Plus de 200 contrôles antidopage pendant l'épreuve
Cyclisme samedi, 3 juil. 2004. 11:35 mercredi, 11 déc. 2024. 18:36
LIEGE, Belgique (AFP) - Plus de deux cents contrôles antidopage, urinaires et pour la première fois sanguins, sont prévus pendant le Tour de France cycliste 2004.
Le dispositif antidopage, présenté samedi par les dirigeants de l'épreuve et par l'Union cycliste internationale (UCI), comporte également de nombreux tests sanguins inopinés, qui permettront notamment de cibler les coureurs au profil sanguin perturbé pour un contrôle ultérieur.
Six à huit coureurs, parmi lesquels le vainqueur de l'étape et le maillot jaune, subiront chaque jour un prélèvement urinaire à la fin de l'étape (180 au total) pour une analyse faite par la suite au Laboratoire national de Châtenay-Malabry (région parisienne).
Une centaine de ces contrôles sera dirigée vers la recherche de l'EPO (erythropoïetine), le produit dopant vedette apparu dans les années 1990.
"Nous sommes au maximum des capacités du laboratoire en cette période", a ajouté à ce sujet Christian Prudhomme, directeur-adjoint du Tour de France.
Pour la première fois, des contrôles antidopage seront faits à partir du sang (une trentaine environ), avec la possibilité de détecter les hémoglobines de synthèse, suivant une méthode récemment publiée par le Laboratoire national français.
Des profils "douteux"
"Le ministère français et l'Union cycliste internationale (UCI) sont les premières instances à introduire des contrôles sanguins antidopage", a souligné le Dr Zorzoli, médecin de l'UCI.
Avec cette nouveauté et la possibilité à brève échéance de retrouver les hormones de croissance, le dispositif d'ensemble permet de détecter l'ensemble des substances qui augmentent le transport d'oxygène à l'exception des autotransfusions, selon les explications du Dr Zorzoli.
"Les effets des autotransfusions peuvent toutefois être soulignés à partir des tests sanguins", a relevé le médecin de l'UCI.
Des échantillons pourront être conservés après le Tour afin d'appliquer par la suite de nouvelles méthodes de détection, en fonction des progrès faits par les spécialistes de la lutte antidopage.
Le Dr Zorzoli a rappelé qu'à la différence des contrôles antidopage, qui entraînent en cas de résultat positif l'ouverture d'une procédure disciplinaire, les tests sanguins (dont l'un des intérêts est aussi de cibler les profils "douteux") peuvent aboutir seulement à une déclaration d'inaptitude, en d'autres termes à une mise au repos d'une durée minimale de quinze jours.
Dans ces tests sanguins, l'UCI applique depuis le mois de mai le résultat d'une nouvelle formule mise au point en Australie afin de détecter une éventuelle stimulation sanguine.
Rassurant sur la CERA
La prise en compte de cette formule a abouti jeudi, avant le départ du Tour, à la mise hors course de l'Espagnol Gorka Gonzalez (Euskaltel).
"L'effet dissuasif est important", a estimé le Dr Zorzoli qui avait fait état auparavant d'un "probable retour" à la transfusion sanguine dans le peloton.
Interrogé sur la CERA, une nouvelle EPO synthétique dont le nom a été évoqué dernièrement, le médecin s'est montré rassurant: "D'après ce que nous savons, cette molécule très puissante et à la durée d'action très longue ne devrait pas être un danger pour le cyclisme. Elle devrait être encore plus facilement détectable que la NESP -un produit dérivé de l'EPO mais plus difficile à déceler- selon le Pr de Ceaurriz (directeur du Laboratoire national français)."
L'UCI a publié aussi à l'occasion de la présentation du dispositif les chiffres de la lutte antidopage en 2003.
Sur les 5206 contrôles effectués dans le calendrier international, 359 ont été consacrés à la recherche de l'EPO et de la NESP. Un total de 221 cas ont été classés, suite à une justification thérapeutique, et 60 procédures ont été ouvertes.
"Entre 2002 et 2003, 25 coureurs ont été suspendus pour deux ans ou plus", a souligné à ce propos l'UCI en ajoutant que le taux de contrôles positifs était de 1,05 % (2,22 % pour les contrôles anti-EPO/NESP).
Le dispositif antidopage, présenté samedi par les dirigeants de l'épreuve et par l'Union cycliste internationale (UCI), comporte également de nombreux tests sanguins inopinés, qui permettront notamment de cibler les coureurs au profil sanguin perturbé pour un contrôle ultérieur.
Six à huit coureurs, parmi lesquels le vainqueur de l'étape et le maillot jaune, subiront chaque jour un prélèvement urinaire à la fin de l'étape (180 au total) pour une analyse faite par la suite au Laboratoire national de Châtenay-Malabry (région parisienne).
Une centaine de ces contrôles sera dirigée vers la recherche de l'EPO (erythropoïetine), le produit dopant vedette apparu dans les années 1990.
"Nous sommes au maximum des capacités du laboratoire en cette période", a ajouté à ce sujet Christian Prudhomme, directeur-adjoint du Tour de France.
Pour la première fois, des contrôles antidopage seront faits à partir du sang (une trentaine environ), avec la possibilité de détecter les hémoglobines de synthèse, suivant une méthode récemment publiée par le Laboratoire national français.
Des profils "douteux"
"Le ministère français et l'Union cycliste internationale (UCI) sont les premières instances à introduire des contrôles sanguins antidopage", a souligné le Dr Zorzoli, médecin de l'UCI.
Avec cette nouveauté et la possibilité à brève échéance de retrouver les hormones de croissance, le dispositif d'ensemble permet de détecter l'ensemble des substances qui augmentent le transport d'oxygène à l'exception des autotransfusions, selon les explications du Dr Zorzoli.
"Les effets des autotransfusions peuvent toutefois être soulignés à partir des tests sanguins", a relevé le médecin de l'UCI.
Des échantillons pourront être conservés après le Tour afin d'appliquer par la suite de nouvelles méthodes de détection, en fonction des progrès faits par les spécialistes de la lutte antidopage.
Le Dr Zorzoli a rappelé qu'à la différence des contrôles antidopage, qui entraînent en cas de résultat positif l'ouverture d'une procédure disciplinaire, les tests sanguins (dont l'un des intérêts est aussi de cibler les profils "douteux") peuvent aboutir seulement à une déclaration d'inaptitude, en d'autres termes à une mise au repos d'une durée minimale de quinze jours.
Dans ces tests sanguins, l'UCI applique depuis le mois de mai le résultat d'une nouvelle formule mise au point en Australie afin de détecter une éventuelle stimulation sanguine.
Rassurant sur la CERA
La prise en compte de cette formule a abouti jeudi, avant le départ du Tour, à la mise hors course de l'Espagnol Gorka Gonzalez (Euskaltel).
"L'effet dissuasif est important", a estimé le Dr Zorzoli qui avait fait état auparavant d'un "probable retour" à la transfusion sanguine dans le peloton.
Interrogé sur la CERA, une nouvelle EPO synthétique dont le nom a été évoqué dernièrement, le médecin s'est montré rassurant: "D'après ce que nous savons, cette molécule très puissante et à la durée d'action très longue ne devrait pas être un danger pour le cyclisme. Elle devrait être encore plus facilement détectable que la NESP -un produit dérivé de l'EPO mais plus difficile à déceler- selon le Pr de Ceaurriz (directeur du Laboratoire national français)."
L'UCI a publié aussi à l'occasion de la présentation du dispositif les chiffres de la lutte antidopage en 2003.
Sur les 5206 contrôles effectués dans le calendrier international, 359 ont été consacrés à la recherche de l'EPO et de la NESP. Un total de 221 cas ont été classés, suite à une justification thérapeutique, et 60 procédures ont été ouvertes.
"Entre 2002 et 2003, 25 coureurs ont été suspendus pour deux ans ou plus", a souligné à ce propos l'UCI en ajoutant que le taux de contrôles positifs était de 1,05 % (2,22 % pour les contrôles anti-EPO/NESP).