Pevenage, le mentor et mauvais génie de Ullrich
Cyclisme vendredi, 30 juin 2006. 11:00 vendredi, 13 déc. 2024. 10:00
BERLIN (AFP) - Le Belge Rudy Pevenage, qui avait pris Jan Ullrich sous son aile à son arrivée à l'équipe cycliste Telekom en 1995, est rapidement devenu son mentor, suivant le vainqueur du Tour de France 1997 dans ses pérégrinations, laissant aussi l'impression d'être son mauvais génie.
A 51 ans, Pevenage, considéré comme "le père spirituel" de Jan Ullrich, pourrait être la cause de sa chute après l'avoir protégé pendant onze ans.
L'ancien coureur professionnel, qui fut porteur du maillot jaune du Tour de France pendant dix jours en 1980, est l'adjoint d'un autre ancien champion belge, Walter Godefroot, au sein de la seule équipe allemande de l'élite quand il découvre alors un jeune cycliste originaire de Rostock (est).
Il devient rapidement son conseiller personnel et est à ses côtés dans les meilleurs moments de sa carrière, comme la victoire dans la Grande Boucle 1997, seul succès allemand dans l'histoire du Tour de France, mais aussi dans les pires. Blessé à un genou lors de l'hiver 2001-2002, Ullrich est contrôlé positif aux amphétamines en juin 2002 et suspendu jusqu'en mars 2003. Au fond du trou, dépressif, le coureur n'est soutenu que par son mentor dont les relations avec Godefroot sont de plus en plus difficiles.
Ullrich quitte la formation allemande en septembre 2002, bientôt suivi par Pevenage, et ils intègrent l'équipe Coast. "Je ne pense pas que ce soit la meilleure manière pour relancer sa carrière, commente alors le septuple vainqueur américain du Tour, Lance Armstrong. Sans doute privilégie-t-il l'argent? Mais, cela n'empêchera pas Pevenage, son entraîneur, de continuer à lui dire que tout va bien."
Blessures
L'expérience Coast tourne court et Ullrich rebondit chez Bianchi, une équipe montée en partie par Pevenage. L'Allemand termine deuxième du Tour 2003 avant de revenir chez T-Mobile, successeur de Telekom, en 2004. Pevenage reste son conseiller personnel mais sans responsabilité au sein de la formation jusqu'en 2005, quand il devient "directeur sportif pour la préparation du Tour de France."
Pevenage est surtout critiqué pour la préparation d'Ullrich, jugée insuffisante. Comme les autres années, le coureur démarre, en effet, sa saison en février avec quelques kilogrammes en trop et s'aligne sur ses premières courses en avril. Lui qui n'aime pas se faire mal sur un vélo n'enchaîne pas assez de kilomètres, et ses préparations sont souvent perturbées par les blessures.
Côté dopage, l'Allemand est entendu par la justice italienne après le raid sur le Giro 2001, mais ne sera jamais inquiété. Jusqu'à ce que la police espagnole retrouve chez le médecin Eufemiano Fuentes des documents, notamment des reçus d'achat de produits dopants, portant les inscriptions "Hijo Rudicio" ("le fils de Rudi") et "Jan".
A 51 ans, Pevenage, considéré comme "le père spirituel" de Jan Ullrich, pourrait être la cause de sa chute après l'avoir protégé pendant onze ans.
L'ancien coureur professionnel, qui fut porteur du maillot jaune du Tour de France pendant dix jours en 1980, est l'adjoint d'un autre ancien champion belge, Walter Godefroot, au sein de la seule équipe allemande de l'élite quand il découvre alors un jeune cycliste originaire de Rostock (est).
Il devient rapidement son conseiller personnel et est à ses côtés dans les meilleurs moments de sa carrière, comme la victoire dans la Grande Boucle 1997, seul succès allemand dans l'histoire du Tour de France, mais aussi dans les pires. Blessé à un genou lors de l'hiver 2001-2002, Ullrich est contrôlé positif aux amphétamines en juin 2002 et suspendu jusqu'en mars 2003. Au fond du trou, dépressif, le coureur n'est soutenu que par son mentor dont les relations avec Godefroot sont de plus en plus difficiles.
Ullrich quitte la formation allemande en septembre 2002, bientôt suivi par Pevenage, et ils intègrent l'équipe Coast. "Je ne pense pas que ce soit la meilleure manière pour relancer sa carrière, commente alors le septuple vainqueur américain du Tour, Lance Armstrong. Sans doute privilégie-t-il l'argent? Mais, cela n'empêchera pas Pevenage, son entraîneur, de continuer à lui dire que tout va bien."
Blessures
L'expérience Coast tourne court et Ullrich rebondit chez Bianchi, une équipe montée en partie par Pevenage. L'Allemand termine deuxième du Tour 2003 avant de revenir chez T-Mobile, successeur de Telekom, en 2004. Pevenage reste son conseiller personnel mais sans responsabilité au sein de la formation jusqu'en 2005, quand il devient "directeur sportif pour la préparation du Tour de France."
Pevenage est surtout critiqué pour la préparation d'Ullrich, jugée insuffisante. Comme les autres années, le coureur démarre, en effet, sa saison en février avec quelques kilogrammes en trop et s'aligne sur ses premières courses en avril. Lui qui n'aime pas se faire mal sur un vélo n'enchaîne pas assez de kilomètres, et ses préparations sont souvent perturbées par les blessures.
Côté dopage, l'Allemand est entendu par la justice italienne après le raid sur le Giro 2001, mais ne sera jamais inquiété. Jusqu'à ce que la police espagnole retrouve chez le médecin Eufemiano Fuentes des documents, notamment des reçus d'achat de produits dopants, portant les inscriptions "Hijo Rudicio" ("le fils de Rudi") et "Jan".