BERLIN (AFP) - Le magazine allemand Der Spiegel à paraître lundi fait état de nouveaux détails de l'enquête espagnole accablant Jan Ullrich, selon lesquels le coureur cycliste de T-Mobile, absent du Tour de France, était bel et bien preneur de produits dopants.

Selon l'hebdomadaire, l'enquête fait état de conversations téléphoniques entre le directeur sportif du cycliste, Rudy Pevenage, et le médecin Eufemiano Fuentes, au coeur du réseau de dopage espagnol, qui désignent clairement l'Allemand comme partie prenante du scandale présumé.

Le 20 mai, Pevenage a appelé Fuentes au téléphone pour lui dire "avoir parlé avec une tierce personne. Cette tierce personne est intéressée à avoir plus, même si ce n'est que la moitié". Or selon Der Spiegel, la "tierce personne" est clairement Jan Ullrich, car Pevenage avait dit le 18 mai, jour où l'Allemand avait remporté l'étape au Tour d'Italie : "La tierce personne a gagné".

D'après le magazine, les enquêteurs sont visiblement convaincus que Pevenage et Fuentes voulaient procurer à Ullrich une dose de sang de plus que ce qu'il avait déjà reçu, selon l'enquête.

Toujours selon Der Spiegel, un document du dossier évoque un "Jan" qui aurait payé 2970 euros pour pouvoir être approvisionné en "Vino, Nino, Ignacio et PCH". Les enquêteurs pensent que ces termes désignent en fait du sang manipulé, des hormones de croissance, une préparation similaire à l'insuline (IGF-1) et des comprimés de testostérone, toujours selon le magazine.

Vainqueur du Tour de France 1997 et favori de l'édition de 2006, Ullrich a été suspendu par son équipe à la veille du départ du Tour de France, le 30 juin, en compagnie de Rudy Pevenage et de son coéquipier espagnol Oscar Sevilla.