PARIS - Six équipes (Astana, RadioShack, Liquigas, FDJ, Bbox, Caisse d'Epargne) ont rallié Paris au complet, à neuf coureurs, dans le Tour de France 2010.

À l'heure du bilan, les satisfactions et les déceptions, équipe par équipe (dans l'ordre du classement des gains) :

Astana : une seule victoire d'étape (Vinokourov) mais l'objectif, le maillot jaune à Paris, est atteint. La formation kazakhe gagne pour la deuxième fois en deux ans avec un groupe renouvelé autour du même coureur, Alberto Contador.

Saxo Bank : Andy Schleck a éclairé la course: deuxième place finale, deux succès de prestige en montagne et le maillot blanc de meilleur jeune. Fabian Cancellara, vainqueur des deux chronos, a apporté son écot.

Rabobank : la seule formation à compter deux coureurs dans les dix premiers du classement final (Menchov 3e, Gesink 6e) a réussi son Tour. En revanche, Oscar Freire, dominé dans les sprints, s'est situé en retrait.

Caisse d'Epargne : à défaut d'une victoire d'étape, l'équipe espagnole a tenu son rang. Luis Leon Sanchez a été près de conclure, Christophe Moreau est passé près du maillot à pois de meilleur grimpeur.

Euskaltel : Samuel Sanchez (4e) est descendu de la troisième marche du podium à la veille de l'arrivée. Mais les Basques, qui ont échoué à gagner une étape, n'en espéraient pas tant au classement général.

RadioShack : les chutes de Lance Armstrong, pour son dernier Tour, ont entraîné son groupe, vieillissant, dans l'anonymat. De (maigres) consolations avec le succès d'étape de Sergio Paulinho et la première place par équipes.

Omega Pharma : Jurgen Van den Broeck, présent dans le Top 5, a décroché le meilleur résultat d'un coureur belge au classement final du Tour depuis... 1986. Au-delà des espérances de départ.

HTC-Columbia : un début difficile a rehaussé la performance globale de Mark Cavendish, vainqueur de cinq étapes au sprint. Malgré l'exclusion de son lanceur Mark Renshaw pour mauvais geste.

Lampre : un solde positif. Les deux succès d'étape d'Alessandro Petacchi durant la première semaine ont été enrichis d'un maillot vert à Paris. En revanche, les tentatives de Cunego se sont avérées vaines.

Quick Step : en l'absence de Tom Boonen, l'équipe belge a valu surtout par ses coureurs français, Jérôme Pineau et surtout Sylvain Chavanel (deux étapes, deux jours en jaune et le prix de la combativité).

Bbox : carton plein pour le groupe vendéen qui a fait encore mieux que l'an passé. Aux succès d'étape de Pierrick Fédrigo et Thomas Voeckler s'est ajouté l'inattendu maillot à pois d'Anthony Charteau.

Garmin-Transitions : tôt privée de ses deux meilleurs atouts (Vande Velde, Farrar), l'équipe américaine est parvenue à placer le Canadien Ryder Hesjedal en bonne place au classement (7e).

AG2R La Mondiale : Christophe Riblon, par sa spectaculaire victoire dans les Pyrénées ariégeoises, a préservé le bilan de l'équipe. John Gadret, pour l'anecdote, termine premier Français (19e).

Cervélo : Carlos Sastre en recul, les responsabilités ont été assumées par Thor Hushovd. Le gain d'une étape majeure (Arenberg) assuré, le Norvégien a lutté pour le maillot vert, sans parvenir à ses fins.

Katusha : Joaquin Rodriguez, à lui seul, a fait surnager la formation russe. Vainqueur à Mende, le grimpeur catalan s'est hissé à la huitième place du classement à Paris, comme il n'osait l'espérer.

Sky : déception sur toute la ligne pour l'équipe britannique, néophyte mais ambitieuse. Bradley Wiggins a rétrogradé (24e) et Edvald Boasson Hagen, moins bien qu'attendu pour son apprentissage, n'a pu gagner d'étape.

Liquigas : Ivan Basso (32e), malade pour finir, a payé la fatigue de son Giro victorieux, Roman Kreuziger (9e) a plafonné pour pouvoir suppléer totalement son chef de file.

Milram : toujours en quête d'un succès d'étape, l'équipe allemande n'a pu concrétiser cette année encore. Linus Gerdemann et Fabian Wegmann, deux de ses têtes d'affiche, ont été transparents.

FDJ : Christophe Le Mével (42e) a disparu du haut du tableau. Mais Sandy Casar, la valeur sûre du groupe, a sauvé son équipe à l'heure des comptes (1er à Saint-Jean-de-Maurienne, 2e à Pau).

Cofidis : omniprésente dans les échappées, la formation nordiste n'a pu décrocher le succès d'étape qu'elle visait, à l'exemple d'Amaël Moinard. Au contraire des trois autres équipes françaises en lice.

BMC : la chute de Cadel Evans a fait plonger le groupe américain. Aucun plan "B" n'était possible pour faire oublier les malheurs du champion du monde, maillot jaune pendant une seule journée.

Footon : l'équipe espagnole, qui a terminé à cinq coureurs seulement, a souffert. Sans pour autant être inexistante, à l'image de son jeune grimpeur espagnol Rafael Valls.