Rui Costa remporte le GP de Montréal
Cyclisme dimanche, 11 sept. 2011. 11:46 jeudi, 12 déc. 2024. 21:41
Le Portugais Rui Alberto Faria da Costa s'est montré le plus fort et le plus rusé, dimanche, pour enlever le titre au Grand prix cycliste de Montréal comptant pour le circuit du World Tour.
Parti en échappée avec le Français Perrick Fedrigo (FDJ) et l'Autrichien Stefan Denifl (Leopard-Trek) alors qu'il ne restait que 6 kilomètres, Faria da Costa a ajouté une victoire à son palmarès, lui qui avait également remporté la huitième étape du dernier Tour de France.
Même s'il s'est fait devancer pour la victoire, Perrick Fedrigo (FDJ) a tout de même pu résister à la spectaculaire remontée de Philippe Gilbert (Omega Pharma - Lotto), qui a arraché la troisième place pour ainsi mériter son deuxième podium en sol québécois. Meilleur Québécois du jour après avoir décroché le 22e rang en terminant dans le peloton principal, David Veilleux (Europcar, à 4 secondes) a épaté la galerie, notamment au 15e tour, en faisant un numéro solo en tête de course.
« Je ne m'attendais vraiment pas à ça. Aujourd'hui (dimanche), je me suis vraiment surpassé! À l'attaque survenue au cinquième tour, je suis passé des dix premières places aux dix dernières. À trois tours de la fin, j'ai retrouvé l'énergie pour revenir et une fois que j'étais dans la côte de la Polytechnique, j'ai eu en tête l'expression « Go Big or go home », alors je me suis dit que je devais essayer. Je n'avais rien à perdre », a poursuivi celui qui, justement, il y a un an à peine, était étudiant à l'École Polytechnique.
Sous l'impulsion de Veilleux, un groupe de 14 s'est formé et à la fin du tour, le Québécois s'est retrouvé seul en tête pendant deux kilomètres, ce qui a fait vibrer la foule qui était massée sur l'Avenue du Parc.
« Je me suis un peu emballé. Ce n'était pas un parcours à mon avantage, sauf que j'avais mes meilleures jambes de la saison. J'ai toujours su que j'étais un coureur assez complet, mais là, je ne m'attendais pas aussi bien faire! » a poursuivi l'athlète âgé de 23 ans.
L'autre Québécois à rallier l'arrivée, François Parisien (Spidertech-C10, 62e à 4 minutes 43 secondes) s'était juré qu'il connaîtrait une meilleure course dans la métropole québécoise, lui qui avait été contraint à l'abandon à l'épreuve de Québec. Dominique Rollin (FDJ) et Bruno Langlois (Spidertech-C10) n'ont pas terminé l'épreuve, alors que Ryder Hesjedal (Garmin-Cervélo, à 4 secondes) a été le meilleur Canadien en terminant 11e.
« J'ai laissé beaucoup d'énergie dans les quatre premiers tours, mais j'étais dans le premier groupe et à l'aise. Toutefois, j'étais le seul de l'équipe pour couvrir les coups », a commenté Parisien, de Repentigny. « Une fois que l'échappée des quatre est partie, j'ai essayé de sauver mes énergies pour la fin. J'ai payé mes efforts du début dans les deux derniers tours, mais bon, c'est une bien meilleure course qu'à Québec. »
En conférence de presse d'après course, le gagnant s'est dit satisfait d'avoir su garder la tête froide pour bien jouer ses cartes au sprint tout en maintenant une avance sur le peloton qui revenait à pleine vitesse.
« Cette victoire a une saveur particulière. Ma victoire d'étape au Tour de France cet été est très importante et celle de Montréal est presque à la hauteur de celle du Tour. Nous avions une avance de 15 secondes dans le dernier kilomètre et c'était suffisant pour la gagne. J'étais confiant et je n'ai pas eu peur. La course se jouait en avant et ce qui m'importait, c'était la victoire. »
Le film de la course
L'épreuve a démarré sur les chapeaux de roue dès la première montée du Mont Royal. Après quelques tentatives d'échappées infructueuses survenues à un train d'enfer, l'Américain Dany Pate (HTC-Highroad) a pris la fuite au quatrième tour. Un tour plus tard, l'ancien champion du monde U23 au contre-la-montre a été rejoint par Danilo Di Luca (Katusha), Yukiya Arashiro (Europcar) et Anthony Geslin (FDJ). Di Luca a été le premier à prendre les commandes du groupe qui s'est ensuite organisé pour creuser l'écart sur le peloton.
Rollin et Veilleux avaient tous les deux un coéquipier dans l'échappée du jour, soit le Japonais Yukiya Arashiro pour Veilleux et le Français Anthony Geslin pour Rollin. En conséquence, les deux Québécois sont sagement demeurés dans le peloton, sauf que le parcours de Rollin a été un peu moins tranquille.
En effet, à la fin du cinquième tour, le Bouchervillois a touché le bitume après la zone de ravitaillement alors qu'il roulait à plus de 50 km/h. Plus de peur que de mal pour le champion canadien 2006, sauf qu'il a tout de même dû poser pied.
« Le peloton se reposait des premiers tours qui ont été extrêmement rapides. J'étais en train de manger et ma roue avant a tapé un trou. Je n'ai pas paniqué, mais le vélo est parti sous moi et je suis tombé directement sur le visage », a expliqué Rollin, en entrevue alors qu'il avait la lèvre droite supérieure enflée. « Ç'a cogné dur et je n'ai pas pu réagir. La fourche a écopé, ce qui démontre la force de l'impact. Je n'ai rien de brisé, mais c'est dommage de chuter chez soi. »
Le rythme très rapide a fait des dégâts, notamment chez Spidertech-C10, et Bruno Langlois en a fait les frais au quatrième tour.
« J'avais encore les jambes un peu collées. C'est sûr que je suis déçu, mais j'ai tout donné, a indiqué le Rimouskois. Je n'étais pas dans une bonne journée. C'est dommage, car au tour suivant mon abandon, le peloton s'est relevé pour laisser partir l'échappée. Il m'en manquait peu pour revenir dans le peloton et me refaire une santé. »
L'écart entre le peloton et le quatuor de tête a véritablement commencé à rétrécir au 13e tour sous l'impulsion des Rabobank pour réduire l'écart sous la barre des 2 minutes au sommet de la montagne et à 1 minute sur le boulevard Édouard-Montpetit. Au 15e des 17 tours, Pate a roulé seul en tête avant d'être rattrapé à 27 kilomètres de l'arrivée.
Philippe Gilbert a commencé à faire le ménage dans l'avant-dernière ascension du Mont Royal, mais c'est l'attaque de Da Costa, au tour suivant, qui aura finalement été la bonne. Pendant que la chasse tardait à s'organier derrière, le trio de tête n'a pas perdu de temps et a rapidement creusé un écart d'une quinzaine de secondes, qui allait être suffisant pour se rendre jusqu'au bout.
« La chance sourit aux audacieux » dit le dicton et Rui Alberto Faria da Costa l'aura bien démontré.
Parti en échappée avec le Français Perrick Fedrigo (FDJ) et l'Autrichien Stefan Denifl (Leopard-Trek) alors qu'il ne restait que 6 kilomètres, Faria da Costa a ajouté une victoire à son palmarès, lui qui avait également remporté la huitième étape du dernier Tour de France.
Même s'il s'est fait devancer pour la victoire, Perrick Fedrigo (FDJ) a tout de même pu résister à la spectaculaire remontée de Philippe Gilbert (Omega Pharma - Lotto), qui a arraché la troisième place pour ainsi mériter son deuxième podium en sol québécois. Meilleur Québécois du jour après avoir décroché le 22e rang en terminant dans le peloton principal, David Veilleux (Europcar, à 4 secondes) a épaté la galerie, notamment au 15e tour, en faisant un numéro solo en tête de course.
« Je ne m'attendais vraiment pas à ça. Aujourd'hui (dimanche), je me suis vraiment surpassé! À l'attaque survenue au cinquième tour, je suis passé des dix premières places aux dix dernières. À trois tours de la fin, j'ai retrouvé l'énergie pour revenir et une fois que j'étais dans la côte de la Polytechnique, j'ai eu en tête l'expression « Go Big or go home », alors je me suis dit que je devais essayer. Je n'avais rien à perdre », a poursuivi celui qui, justement, il y a un an à peine, était étudiant à l'École Polytechnique.
Sous l'impulsion de Veilleux, un groupe de 14 s'est formé et à la fin du tour, le Québécois s'est retrouvé seul en tête pendant deux kilomètres, ce qui a fait vibrer la foule qui était massée sur l'Avenue du Parc.
« Je me suis un peu emballé. Ce n'était pas un parcours à mon avantage, sauf que j'avais mes meilleures jambes de la saison. J'ai toujours su que j'étais un coureur assez complet, mais là, je ne m'attendais pas aussi bien faire! » a poursuivi l'athlète âgé de 23 ans.
L'autre Québécois à rallier l'arrivée, François Parisien (Spidertech-C10, 62e à 4 minutes 43 secondes) s'était juré qu'il connaîtrait une meilleure course dans la métropole québécoise, lui qui avait été contraint à l'abandon à l'épreuve de Québec. Dominique Rollin (FDJ) et Bruno Langlois (Spidertech-C10) n'ont pas terminé l'épreuve, alors que Ryder Hesjedal (Garmin-Cervélo, à 4 secondes) a été le meilleur Canadien en terminant 11e.
« J'ai laissé beaucoup d'énergie dans les quatre premiers tours, mais j'étais dans le premier groupe et à l'aise. Toutefois, j'étais le seul de l'équipe pour couvrir les coups », a commenté Parisien, de Repentigny. « Une fois que l'échappée des quatre est partie, j'ai essayé de sauver mes énergies pour la fin. J'ai payé mes efforts du début dans les deux derniers tours, mais bon, c'est une bien meilleure course qu'à Québec. »
En conférence de presse d'après course, le gagnant s'est dit satisfait d'avoir su garder la tête froide pour bien jouer ses cartes au sprint tout en maintenant une avance sur le peloton qui revenait à pleine vitesse.
« Cette victoire a une saveur particulière. Ma victoire d'étape au Tour de France cet été est très importante et celle de Montréal est presque à la hauteur de celle du Tour. Nous avions une avance de 15 secondes dans le dernier kilomètre et c'était suffisant pour la gagne. J'étais confiant et je n'ai pas eu peur. La course se jouait en avant et ce qui m'importait, c'était la victoire. »
Le film de la course
L'épreuve a démarré sur les chapeaux de roue dès la première montée du Mont Royal. Après quelques tentatives d'échappées infructueuses survenues à un train d'enfer, l'Américain Dany Pate (HTC-Highroad) a pris la fuite au quatrième tour. Un tour plus tard, l'ancien champion du monde U23 au contre-la-montre a été rejoint par Danilo Di Luca (Katusha), Yukiya Arashiro (Europcar) et Anthony Geslin (FDJ). Di Luca a été le premier à prendre les commandes du groupe qui s'est ensuite organisé pour creuser l'écart sur le peloton.
Rollin et Veilleux avaient tous les deux un coéquipier dans l'échappée du jour, soit le Japonais Yukiya Arashiro pour Veilleux et le Français Anthony Geslin pour Rollin. En conséquence, les deux Québécois sont sagement demeurés dans le peloton, sauf que le parcours de Rollin a été un peu moins tranquille.
En effet, à la fin du cinquième tour, le Bouchervillois a touché le bitume après la zone de ravitaillement alors qu'il roulait à plus de 50 km/h. Plus de peur que de mal pour le champion canadien 2006, sauf qu'il a tout de même dû poser pied.
« Le peloton se reposait des premiers tours qui ont été extrêmement rapides. J'étais en train de manger et ma roue avant a tapé un trou. Je n'ai pas paniqué, mais le vélo est parti sous moi et je suis tombé directement sur le visage », a expliqué Rollin, en entrevue alors qu'il avait la lèvre droite supérieure enflée. « Ç'a cogné dur et je n'ai pas pu réagir. La fourche a écopé, ce qui démontre la force de l'impact. Je n'ai rien de brisé, mais c'est dommage de chuter chez soi. »
Le rythme très rapide a fait des dégâts, notamment chez Spidertech-C10, et Bruno Langlois en a fait les frais au quatrième tour.
« J'avais encore les jambes un peu collées. C'est sûr que je suis déçu, mais j'ai tout donné, a indiqué le Rimouskois. Je n'étais pas dans une bonne journée. C'est dommage, car au tour suivant mon abandon, le peloton s'est relevé pour laisser partir l'échappée. Il m'en manquait peu pour revenir dans le peloton et me refaire une santé. »
L'écart entre le peloton et le quatuor de tête a véritablement commencé à rétrécir au 13e tour sous l'impulsion des Rabobank pour réduire l'écart sous la barre des 2 minutes au sommet de la montagne et à 1 minute sur le boulevard Édouard-Montpetit. Au 15e des 17 tours, Pate a roulé seul en tête avant d'être rattrapé à 27 kilomètres de l'arrivée.
Philippe Gilbert a commencé à faire le ménage dans l'avant-dernière ascension du Mont Royal, mais c'est l'attaque de Da Costa, au tour suivant, qui aura finalement été la bonne. Pendant que la chasse tardait à s'organier derrière, le trio de tête n'a pas perdu de temps et a rapidement creusé un écart d'une quinzaine de secondes, qui allait être suffisant pour se rendre jusqu'au bout.
« La chance sourit aux audacieux » dit le dicton et Rui Alberto Faria da Costa l'aura bien démontré.