Le Polonais Rafal Majka (Bora) a conforté sa première place au classement général du Tour de Californie lors de la 5e étape jeudi, l'étape-reine de la semaine, remportée par l'Américain Andrew Talansky (Cannondale) qui peut encore viser la victoire finale.

Sur la route du Mont Baldy, Majka, sacré à deux reprises (2014 et 2016) meilleur grimpeur du Tour de France, a bien failli réaliser un sans-faute.

Dans la dernière ascension, classée hors catégorie avec ses 8,4%, il a d'abord contrôlé ses rivaux qui ont essayé de le distancer. Il a ensuite placé une accélération à un kilomètre de la ligne d'arrivée à laquelle seul Talansky a pu répondre.

Mais il lui a manqué un meilleur repérage ou un peu plus de précision dans la dernière courbe à 50 m de l'arrivée pour s'adjuger sa deuxième victoire d'étape en quatre jours.

L'étape est revenu à Talansky, qui ne s'était plus imposé dans une épreuve du circuit WorldTour depuis deux ans, devant Majka, tandis que le Néo-Zélandais Georges Bennett (LottoNL) a terminé à deux secondes du duo de tête.

Mais le Polonais, vainqueur de la 2e étape lundi et maillot jaune depuis, ne cachait pas sa satisfaction : « Deuxième de cette étape est un bon résultat, je visais la victoire, mais je ne connaissais pas le profil de l'arrivée et je suis parti trop tôt », a regretté le coéquipier du champion du monde Peter Sagan qui a, lui, perdu plus de 17 minutes.

« Je vais tout faire pour conserver mon maillot jaune (dans la 6e étape), mais cela ne sera pas facile avec Talansky », a-t-il admis.

Majka a certes accru son avance sur Bennett pour la porter à six secondes et surtout sur l'Américain Ian Boswell (Sky), désormais relégué à 25 secondes, mais le danger pourrait en effet venir de Talansky, 4e à 44 secondes.

L'Américain, 5e en 2016 du Tour de Suisse et du Tour d'Espagne, pourrait faire des dégâts lors de la 6e et avant-dernière étape vendredi, un exigeant contre-la-montre de 24 km, en altitude, autour du Big Bear Lake.

« J'aurais bien voulu prendre le maillot jaune dès ce jeudi, mais on va voir ce qui peut se passer dans le contre-la-montre », a prévenu Talansky.