T-Mobile : la tension monte
Cyclisme mardi, 6 nov. 2007. 12:46 vendredi, 13 déc. 2024. 18:35
BERLIN - La confession de Patrik Sinkewitz, convaincu de dopage cet été, a conduit mardi les responsables de l'opérateur de téléphonie mobile T-Mobile et ceux de la formation cycliste du même nom à se contredire pour la première fois publiquement sur l'avenir de leur équipe.
Comme il l'a toujours fait depuis sa nomination en septembre 2006, le patron de l'équipe, Bob Stapleton, veut aller de l'avant, alors que son sponsor hésite.
"Le sombre passé n'est pas une raison pour remettre en cause l'avenir de cette équipe avec ses coureurs jeunes et prometteurs", affirme Stapleton, en référence aux révélations de Sinkewitz à l'hebdomadaire Der Spiegel, paru lundi.
Le coureur allemand, licencié par T-Mobile après son contrôle positif à la testostérone, y explique comment il a eu recours au dopage sanguin sous la surveillance des médecins de son équipe.
Pire, il y révèle qu'en pleine tempête de l'affaire Jan Ullrich, soupçonné d'être un client du médecin espagnol Eufemiano Fuentes, il s'était fait transfuser après la première étape du Tour de France 2006 deux poches de sang pour améliorer ses performances.
Mais pour Stapleton, issu du milieu des affaires et débarqué presque par hasard dans le cyclisme, il y a un avant et un après-2006.
Sans failles
"Après ma nomination, nous avons complètement modifié la structure et l'effectif de l'équipe, nous avons installé un programme sans failles de lutte contre le dopage", plaide-t-il.
Si T-Mobile fait désormais figure de modèle en matière de lutte contre le dopage dans le peloton, si elle a fait le ménage dans son effectif avec notamment les licenciements de l'Ukrainien Serhiy Honchar et de l'Italien Eddy Mazzoleni, son nom reste associé au dopage.
Et les dirigeants de T-Mobile, filiale de Deutsche Telekom, qui consacrent 10 à 12 millions d'euros par an à leur équipe cycliste, ne semblent plus prêts à l'accepter: plusieurs fois ces derniers mois, ils ont déjà songé à cesser leur investissement dans le cyclisme, avant de se raviser.
Cet été, Deutsche Telekom a confirmé qu'il irait au bout de son contrat qui expire en 2010, tout en prévenant qu'à la prochaine affaire de dopage, ledit contrat serait rompu immédiatement.
S'il n'y a pas eu de nouveau cas de dopage, les révélations de Sinkewitz ont jeté une lumière crue sur le fonctionnement de l'équipe avec l'omniprésence du dopage.
Renouveau
"Nous ne pouvons pas faire comme s'il ne s'était rien passé. Il y a de nouvelles informations et il faut les prendre en compte", a expliqué Stefan Althoff, en charge des questions de sponsoring au sein du groupe Deutsche Telekom.
La direction de Deutsche Telekom, qui publie jeudi ses résultats financiers pour le 3e trimestre 2007, va à nouveau s'interroger cette semaine sur son association avec le cyclisme.
"Une décision responsable sera prise dans un avenir proche", précise Christian Frommert, porte-parole du groupe, longtemps en charge de la communication de l'équipe.
"Bob Stapleton peut penser ce qu'il veut, mais notre approche des choses peut être différente de la sienne", poursuit-il.
Les tensions ne semblent pas dater de cette semaine: l'état-major du groupe n'a guère goûté la décision de Stapleton de recruter cet automne l'Américain George Hincapie, ancien lieutenant du très controversé Lance Armstrong.
Le recrutement d'Erik Zabel, l'un des anciens de Telekom qui a avoué au printemps s'être dopé à l'EPO dans les années 1990, a également régulièrement été évoqué, brouillant ainsi un peu plus l'image du renouveau annoncé.
Comme il l'a toujours fait depuis sa nomination en septembre 2006, le patron de l'équipe, Bob Stapleton, veut aller de l'avant, alors que son sponsor hésite.
"Le sombre passé n'est pas une raison pour remettre en cause l'avenir de cette équipe avec ses coureurs jeunes et prometteurs", affirme Stapleton, en référence aux révélations de Sinkewitz à l'hebdomadaire Der Spiegel, paru lundi.
Le coureur allemand, licencié par T-Mobile après son contrôle positif à la testostérone, y explique comment il a eu recours au dopage sanguin sous la surveillance des médecins de son équipe.
Pire, il y révèle qu'en pleine tempête de l'affaire Jan Ullrich, soupçonné d'être un client du médecin espagnol Eufemiano Fuentes, il s'était fait transfuser après la première étape du Tour de France 2006 deux poches de sang pour améliorer ses performances.
Mais pour Stapleton, issu du milieu des affaires et débarqué presque par hasard dans le cyclisme, il y a un avant et un après-2006.
Sans failles
"Après ma nomination, nous avons complètement modifié la structure et l'effectif de l'équipe, nous avons installé un programme sans failles de lutte contre le dopage", plaide-t-il.
Si T-Mobile fait désormais figure de modèle en matière de lutte contre le dopage dans le peloton, si elle a fait le ménage dans son effectif avec notamment les licenciements de l'Ukrainien Serhiy Honchar et de l'Italien Eddy Mazzoleni, son nom reste associé au dopage.
Et les dirigeants de T-Mobile, filiale de Deutsche Telekom, qui consacrent 10 à 12 millions d'euros par an à leur équipe cycliste, ne semblent plus prêts à l'accepter: plusieurs fois ces derniers mois, ils ont déjà songé à cesser leur investissement dans le cyclisme, avant de se raviser.
Cet été, Deutsche Telekom a confirmé qu'il irait au bout de son contrat qui expire en 2010, tout en prévenant qu'à la prochaine affaire de dopage, ledit contrat serait rompu immédiatement.
S'il n'y a pas eu de nouveau cas de dopage, les révélations de Sinkewitz ont jeté une lumière crue sur le fonctionnement de l'équipe avec l'omniprésence du dopage.
Renouveau
"Nous ne pouvons pas faire comme s'il ne s'était rien passé. Il y a de nouvelles informations et il faut les prendre en compte", a expliqué Stefan Althoff, en charge des questions de sponsoring au sein du groupe Deutsche Telekom.
La direction de Deutsche Telekom, qui publie jeudi ses résultats financiers pour le 3e trimestre 2007, va à nouveau s'interroger cette semaine sur son association avec le cyclisme.
"Une décision responsable sera prise dans un avenir proche", précise Christian Frommert, porte-parole du groupe, longtemps en charge de la communication de l'équipe.
"Bob Stapleton peut penser ce qu'il veut, mais notre approche des choses peut être différente de la sienne", poursuit-il.
Les tensions ne semblent pas dater de cette semaine: l'état-major du groupe n'a guère goûté la décision de Stapleton de recruter cet automne l'Américain George Hincapie, ancien lieutenant du très controversé Lance Armstrong.
Le recrutement d'Erik Zabel, l'un des anciens de Telekom qui a avoué au printemps s'être dopé à l'EPO dans les années 1990, a également régulièrement été évoqué, brouillant ainsi un peu plus l'image du renouveau annoncé.