Mattan lancé comme une fusée
Cyclisme mercredi, 6 avr. 2005. 15:53 mercredi, 11 déc. 2024. 05:56
WEVELGEM (AFP) - Un final contestable a permis au Belge Nico Mattan (Davitamon), lancé comme une fusée dans le dernier kilomètre, de remporter mercredi la 67e édition de la classique cycliste Gand-Wevelgem comptant pour le ProTour.
Mattan a bénéficié du sillage de plusieurs véhicules motorisés, deux motos et deux voitures (dont celle de l'organisateur!) selon des images TV, dans la dernière ligne droite. A pleine vitesse, il a dépassé à 200 mètres de la ligne l'Espagnol Juan Antonio Flecha qui comptait quelque 8 secondes d'avance sous la flamme rouge du dernier kilomètre.
Le jury des commissaires a entériné le résultat, compte tenu des difficultés à sanctionner un coureur pour une situation provoquée par l'organisateur. Il a annoncé l'envoi d'un rapport à l'Union cycliste internationale (UCI) qui pourrait sévir, si la faute était confirmée, contre la direction de l'épreuve et aller peut-être jusqu'à l'exclure du circuit ProTour.
"Un sportif ne peut être satisfait de ce final", a tempêté Giancarlo Ferretti, directeur sportif de Flecha (Fassa Bortolo). "J'ai vu les images de la télévision dans la voiture et j'ai dit aussitôt: mais qu'est-ce qui se passe? C'est n'importe quoi!"
Le jury, prudent, a évoqué des "circonstances" de course et non des irrégularités. Mais un commissaire a précisé à l'AFP que la consigne avait été répétée de n'admettre aucun véhicule intercalé dans le dernier kilomètre en cas d'écart aussi resserré.
Flecha très actif
"Il ne faut pas dire que c'est à cause des motos que je gagne Gand-Wevelgem", a souligné pour sa part Mattan en niant avoir bénéficié de l'aspiration.
Ce dénouement mouvementé, comme souvent dans l'histoire de Gand-Wevelgem (les duels Abdoujaparov-Cipollini au début des années 1990), a obscurci une course limpide jusque-là, sous le ciel bas des Flandres.
La seconde descente du Kemmel a défait l'échappée d'une trentaine de coureurs, formée à l'instigation des coéquipiers du Belge Tom Boonen après le changement de cap de La Panne et le retour vers l'intérieur des terres.
Flecha, très actif, a provoqué la formation d'un petit groupe (avec Cancellara, Pozzato, Backstedt, Cooke, Hushovd, Bennati et Mattan mais sans Boonen, en demi-teinte) à 36 kilomètres de l'arrivée. Le premier peloton, mené par l'équipe Rabobank, s'est rapproché à une dizaine de secondes sans réaliser la jonction.
Mattan est passé à l'attaque une première fois à 10 kilomètres de Wevelgem. Mais, aux 5 kilomètres, il a vu revenir Flecha qui l'a déposé ensuite avant le coup de théâtre du dernier kilomètre. L'Espagne devra par conséquent attendre encore avant de figurer au palmarès de la classique belge.
Agé de 33 ans, le coureur d'Izegem a enlevé sa plus belle victoire en un lieu qu'il fréquente quotidiennement à l'entraînement. "Je lève parfois la main en franchissant la ligne", a raconté ce joyeux luron, aussi à l'aise en flamand qu'en français.
En amateur de chiffres, le sympathique Nico a vu un signe prémonitoire le matin dans les formalités de départ: "C'est la première fois que j'étais en avance à l'ouverture du contrôle. J'ai été le premier à signer!"
Mattan a bénéficié du sillage de plusieurs véhicules motorisés, deux motos et deux voitures (dont celle de l'organisateur!) selon des images TV, dans la dernière ligne droite. A pleine vitesse, il a dépassé à 200 mètres de la ligne l'Espagnol Juan Antonio Flecha qui comptait quelque 8 secondes d'avance sous la flamme rouge du dernier kilomètre.
Le jury des commissaires a entériné le résultat, compte tenu des difficultés à sanctionner un coureur pour une situation provoquée par l'organisateur. Il a annoncé l'envoi d'un rapport à l'Union cycliste internationale (UCI) qui pourrait sévir, si la faute était confirmée, contre la direction de l'épreuve et aller peut-être jusqu'à l'exclure du circuit ProTour.
"Un sportif ne peut être satisfait de ce final", a tempêté Giancarlo Ferretti, directeur sportif de Flecha (Fassa Bortolo). "J'ai vu les images de la télévision dans la voiture et j'ai dit aussitôt: mais qu'est-ce qui se passe? C'est n'importe quoi!"
Le jury, prudent, a évoqué des "circonstances" de course et non des irrégularités. Mais un commissaire a précisé à l'AFP que la consigne avait été répétée de n'admettre aucun véhicule intercalé dans le dernier kilomètre en cas d'écart aussi resserré.
Flecha très actif
"Il ne faut pas dire que c'est à cause des motos que je gagne Gand-Wevelgem", a souligné pour sa part Mattan en niant avoir bénéficié de l'aspiration.
Ce dénouement mouvementé, comme souvent dans l'histoire de Gand-Wevelgem (les duels Abdoujaparov-Cipollini au début des années 1990), a obscurci une course limpide jusque-là, sous le ciel bas des Flandres.
La seconde descente du Kemmel a défait l'échappée d'une trentaine de coureurs, formée à l'instigation des coéquipiers du Belge Tom Boonen après le changement de cap de La Panne et le retour vers l'intérieur des terres.
Flecha, très actif, a provoqué la formation d'un petit groupe (avec Cancellara, Pozzato, Backstedt, Cooke, Hushovd, Bennati et Mattan mais sans Boonen, en demi-teinte) à 36 kilomètres de l'arrivée. Le premier peloton, mené par l'équipe Rabobank, s'est rapproché à une dizaine de secondes sans réaliser la jonction.
Mattan est passé à l'attaque une première fois à 10 kilomètres de Wevelgem. Mais, aux 5 kilomètres, il a vu revenir Flecha qui l'a déposé ensuite avant le coup de théâtre du dernier kilomètre. L'Espagne devra par conséquent attendre encore avant de figurer au palmarès de la classique belge.
Agé de 33 ans, le coureur d'Izegem a enlevé sa plus belle victoire en un lieu qu'il fréquente quotidiennement à l'entraînement. "Je lève parfois la main en franchissant la ligne", a raconté ce joyeux luron, aussi à l'aise en flamand qu'en français.
En amateur de chiffres, le sympathique Nico a vu un signe prémonitoire le matin dans les formalités de départ: "C'est la première fois que j'étais en avance à l'ouverture du contrôle. J'ai été le premier à signer!"