Pozzato gagne ses galons
Cyclisme samedi, 18 mars 2006. 14:36 mercredi, 11 déc. 2024. 14:52
SANREMO, Italie (AFP) - L'équipe Quick Step a triomphé samedi dans Milan-Sanremo, la première classique de la saison cycliste, par l'intermédiaire du jeune italien Filippo Pozzato (24 ans), l'un des lieutenants du champion du monde belge Tom Boonen.
En levant les bras avant la ligne, Boonen a sans doute perdu la troisième place de la course. Mais le Flamand, grand favori de la course avec l'Italien Alessandro Petacchi, a surtout montré sa joie de voir l'un de ses coéquipiers, le "golden boy" du cyclisme italien, s'imposer sur la Via Roma après 294 kilomètres.
"Je suis très déçu", a reconnu Petacchi, auteur d'un sprint impressionnant en tête du peloton... derrière Pozzato. Le vainqueur de l'année passée, moins bien entouré qu'à l'ordinaire dans le final (son équipe a travaillé très tôt derrière une échappée matinale), a échoué à revenir sur son compatriote.
Parti en chien de garde dans le Poggio, la dernière difficulté de la course, pour contrôler l'offensive de l'Italien Alessandro Ballan, Pozzato a basculé au sommet, à 5700 mètres de la ligne, en deuxième position. L'avantage de six secondes a légèrement augmenté dans la descente au profit du petit groupe de tête (Ballan, Pozzato, Astarloa, Nocentini, F. Schleck, S. Sanchez) qui a payé ensuite sa mésentente à l'entrée de Sanremo.
La présence de Boonen
En tête du peloton, l'Allemand Erik Zabel a relancé la poursuite pour le compte de Petacchi. Le Français Sébastien Hinault a fait de même pour le Norvégien Thor Hushovd et les hommes de Petacchi ont fini par ramener le gros de la troupe à l'entrée de la dernière ligne droite, à 600 mètres de l'arrivée.
Nocentini a prolongé brièvement l'effort et Pozzato, qui avait pu s'économiser dans l'échappée, s'est dégagé à temps au panneau des 500 mètres pour creuser un avantage d'une trentaine de mètres et se relever avant la ligne, conscient de vivre le plus grand moment de sa carrière.
Celui qui a grandi dans les rangs du groupe espoirs de Mapei avant de rejoindre l'équipe première à 20 ans seulement a enrichi un palmarès qui comptait déjà 25 succès. Entre autres, une étape du Tour de France 2004 (à Saint-Brieuc) et Tirreno-Adriatico la même année.
En bisbille avec son directeur sportif Giancarlo Ferretti les années précédentes, Pozzato a rejoint en 2005 le groupe de Patrick Lefevere dans une position de joker. S'il a raté le coche au Het Volk fin février, il a touché le jackpot à Sanremo en tirant bénéfice de la présence décisive de Boonen aux avant-postes.
Jusqu'à la "semaine sainte"
"Je suis désolé pour Ballan qui a fait un grand numéro sur le Poggio, a insisté le vainqueur du jour, mais je ne pouvais pas collaborer dans l'échappée. Boonen était juste derrière". Et Pozzato de souligner qu'il chercherait à garder la même condition jusqu'à la "semaine sainte", l'enchaînement Tour des Flandres - Paris-Roubaix (5 au 12 avril), que sa formation abordera en position de force.
Les Quick Step ont su manoeuvrer dans cette 97e édition de la Primavera courue avec l'aide du vent à 45,269 km/h, la deuxième moyenne de son histoire (après les 45,806 km/h de 1990) bien que les temps dans la Cipressa et le Poggio aient été éloignés des records. Jusqu'à échapper au sprint trop aléatoire face au redoutable Petacchi.
Pozzato, ce coureur élégant qui réfute la critique de se laisser aller à la facilité, a d'ores et déjà atteint deux de ses trois rêves, avoir une Ferrari, gagner Milan-Sanremo et le Championnat du monde. L'Italien, sur son nuage, a prévenu: "Maintenant, il me reste à ramener le maillot arc-en-ciel à la maison!"
En levant les bras avant la ligne, Boonen a sans doute perdu la troisième place de la course. Mais le Flamand, grand favori de la course avec l'Italien Alessandro Petacchi, a surtout montré sa joie de voir l'un de ses coéquipiers, le "golden boy" du cyclisme italien, s'imposer sur la Via Roma après 294 kilomètres.
"Je suis très déçu", a reconnu Petacchi, auteur d'un sprint impressionnant en tête du peloton... derrière Pozzato. Le vainqueur de l'année passée, moins bien entouré qu'à l'ordinaire dans le final (son équipe a travaillé très tôt derrière une échappée matinale), a échoué à revenir sur son compatriote.
Parti en chien de garde dans le Poggio, la dernière difficulté de la course, pour contrôler l'offensive de l'Italien Alessandro Ballan, Pozzato a basculé au sommet, à 5700 mètres de la ligne, en deuxième position. L'avantage de six secondes a légèrement augmenté dans la descente au profit du petit groupe de tête (Ballan, Pozzato, Astarloa, Nocentini, F. Schleck, S. Sanchez) qui a payé ensuite sa mésentente à l'entrée de Sanremo.
La présence de Boonen
En tête du peloton, l'Allemand Erik Zabel a relancé la poursuite pour le compte de Petacchi. Le Français Sébastien Hinault a fait de même pour le Norvégien Thor Hushovd et les hommes de Petacchi ont fini par ramener le gros de la troupe à l'entrée de la dernière ligne droite, à 600 mètres de l'arrivée.
Nocentini a prolongé brièvement l'effort et Pozzato, qui avait pu s'économiser dans l'échappée, s'est dégagé à temps au panneau des 500 mètres pour creuser un avantage d'une trentaine de mètres et se relever avant la ligne, conscient de vivre le plus grand moment de sa carrière.
Celui qui a grandi dans les rangs du groupe espoirs de Mapei avant de rejoindre l'équipe première à 20 ans seulement a enrichi un palmarès qui comptait déjà 25 succès. Entre autres, une étape du Tour de France 2004 (à Saint-Brieuc) et Tirreno-Adriatico la même année.
En bisbille avec son directeur sportif Giancarlo Ferretti les années précédentes, Pozzato a rejoint en 2005 le groupe de Patrick Lefevere dans une position de joker. S'il a raté le coche au Het Volk fin février, il a touché le jackpot à Sanremo en tirant bénéfice de la présence décisive de Boonen aux avant-postes.
Jusqu'à la "semaine sainte"
"Je suis désolé pour Ballan qui a fait un grand numéro sur le Poggio, a insisté le vainqueur du jour, mais je ne pouvais pas collaborer dans l'échappée. Boonen était juste derrière". Et Pozzato de souligner qu'il chercherait à garder la même condition jusqu'à la "semaine sainte", l'enchaînement Tour des Flandres - Paris-Roubaix (5 au 12 avril), que sa formation abordera en position de force.
Les Quick Step ont su manoeuvrer dans cette 97e édition de la Primavera courue avec l'aide du vent à 45,269 km/h, la deuxième moyenne de son histoire (après les 45,806 km/h de 1990) bien que les temps dans la Cipressa et le Poggio aient été éloignés des records. Jusqu'à échapper au sprint trop aléatoire face au redoutable Petacchi.
Pozzato, ce coureur élégant qui réfute la critique de se laisser aller à la facilité, a d'ores et déjà atteint deux de ses trois rêves, avoir une Ferrari, gagner Milan-Sanremo et le Championnat du monde. L'Italien, sur son nuage, a prévenu: "Maintenant, il me reste à ramener le maillot arc-en-ciel à la maison!"