«On attendait juste de savoir quand cela allait sortir»
Cyclisme samedi, 11 oct. 2003. 18:35 mercredi, 11 déc. 2024. 18:33
(Source d'image:RDS)
Hamilton (Sportcom) - À la suite de son interdiction de prendre le départ de l'épreuve en ligne féminine des championnats du monde de cyclisme sur route à cause d'un taux d'hématocrite trop élevé, Geneviève Jeanson a présenté sa version des faits aux journalistes, samedi, en fin d'après-midi.
« J'aimerais ça être capable de dire quelque chose, mais je pense que depuis ce matin, je suis en état de choc. Je suis extrêmement déçue et triste de n'avoir pu participer à l'effort d'équipe et de ne pas avoir coursé. Je n'ai rien d'autre à dire », a déclaré laconiquement Geneviève Jeanson, en début de point de presse.
À la question si elle s'était dopée, Jeanson a répondu par la négative.
« Il faut comprendre que ceci n'est pas un résultat positif à un test de dopage, mais une situation où une athlète n'est pas apte de participer à une compétition. », a pour sa part indiqué Bill Kinash, président de l'Association canadienne de cyclisme.
Jeanson a mentionné que depuis 1998, elle utilisait régulièrement une tente qui simule les effets d'un séjour en altitude. Cet appareil diminue le pourcentage d'oxygène ambiant et permet au corps d'augmenter la production de globules rouges, lesquels permettent le transport de l'oxygène au sang, ce qui est un effet bénéfique chez les athlètes qui pratiquent des sports d'endurance.
L'utilisation de cette tente pourrait-elle expliquer le résultat d'un taux d'hématocrite élevé dans le sang de la Québécoise ? Jeanson croit oui, mais du même souffle, elle a refusé de dévoiler le taux, soulignant que cette information était confidentielle. Nous ne savons donc pas dans quelle proportion l'athlète a dépassé la limite autorisée par l'Union cycliste internationale (UCI).
« Si un athlète utilise ce type de tente et qu'il ne fait pas un suivi médical, au minimum de façon hebdomadaire, son taux d'hématocrite peu varier de 6% à 7 % supplémentaire », affirme Marc Lemay, membre du comité aviseur du Centre canadien pour l'éthique dans le sport (CCES). « Ce que le CCES dit aux athlètes, c'est que le suivi c'est votre responsabilité. Les tentes fonctionnent, mais leur utilisation est dangereuse et complexe. Le corps peut réagir différemment d'une journée à l'autre à cause d'une multitude de facteurs (état de fatigue, taux de fer sanguin, menstruations, etc.) »
En plus des deux échantillons de sang qui ont été analysés samedi, un échantillon d'urine sera envoyé dans un laboratoire de Lausanne afin vérifier de façon précise s'il y a eu ou non dopage. Les résultats de ce test devraient être connus dans 4 jours. Comme l'indique la réglementation de l'UCI, les coureurs qui dépassent la limite permise du taux d'hématocrite (47 chez les femmes et 50 chez les hommes) n'ont pas le droit de participer à des courses pour une période de 15 jours, ce qui explique l'absence de Jeanson à la ligne de départ.
Réactions de Bessette et Jutras
Du côté des athlètes, Lyne Bessette a été directe dans ses commentaires d'après-course concernant cet incident : « Quand quelqu'un fait quelque chose de pas correct, cette personne doit être punie. On attendait juste de savoir quand cela allait sortir et c'est sorti aujourd'hui. C'est sûr que ce n'est jamais le fun d'entendre des choses comme ça, sauf que nous autres (l'équipe canadienne) on a rien à voir là-dedans. Ça concerne juste une personne. C'est tout. »
Manon Jutras a plutôt vu dans cette nouvelle une façon de fouetter les troupes canadiennes : « C'est surprenant, mais (la nouvelle) a eu un impact positif sur nous. Ça nous a ressaisis et on s'est dit « ok, nous sommes cinq à faire face à la musique ce matin et nous allons toutes être là. » C'est dommage pour le cyclisme, point. Je pense qu'elle (Jeanson) devra faire face à la musique. Ce sont ses actions et elle doit prendre ses responsabilités. »
« J'aimerais ça être capable de dire quelque chose, mais je pense que depuis ce matin, je suis en état de choc. Je suis extrêmement déçue et triste de n'avoir pu participer à l'effort d'équipe et de ne pas avoir coursé. Je n'ai rien d'autre à dire », a déclaré laconiquement Geneviève Jeanson, en début de point de presse.
À la question si elle s'était dopée, Jeanson a répondu par la négative.
« Il faut comprendre que ceci n'est pas un résultat positif à un test de dopage, mais une situation où une athlète n'est pas apte de participer à une compétition. », a pour sa part indiqué Bill Kinash, président de l'Association canadienne de cyclisme.
Jeanson a mentionné que depuis 1998, elle utilisait régulièrement une tente qui simule les effets d'un séjour en altitude. Cet appareil diminue le pourcentage d'oxygène ambiant et permet au corps d'augmenter la production de globules rouges, lesquels permettent le transport de l'oxygène au sang, ce qui est un effet bénéfique chez les athlètes qui pratiquent des sports d'endurance.
L'utilisation de cette tente pourrait-elle expliquer le résultat d'un taux d'hématocrite élevé dans le sang de la Québécoise ? Jeanson croit oui, mais du même souffle, elle a refusé de dévoiler le taux, soulignant que cette information était confidentielle. Nous ne savons donc pas dans quelle proportion l'athlète a dépassé la limite autorisée par l'Union cycliste internationale (UCI).
« Si un athlète utilise ce type de tente et qu'il ne fait pas un suivi médical, au minimum de façon hebdomadaire, son taux d'hématocrite peu varier de 6% à 7 % supplémentaire », affirme Marc Lemay, membre du comité aviseur du Centre canadien pour l'éthique dans le sport (CCES). « Ce que le CCES dit aux athlètes, c'est que le suivi c'est votre responsabilité. Les tentes fonctionnent, mais leur utilisation est dangereuse et complexe. Le corps peut réagir différemment d'une journée à l'autre à cause d'une multitude de facteurs (état de fatigue, taux de fer sanguin, menstruations, etc.) »
En plus des deux échantillons de sang qui ont été analysés samedi, un échantillon d'urine sera envoyé dans un laboratoire de Lausanne afin vérifier de façon précise s'il y a eu ou non dopage. Les résultats de ce test devraient être connus dans 4 jours. Comme l'indique la réglementation de l'UCI, les coureurs qui dépassent la limite permise du taux d'hématocrite (47 chez les femmes et 50 chez les hommes) n'ont pas le droit de participer à des courses pour une période de 15 jours, ce qui explique l'absence de Jeanson à la ligne de départ.
Réactions de Bessette et Jutras
Du côté des athlètes, Lyne Bessette a été directe dans ses commentaires d'après-course concernant cet incident : « Quand quelqu'un fait quelque chose de pas correct, cette personne doit être punie. On attendait juste de savoir quand cela allait sortir et c'est sorti aujourd'hui. C'est sûr que ce n'est jamais le fun d'entendre des choses comme ça, sauf que nous autres (l'équipe canadienne) on a rien à voir là-dedans. Ça concerne juste une personne. C'est tout. »
Manon Jutras a plutôt vu dans cette nouvelle une façon de fouetter les troupes canadiennes : « C'est surprenant, mais (la nouvelle) a eu un impact positif sur nous. Ça nous a ressaisis et on s'est dit « ok, nous sommes cinq à faire face à la musique ce matin et nous allons toutes être là. » C'est dommage pour le cyclisme, point. Je pense qu'elle (Jeanson) devra faire face à la musique. Ce sont ses actions et elle doit prendre ses responsabilités. »