DENVER - Lance Armstrong estime que son compatriote et ancien coéquipier Floyd Landis, accusé de dopage, est innocent mais qu'il va perdre son procès face à l'Agence américaine antidopage (USADA), selon le Summit Daily News de Denver.

Floyd Landis est dans l'attente d'un jugement de la cour d'abitrage américaine indépendante (AAA) et risque deux ans de supension et la perte de son titre de vainqueur du Tour de France 2006 après un contrôle positif à la testostérone lors de cette épreuve.

Le septuple vainqueur du Tour de France cycliste estime, selon le journal, que les cartes sont truquées dans le cas Landis. "Je pense que le sens commun veut qu'il perde, parce que l'USADA n'a jamais perdu un seul de ses procès".

"Le médiateurs ne travaillent pas pour les athlètes. Franchement, le système est plutôt dirigé contre eux...Malheureusement pour lui, je ne pense pas qu'il puisse réussir", a dit Arsmtrong, cité par le journal.
Armstrong est lui-même de nouveau au centre d'une polémique après la sortie d'un livre du journaliste irlandais David Walsh, qui contient de nouvelles accusations sur les méthodes de dopage qui auraient permis les succès de l'Américain et de son équipe dans le Tour de France.

"J'entends cela depuis toujours, je l'ai lu partout, et ça m'a toujours rendu fou", a expliqué Armstrong.

"Mais vous savez, je dors toutes les nuits comme un bébé. Je sais par où je suis passé, je sais ce que j'ai fait, comment je l'ai fait, je sais le genre d'équipe que j'avais. Je pense tout simplement que nous étions les meilleurs".

Hypocrisie

Armstrong dénonce aussi, dans une interview accordée au magazine Sport à paraître vendredi "l'hypocrisie de certains dirigeants du vélo".

"Je pense notamment à Christian Prudhomme (actuel directeur du Tour de France). Suite à la confession de Bjarne Riis, il a demandé à ce que Riis rende son maillot jaune. Mais avait-on demandé à Richard Virenque de rendre ses maillots à pois ? A-t-on demandé à Bernard Thévenet de rendre ses deux maillots jaunes ? A-t-on demandé à la famille de Jacques Anquetil de rendre ses cinq maillots jaunes ?", questionne l'Américain.

Le Danois Bjarne Riis a avoué récemment qu'il était dopé sur le Tour lors de sa victoire en 1996.

Concernant les suspicions qui pèsent sur lui, le Texan qui pourrait entrer un jour en politique, indique: "Effectivement, beaucoup de personnes doivent se dire: "Il va finir par avouer" ou bien: "Il va avoir besoin de se confesser un jour". Mais, je suis désolé. Je n'admettrai pas quelque chose que je n'ai jamais fait. Il faudrait être fou. Je ne dirai jamais: "Oui, j'étais dopé".