Pantani écope de trois mois de prison pour "fraude sportive"
Cyclisme lundi, 11 déc. 2000. 15:51 samedi, 14 déc. 2024. 12:41
(Source d'image:RDS)
FORLI (Italie), (AFP) - Le cycliste italien Marco Pantani (Mercatone-Uno), a été condamné lundi à trois mois de prison avec sursis pour "fraude sportive" par le tribunal de Forli (nord), a déclaré à l'AFP son avocat Gaetano Insolera.
Le verdict a été rendu en soirée par le juge Luisa Del Bianco, au terme de la cinquième et dernière audience du procès commencé à la mi-octobre.
Le procureur avait requis l'acquittement de Pantani, mais il n'a pas été suivi par le juge qui a prononcé la condamnation. Les motivations seront connues dans une quinzaine de jours.
L'avocat Insolera a précisé qu'il ferait appel de cette sentence. "Nous ferons appel car cette sentence ne s'appuie sur aucun élément", a-t-il estimé.
Le "Pirate" de Cesenatico, qui se trouve en stage de préparation pour la nouvelle saison avec ses coéquipiers à Riccione, n'était pas présent à cette ultime audience. Il avait d'ailleurs systématiquement déserté toutes les autres aussi.
Lors de cette audience, le juge Del Bianco a écouté les témoignages de deux médecins de l'hôpital de Turin, les professeurs Palumbo et Giuggiaro, tous deux en faveur du coureur.
Le vainqueur du Giro et du Tour de France 1998, était jugé pour absorption de produits dopants. Il était notamment accusé d'avoir fait usage d'EPO (Erythropoïétine) lors de la course Milan-Turin, le 18 octobre 1995, dans laquelle il avait été victime d'une lourde chute nécessitant son transport à l'hôpital.
Lors de son admission à l'hôpital de Turin, les médecins avaient décelé un hématocrite très élevé de 60,1 %, nettement supérieur au taux limite de 50%, fixé par les règlements de l'Union cycliste internationale (UCI).
Le témoignage du professeur Cartesegna
La position du "Pirate" s'était aggravée lors de la quatrième audience du 28 novembre et de la déposition du professeur Massimo Cartesegna, médecin-chef du service des urgences qui avait fait part au juge de ses soupçons sur Pantani.
Le pr Cartesegna, qui avait opéré Pantani, avait expliqué avoir constaté des brusques mouvements en yo-yo de l'hématocrite du coureur en l'espace d'une journée, pouvant laisser croire à une absorption d'EPO.
Pantani qui a toujours nié avoir fait usage d'EPO durant sa carrière avait justifié son hématocrite trop élevé par la déshydratation au retour d'un séjour en altitude en Colombie, avant la course Milan-Turin.
En juin 1999, le coureur romagnol en maillot rose avait été interdit de départ à l'avant-dernière étape du Giro, à Madonna di Campiglio, pour un hématocrite de 52/%.
Rentré chez lui dans sa villa de Cesenatico, il s'était cloîtré laissant envisager un renoncement à la compétition. Il était revenu en course un an plus tard, au Tour d'Italie, participant activement au succès final de son lieutenant Stefano Garzelli.
Il avait ensuite pris part à la Grande Boucle, et s'était illustré en enlevant deux étapes, dont celle du Ventoux, devançant au sommet du "Mont Chauve" le futur lauréat, l'Américain Lance Armstrong.
Il s'est aligné, mais sans aucune réussite, à la course olympique de Sydney, terminant dans l'anonymat, mais n'a pas été retenu pour le championnat du monde de Plouay (France).
Le verdict a été rendu en soirée par le juge Luisa Del Bianco, au terme de la cinquième et dernière audience du procès commencé à la mi-octobre.
Le procureur avait requis l'acquittement de Pantani, mais il n'a pas été suivi par le juge qui a prononcé la condamnation. Les motivations seront connues dans une quinzaine de jours.
L'avocat Insolera a précisé qu'il ferait appel de cette sentence. "Nous ferons appel car cette sentence ne s'appuie sur aucun élément", a-t-il estimé.
Le "Pirate" de Cesenatico, qui se trouve en stage de préparation pour la nouvelle saison avec ses coéquipiers à Riccione, n'était pas présent à cette ultime audience. Il avait d'ailleurs systématiquement déserté toutes les autres aussi.
Lors de cette audience, le juge Del Bianco a écouté les témoignages de deux médecins de l'hôpital de Turin, les professeurs Palumbo et Giuggiaro, tous deux en faveur du coureur.
Le vainqueur du Giro et du Tour de France 1998, était jugé pour absorption de produits dopants. Il était notamment accusé d'avoir fait usage d'EPO (Erythropoïétine) lors de la course Milan-Turin, le 18 octobre 1995, dans laquelle il avait été victime d'une lourde chute nécessitant son transport à l'hôpital.
Lors de son admission à l'hôpital de Turin, les médecins avaient décelé un hématocrite très élevé de 60,1 %, nettement supérieur au taux limite de 50%, fixé par les règlements de l'Union cycliste internationale (UCI).
Le témoignage du professeur Cartesegna
La position du "Pirate" s'était aggravée lors de la quatrième audience du 28 novembre et de la déposition du professeur Massimo Cartesegna, médecin-chef du service des urgences qui avait fait part au juge de ses soupçons sur Pantani.
Le pr Cartesegna, qui avait opéré Pantani, avait expliqué avoir constaté des brusques mouvements en yo-yo de l'hématocrite du coureur en l'espace d'une journée, pouvant laisser croire à une absorption d'EPO.
Pantani qui a toujours nié avoir fait usage d'EPO durant sa carrière avait justifié son hématocrite trop élevé par la déshydratation au retour d'un séjour en altitude en Colombie, avant la course Milan-Turin.
En juin 1999, le coureur romagnol en maillot rose avait été interdit de départ à l'avant-dernière étape du Giro, à Madonna di Campiglio, pour un hématocrite de 52/%.
Rentré chez lui dans sa villa de Cesenatico, il s'était cloîtré laissant envisager un renoncement à la compétition. Il était revenu en course un an plus tard, au Tour d'Italie, participant activement au succès final de son lieutenant Stefano Garzelli.
Il avait ensuite pris part à la Grande Boucle, et s'était illustré en enlevant deux étapes, dont celle du Ventoux, devançant au sommet du "Mont Chauve" le futur lauréat, l'Américain Lance Armstrong.
Il s'est aligné, mais sans aucune réussite, à la course olympique de Sydney, terminant dans l'anonymat, mais n'a pas été retenu pour le championnat du monde de Plouay (France).