ROSSANO VENETO (AFP) - La brigade anti-stupéfiants italienne (NAS) a procédé mercredi à une opération sur le Tour d'Italie cycliste et a saisi du matériel interdit en Italie auprès de l'équipe belge Davitamon, a-t-on appris en marge de la course à Rossano Veneto.

Les homme de la NAS ont mis sous séquestre un matériel permettant de recréer l'atmosphère en altitude (type tente hypobare) qui contrevient aux dispositions en vigueur en Italie mais qui n'est pas interdit par la réglementation internationale.

La police a également saisi du matériel de perfusion auprès du médecin de l'équipe espagnole Saunier Duval, qui participe elle aussi au Giro.

Les organisateurs de la course cycliste ont déclaré attendre une communication officielle avant de prendre une décision.

"Pour l'instant, nous ne sommes pas au courant", a déclaré le directeur du Giro, Angelo Zomegnan, en réponse à une question sur l'exclusion éventuelle d'un coureur ou de l'ensemble de l'équipe belge.

"Nous savons simplement par la presse et par une réponse donnée par McEwen (vainqueur de la 10e étape du Giro) qu'un matériel assimilable à une pratique hypobare a été saisi", a ajouté le directeur du Giro.

"C'est ridicule !"

"Ce type d'appareil n'est pas interdit par la réglementation internationale mais la loi italienne sur le dopage exclut son utilisation", a précisé Angelo Zomegnan.

"Les équipes se sont engagées sur le code éthique et je constate que nous avons le deuxième problème depuis le départ après la mise hors course d'un coureur avant le prologue", a conclu le directeur du Giro, qui est apparu très remonté sur le sujet.

L'équipe Davitamon participe au Giro avec le sprinteur australien Robbie McEwen, qui a gagné mercredi sa troisième étape depuis le départ.

"C'est ridicule !", a réagi pour sa part Herman Frison, directeur sportif de la formation Davitamon, par rapport au tumulte provoqué par l'opération de la NAS.

Le responsable belge prévoit de s'entretenir à ce sujet avec les autres directeurs sportifs avant le départ de la 11e étape à Marostica.

L'appareil en question permet de s'entraîner dans des conditions simulées d'altitude. Il augmente considérablement les performances (7% de la VO2max pour un sportif de haut niveau) grâce à la simulation d'altitude pouvant aller jusqu'à 5500 mètres au-dessus du niveau de la mer, selon son distributeur.

Il est utilisé par l'équipe nationale suisse de ski, des cyclistes professionnels, des équipes de rameurs, des coureurs à pied, des joueurs de tennis, selon la même source.