DÜSSELDORF, Allemagne (AFP) - Le directeur du Tour de France cycliste, Christian Prudhomme, a salué mardi à Düsseldorf les décisions prises par la direction de la formation allemande T-Mobile depuis les présomptions de dopage touchant son leader, Jan Ullrich.

"T-Mobile a fait ce qu'il fallait. Pour la première fois dans ce sport, on a vu un sponsor qui a dit fermement: +je ne veux pas que mon nom soit sali par le dopage+", a déclaré M. Prudhomme en marge du Tour d'Allemagne, dont le prologue se disputait mardi à Düsseldorf.

"C'est ce que chaque sponsor doit faire: il faut certes que la direction sportive d'une équipe dispose d'une certaine autonomie à l'égard de son sponsor, mais il n'est plus possible qu'un sponsor soit seulement celui qui verse l'argent".

Le directeur du Tour de France a notamment salué l'attitude de la direction de l'équipe allemande lorsque le nom d'Ullrich est apparu dans l'opération Puerto menée par la police espagnole contre un réseau de dopage sanguin.

"Dès que son nom a été cité par le journal El Pais la semaine précédant le départ du Tour, les responsables du T-Mobile nous ont contacté pour nous dire qu'ils prendraient leurs responsabilités", a rappelé M. Prudhomme.

"Nous sommes restés ensuite en contact étroit jusqu'à ce qu'ils prennent la décision d'exclure" Ullrich, son coéquipier espagnol Oscar Sévilla et le directeur sportif Rudy Pevenage qui ont, depuis, été tous trois licenciés.

"S'ils n'avaient pas pris cette décision, nous étions prêts à aller devant le Tribunal arbitral du sport pour obtenir l'exclusion des coureurs dont les noms apparaissaient dans l'enquête de la police", a souligné le directeur du Tour de France.

"Mais, a-t-il remarqué, cela aurait pris beaucoup, beaucoup de temps: le discours d'une équipe comme T-Mobile nous aide grandement dans notre combat contre le dopage".

Après avoir licencié Ullrich, Sevilla et Pevenage, T-Mobile a également annoncé la rupture du contrat le liant à Olaf Ludwig, le manageur général de son équipe depuis janvier, en invoquant "un manque de confiance, ainsi que des différences de vue importantes sur l'avenir de l'équipe et en matière des problèmes actuels de dopage".