La police a ouvert le feu dimanche matin dans le centre de Paris sur un homme qui venait de forcer en voiture un cordon de sécurité en place près des lieux de l'arrivée du Tour de France, a-t-on appris de source policière.

Aucune information n'était disponible dans l'immédiat sur le suspect, toujours recherché après cet incident survenu vers 8 h (6 h GMT) place de la Concorde, au pied des Champs-Élysées, où devait s'achever dans l'après-midi l'épreuve reine du cyclisme mondial.

Selon les autorités, l'automobiliste avait percuté peu auparavant un autre véhicule dans le quartier des Champs-Élysées et pris la fuite pour se soustraire à un contrôle de policiers déployés pour le Tour de France.

Il s'est dirigé vers la place de la Concorde, forçant le barrage mis en place sur le parcours de l'épreuve cycliste. La police a alors tiré des coups de feu pour tenter d'immobiliser le véhicule, sans faire de blessés.

Il n'y a pas eu d'échanges de tirs, donc pas de fusillade, a précisé la source policière, parlant d'un « refus d'obtempérer ».

L'homme est parvenu à prendre la fuite. Son véhicule a été retrouvé un peu plus tard dans le 8e arrondissement de la capitale, où se trouve la place de la Concorde. Des impacts de balles étaient visibles sur la carrosserie, a indiqué une source proche du dossier à la mi-journée.

Une enquête a été ouverte par la police judiciaire parisienne pour retrouver le fugitif. Comme le veut l'usage en France en cas de coups de feu tirés par les forces de l'ordre, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la « police des polices », a également été saisie de l'affaire.

Le Tour de France, que le Britannique Chris Froome s'apprête à remporter pour la deuxième fois après un premier succès en 2013, s'achèvera dimanche sur les Champs-Élysées, au terme d'une ultime étape comprenant un circuit de dix tours dans la capitale.

Cette grande fête populaire fait traditionnellement l'objet d'importantes mesures de sécurité, plus visibles encore cette année compte tenu de la mobilisation policière renforcée en France depuis les attentats de Paris début janvier.