Paris-Nice: un Kazakh vole la vedette aux Français
Cyclisme jeudi, 14 mars 2002. 14:19 mercredi, 11 déc. 2024. 10:33
(Source d'image:RDS)
TOULON (AFP) - Le feu d'artifice français, déclenché par Didier Rous et Laurent Jalabert, s'est conclu en faveur du Kazakh Alexandre Vinokourov, vainqueur de la quatrième étape de Paris-Nice cycliste, jeudi à Toulon, et nouveau leader de la course.
Dans la meilleure tradition belge ou néerlandaise, l'équipe Bonjour de Jean-René Bernaudeau a dynamité la course en utilisant au mieux le vent de côté et en provoquant des bordures dans l'arrière-pays provençal. A l'arrivée, la plupart des favoris de Paris-Nice se sont retrouvés hors jeu pour la victoire finale après une étape de 175 km, passionnante et animée.
Didier Rous, le chef de file de cette équipe, a certes perdu son maillot de leader. Mais, toujours aussi généreux, il s'est surpassé dans la montée finale du Faron, en surplomb de Toulon, pour céder légèrement plus d'une minute à Vinokourov, plus économe de ses efforts auparavant.
Laurent Jalabert, lui aussi offensif, a mieux résisté dans cette dernière ascension, courte (4,9 km) mais très pentue, pour rejoindre le splendide belvédère qui domine la rade. Il a capitulé seulement à 1500 m de la ligne après avoir cherché à neutraliser Andrei Kivilev, un autre Kazakh, juste avant que Vinokourov contre sèchement.
Sur la ligne, le débours de "Jaja" s'est élevé à 28 secondes. Le Français, satisfait d'être "resté dans le jeu", a dressé un bilan "très positif" de la journée, de cette étape de beau cyclisme sous un ciel couvert et sur un parcours tourmenté.
Le grand train Bonjour
Comment pourrait-il en aller autrement ? Le tenant du titre, l'Italien Dario Frigo, le plus impressionnant des poursuivants (avec l'Australien Cadel Evans) dans la montée du Faron, a perdu deux minutes et demie sur Vinokourov. Le Suisse Alex Zuelle, dont l'équipe a longtemps roulé derrière les échappés, a abandonné près d'une minute supplémentaire et l'Allemand Andreas Kloeden, le vainqueur de l'édition 2000, a abandonné, ce qui prive Vinokourov d'un équipier de choix pour les prochains jours.
Pour aboutir à ce résultat, les Bonjour de Rous ont opéré en deux temps. Ils ont d'abord délégué à l'avant Sylvain Chavanel dans une échappée de 13 coureurs, puis ont attendu que le vent de côté souffle assez fort pour provoquer une bordure à près de 90 km de l'arrivée.
Aidés par la présence en nombre de coureurs de BigMat et de La Française des Jeux, ce groupe de 28 éléments s'est renforcé ensuite en intégrant les premiers fuyards. Puis, il a mené grand train jusqu'à l'approche de Toulon et la poursuite, longtemps assurée par les Fassa Bortolo et les Team Coast, a fini par s'essouffler.
La tentative méritoire de l'Espagnol Félix Garcia-Casas, représentant d'une équipe BigMat rarement à pareille fête, s'est achevée sur les pentes du Faron, à 3,5 km du sommet. Rous, Jalabert et Vinokourov, mais aussi l'Allemand Jens Voigt et le jeune Français Sandy Casar (23 ans et 4e de l'étape), tous deux remarquables, l'ont alors dépassé sur la route étroite serpentant entre rochers et pins, avant de se disputer les honneurs, plus haut, dans un brouillard humide.
Vendredi, cinquième étape dans les escarpements de l'arrière-pays entre Toulon et Cannes (185,5 km).
Dans la meilleure tradition belge ou néerlandaise, l'équipe Bonjour de Jean-René Bernaudeau a dynamité la course en utilisant au mieux le vent de côté et en provoquant des bordures dans l'arrière-pays provençal. A l'arrivée, la plupart des favoris de Paris-Nice se sont retrouvés hors jeu pour la victoire finale après une étape de 175 km, passionnante et animée.
Didier Rous, le chef de file de cette équipe, a certes perdu son maillot de leader. Mais, toujours aussi généreux, il s'est surpassé dans la montée finale du Faron, en surplomb de Toulon, pour céder légèrement plus d'une minute à Vinokourov, plus économe de ses efforts auparavant.
Laurent Jalabert, lui aussi offensif, a mieux résisté dans cette dernière ascension, courte (4,9 km) mais très pentue, pour rejoindre le splendide belvédère qui domine la rade. Il a capitulé seulement à 1500 m de la ligne après avoir cherché à neutraliser Andrei Kivilev, un autre Kazakh, juste avant que Vinokourov contre sèchement.
Sur la ligne, le débours de "Jaja" s'est élevé à 28 secondes. Le Français, satisfait d'être "resté dans le jeu", a dressé un bilan "très positif" de la journée, de cette étape de beau cyclisme sous un ciel couvert et sur un parcours tourmenté.
Le grand train Bonjour
Comment pourrait-il en aller autrement ? Le tenant du titre, l'Italien Dario Frigo, le plus impressionnant des poursuivants (avec l'Australien Cadel Evans) dans la montée du Faron, a perdu deux minutes et demie sur Vinokourov. Le Suisse Alex Zuelle, dont l'équipe a longtemps roulé derrière les échappés, a abandonné près d'une minute supplémentaire et l'Allemand Andreas Kloeden, le vainqueur de l'édition 2000, a abandonné, ce qui prive Vinokourov d'un équipier de choix pour les prochains jours.
Pour aboutir à ce résultat, les Bonjour de Rous ont opéré en deux temps. Ils ont d'abord délégué à l'avant Sylvain Chavanel dans une échappée de 13 coureurs, puis ont attendu que le vent de côté souffle assez fort pour provoquer une bordure à près de 90 km de l'arrivée.
Aidés par la présence en nombre de coureurs de BigMat et de La Française des Jeux, ce groupe de 28 éléments s'est renforcé ensuite en intégrant les premiers fuyards. Puis, il a mené grand train jusqu'à l'approche de Toulon et la poursuite, longtemps assurée par les Fassa Bortolo et les Team Coast, a fini par s'essouffler.
La tentative méritoire de l'Espagnol Félix Garcia-Casas, représentant d'une équipe BigMat rarement à pareille fête, s'est achevée sur les pentes du Faron, à 3,5 km du sommet. Rous, Jalabert et Vinokourov, mais aussi l'Allemand Jens Voigt et le jeune Français Sandy Casar (23 ans et 4e de l'étape), tous deux remarquables, l'ont alors dépassé sur la route étroite serpentant entre rochers et pins, avant de se disputer les honneurs, plus haut, dans un brouillard humide.
Vendredi, cinquième étape dans les escarpements de l'arrière-pays entre Toulon et Cannes (185,5 km).