sanchez. Il avait 23 ans.
Depuis ce jour, la vie du timide Luis Leon, 24 ans, n'a plus été pareille mais la passion du vélo a perduré. "Il parle souvent de la disparition de son frère", dit-on dans l'entourage de l'équipe Caisse d'épargne.
Si c'est au nom du frère qu'il court aujourd'hui, c'est grâce au père qu'il a pris le virus du vélo.
Encore une histoire d'accident. Parce que leur père, membre de la Guardia civil (la police espagnole), s'était un jour salement blessé à une jambe et qu'on lui a conseillé de se mettre au vélo sous peine de boîter toute sa vie, la vie des frères Sanchez a changé.
Le conseil de Valverde
Le papa a enfourché sa bicyclette et les quatre petits ont suivi. La passion est née là, en Murcie, où sont les racines d'un autre Espagnol: "Don" Alejandro Valverde, seul autre vainqueur d'étape espagnol sur le Tour de France pour l'instant (1re étape à Plumelec).
Sanchez et Valverde sont très amis et partagent d'ailleurs leur chambre à l'hôtel. "J'apprend beaucoup au côté d'Alejandro", assure Sanchez.
Et il a raison d'écouter. Vendredi, après que le groupe maillot jaune eu repris de la Fuente et Sanchez dans la côte de Saint-Jean-de-Donne (3e catégorie), le "Prince of Spain" -c'est écrit sur son vélo- s'est approché de son compatriote et lui a soufflé l'idée d'y aller seul s'il avait les jambes.
Luis Leon Sanchez ne s'est pas fait prier. Il a mis les gaz, comme il sait le faire. "C'était un final pour lui. Il est sorti en costaud, en rouleur, tout en puissance, c'est son style", remarque le Français Nicolas Portal, son coéquipier dans l'équipe espagnole, dont Sanchez est le benjamin et "le petit protégé de tout le monde" selon l'encadrement.
"C'est marrant, poursuit Portal, dans l'oreillette, j'entendais Eusebio (Unzue) lui dire +plus léger, plus léger+ et moi je l'imaginais appuyant bien fort comme il sait faire."