BOGOTA (AFP) - La cycliste colombienne Maria Luisa Calle, médaille de bronze de la course aux points sur piste des JO-2004 et disqualifiée suite à un contrôle positif à l'heptaminol (stimulant), a clamé son innocence, mardi à Medellin, annonçant qu'elle luttera "inlassablement" pour rétablir son honneur.

"Je suis innocente. Je ne veux pas que la Colombie me juge mal. Le jour où j'étais sur le podium je pensais uniquement à la joie que je donnais au pays", a-t-elle affirmé lors d'une conférence de presse à Medellin (nord-ouest), où vit sa famille.

"Il est impossible de récupérer la médaille de bronze, mais le plus important pour moi et pour mon pays est que mon nom reste propre. Je ne veux pas être considérée comme une tricheuse", a-t-elle dit, visiblement très affectée, au bord des larmes.

Calle, 35 ans, a expliqué qu'avant la course elle avait des maux de tête et qu'elle avait pris, sur recommandation médicale, du paracétamol. Mais la douleur persistant, elle a ensuite pris un autre médicament, toujours sur avis médical, de la "neosaldina".

"Le médecin s'est fié au catalogue des substances interdites et j'ai pris ces médicaments sans aucune crainte. Nous pensons que l'un des ces produits s'est transformé dans l'organisme, ce qui a abouti malheureusement à ce contrôle positif", a-t-elle dit.

Calle va maintenant passer une série d'examens au laboratoire antidopage de Bogota pour tenter de prouver sa bonne foi.

Le gouvernement colombien et le comité olympique colombien ont annoncé qu'ils allaient faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour défendre la sportive.

Après le retrait de la médaille de Calle au profit de l'Américaine Erin Mirabella (4e de l'épreuve), la Colombie ne compte qu'une seule médaille, de bronze, aux Jeux d'Athènes: celle de l'haltérophile Mabel Mosquera, 34 ans, dans la catégorie des moins de 53 kilos.