MADRID, (AFP) - Le parcours du 56e Tour d'Espagne cycliste, du 8 au 30 septembre 2001, comporte 21 étapes pour un total de 2986 km, quatre étapes contre-la-montre dont une en côte, six arrivées en altitude et deux jours de repos, reprenant les ingrédients de l'édition 2000 qui avait été un succès populaire, ont annoncé mardi les organisateurs.

"Du contre-la-montre, de la montagne et du vent", c'est ainsi qu'Enrique Franco, président de l'équipe organisatrice, Unipublic, a résumé le tracé de l'édition 2001.

Celle-ci partira de Salamanque (ouest) pour relier Madrid dans le sens des aiguilles d'une montre, en passant notamment par les Asturies, les Pyrénées, la Catalogne et Valence mais ignorant l'Andalousie. La Vuelta fait même un petit crochet par la France, à Font-Romeu (sud-ouest) lors de la 11e étape, le 19 septembre.

Les organisateurs ont préféré tracer des étapes courtes (entre 130 et 170 km en moyenne) tout en donnant la part belle aux grimpeurs.

Cinq étapes attirent particulièrement l'attention après le prologue de 15 km dans Salamanque. Les coureurs aborderont dès la 5e étape leur première grosse difficulté: l'arrivée au sommet de Lagos de Covadonga, un col hors-catégorie que la Vuelta a souvent emprunté. Les 10e et 11e étapes, disputées dans les Pyrénées, promettent une belle lutte, d'autant que l'étape Alp-Pal, en Andorre, comporte un profil impressionnant avec trois cols de 2e catégorie, trois cols de 1re catégorie et une arrivée hors-catégorie.

15e étape: inédite et déterminante

Le lendemain, les coureurs disputeront un contre-la-montre en côte de 18 km sur les pentes d'Ordino-Arcalis. La 15e étape, avec son arrivée inédite à Alto de Aitana (hors-catégorie) au terme de la plus longue étape (211 km), pourrait également créer des différences que les rouleurs tenteront de combler lors du contre-la-montre final dans les rues de Madrid (38 km).

"C'est un tracé similaire à celui de l'année dernière avec la différence du chrono en côte, ce qui est génial pour moi", a affirmé le vainqueur de la Vuelta 2000, l'Espagnol Roberto Heras. "C'est un très beau parcours qui me plait beaucoup avec de belles montées. Les spécialistes du chrono auront leur chance et nous, les grimpeurs, aussi", a poursuivi Heras qui défendra les couleurs de l'US Postal la saison prochaine, même si des problèmes de contrat persistent avec son ancienne équipe, Kelme.

Heras se verrait bien remporter une deuxième victoire: "Je viendrai pour gagner et en leader. Mes adversaires? On verra qui viendra à 100% de sa forme. Parmi les Espagnols, ce seront les mêmes que toujours: Angel Casero (deuxième l'année dernière), Joseba Beloki, José-Maria Jimenez, Oscar Sevilla, Abraham Olano..."

L'ancien champion du monde et sprinteur Oscar Freire, qui ne brigue pas la victoire finale, voit Heras et les grimpeurs mieux placés. "Il y a plus de contre-la-montre que l'année dernière, mais le vainqueur sera probablement plus un grimpeur qu'un rouleur", a-t-il estimé.