Triomphe convaincant de Basso
Cyclisme dimanche, 28 mai 2006. 12:12 samedi, 14 déc. 2024. 06:40
MILAN (AFP) - L'Italien Ivan Basso, de loin supérieur, a remporté haut la main la 89e édition du Tour d'Italie cycliste, dimanche à Milan, où l'Allemand Robert Forster a enlevé au sprint la 21e et dernière étape.
Basso, dominateur à chaque temps fort d'une course au parcours massacrant, a provoqué des écarts abyssaux. L'Espagnol José Enrique Gutierrez, inattendu deuxième, a été distancé de plus de neuf minutes et le grimpeur italien Gilberto Simoni, troisième, de près de douze minutes.
La constance du Varesan de l'équipe CSC, qui n'a jamais donné de signe de faiblesse, a payé. Depuis 1965 et la victoire de Vittorio Adorni, aucun champion, pas même le Belge Eddy Merckx ou le Français Bernard Hinault, n'avait bouclé le Giro avec une telle avance.
Des cinq favoris italiens au départ, Basso et, dans une moindre mesure, Simoni ont été les seuls à justifier ce rang.
Le vainqueur sortant, Paolo Savoldelli, a baissé de régime (5e) après un début fracassant, le 6 mai, à Seraing (Belgique) où il avait écrasé le prologue. Le leader de l'équipe Discovery Channel, qui n'a pas eu le même rendement qu'à l'époque où elle surclassait le Tour de France avec Lance Armstrong, a expliqué ses limites du moment par une allergie.
Quatorze jours en rose
Son prédécesseur au palmarès, le jeune (24 ans) et talentueux Damiano Cunego, a fait mieux (4e). Mais il a peiné à retrouver le même éclat en montagne qu'en 2004, sans même évoquer son désastreux contre-la-montre quasi-rédhibitoire dans l'optique du Tour de France.
Quant à Danilo Di Luca, qui avait fait du Giro son objectif principal, il s'est éteint au fil des étapes, très loin du coureur qui avait pu mener une campagne tonitruante au printemps dernier. La faute à des problèmes dentaires, a-t-il expliqué.
Débarrassé de ces opposants, Basso a pris la conduite de la course dès la première arrivée au sommet, le 14 mai, au Passo Lanciano (sud), dans la 8e étape. Quatre jours plus tard, il a laminé ses adversaires dans le contre-la-montre de Pontedera (centre), gagné par l'Allemand Jan Ullrich, qui aura tranquillement préparé le Tour sur les routes du Giro jusqu'à son abandon à deux jours de l'arrivée.
Dans la dernière semaine, au programme ultra-montagneux, Basso -14 jours en rose au total- s'est encore affirmé le meilleur en chaque occasion. Il a lâché du lest au grimpeur italien Leonardo Piepoli, un coéquipier de Simoni, mais a gagné lui-même deux étapes de prestige, au Monte Bondone et à Aprica pour fêter la naissance de son nouveau-né Santiago.
Le dernier sprint pour Forster
La dernière étape, courue par une chaleur lourde, s'est conclue dimanche par un sprint victorieux de Robert Forster (Gerolsteiner), un Allemand de 28 ans qui a enlevé le plus beau succès de sa carrière. En l'absence, toutefois, de l'Italien Alessandro Petacchi (abandon sur chute) et l'Australien Robbie McEwen, qui s'est éclipsé au pied des montagnes.
Le classement au bout des 140 derniers kilomètres est resté inchangé pour le bonheur de Gutierrez qui n'avait jamais été à pareille fête dans un grand tour. Simoni, pour sa part, s'est résigné à une place sur le podium de la course rose, la septième de sa carrière, non sans avoir attaqué Basso dans les deux derniers jours sur le terrain de la polémique.
Pour Basso (28 ans), qui a gagné le Giro pour la première fois et a tenu ainsi la promesse faite à sa mère décédée l'an dernier, le premier objectif de la saison est atteint. Commence maintenant la seconde opération d'envergure.
Le dauphin d'Armstrong dans le Tour 2005 l'avait annoncé avant le départ: "J'aime faire bien les choses, une à la fois. Le Tour, j'y penserai seulement après le Giro."
Au ProTour
L'Espagnol Alejandro Valverde a gardé le commandement du circuit ProTour après le Tour d'Italie cycliste. Basso est passé de la 46e à la 2e place grâce à sa victoire dans le Giro.
Classement individuel:
1. Alejandro Valverde (ESP) 178 points
2. Ivan Basso (ITA) 138
3. Tom Boonen (BEL) 129
4. Alessandro Ballan (ITA) 105
5. Frank Schleck (LUX) 100
6. Patrik Sinkewitz (GER) 90
7. Samuel Sanchez (ESP) 89
8. Fabian Cancellara (SUI) 87
9. Damiano Cunego (ITA) 86
10. Paolo Savoldelli (ITA) 85
11. Paolo Bettini (ITA) 84
12. Michael Boogerd (NED) 75
13. José Enrique Gutierrez (ESP) 73
14. Alessandro Petacchi (ITA) 72
15. Jörg Jaksche (GER) 72
16. Alberto Contador (ESP) 72
17. Antonio Colom (ESP) 71
18. Filippo Pozzato (ITA) 70
19. Patxi Vila (ESP) 69
20. Cadel Evans (AUS) 65
21. Karsten Kroon (NED) 60
22. George Hincapie (USA) 60
23. Gilberto Simoni (ITA) 58
24. Jose Angel Gomez Marchante (ESP) 53
25. Floyd Landis (USA) 52
...
35. Sandy Casar (FRA) 36
46. Oscar Freire (ESP) 29
57. Danilo Di Luca (ITA) 16
75. Jan Ullrich (GER) 8
88. Erik Zabel (GER) 5
125 coureurs classés.
Classement par équipes:
1. CSC 177 pts
2. Phonak 161
3. T-Mobile 159
4. Caisse d'Epargne 158
5. Lampre 154
6. Rabobank 149
7. Liberty 146
8. Discovery Channel 141
9. Davitamon 141
10. Quick Step 137
11. Gerolsteiner 120
12. Euskaltel 109
13. Saunier Duval 108
14. Cofidis 107
15. Milram 103
16. Crédit Agricole 102
17. Liquigas 92
18. Française des Jeux 85
19. Bouygues Telecom 82
20. AG2R 79
Basso, dominateur à chaque temps fort d'une course au parcours massacrant, a provoqué des écarts abyssaux. L'Espagnol José Enrique Gutierrez, inattendu deuxième, a été distancé de plus de neuf minutes et le grimpeur italien Gilberto Simoni, troisième, de près de douze minutes.
La constance du Varesan de l'équipe CSC, qui n'a jamais donné de signe de faiblesse, a payé. Depuis 1965 et la victoire de Vittorio Adorni, aucun champion, pas même le Belge Eddy Merckx ou le Français Bernard Hinault, n'avait bouclé le Giro avec une telle avance.
Des cinq favoris italiens au départ, Basso et, dans une moindre mesure, Simoni ont été les seuls à justifier ce rang.
Le vainqueur sortant, Paolo Savoldelli, a baissé de régime (5e) après un début fracassant, le 6 mai, à Seraing (Belgique) où il avait écrasé le prologue. Le leader de l'équipe Discovery Channel, qui n'a pas eu le même rendement qu'à l'époque où elle surclassait le Tour de France avec Lance Armstrong, a expliqué ses limites du moment par une allergie.
Quatorze jours en rose
Son prédécesseur au palmarès, le jeune (24 ans) et talentueux Damiano Cunego, a fait mieux (4e). Mais il a peiné à retrouver le même éclat en montagne qu'en 2004, sans même évoquer son désastreux contre-la-montre quasi-rédhibitoire dans l'optique du Tour de France.
Quant à Danilo Di Luca, qui avait fait du Giro son objectif principal, il s'est éteint au fil des étapes, très loin du coureur qui avait pu mener une campagne tonitruante au printemps dernier. La faute à des problèmes dentaires, a-t-il expliqué.
Débarrassé de ces opposants, Basso a pris la conduite de la course dès la première arrivée au sommet, le 14 mai, au Passo Lanciano (sud), dans la 8e étape. Quatre jours plus tard, il a laminé ses adversaires dans le contre-la-montre de Pontedera (centre), gagné par l'Allemand Jan Ullrich, qui aura tranquillement préparé le Tour sur les routes du Giro jusqu'à son abandon à deux jours de l'arrivée.
Dans la dernière semaine, au programme ultra-montagneux, Basso -14 jours en rose au total- s'est encore affirmé le meilleur en chaque occasion. Il a lâché du lest au grimpeur italien Leonardo Piepoli, un coéquipier de Simoni, mais a gagné lui-même deux étapes de prestige, au Monte Bondone et à Aprica pour fêter la naissance de son nouveau-né Santiago.
Le dernier sprint pour Forster
La dernière étape, courue par une chaleur lourde, s'est conclue dimanche par un sprint victorieux de Robert Forster (Gerolsteiner), un Allemand de 28 ans qui a enlevé le plus beau succès de sa carrière. En l'absence, toutefois, de l'Italien Alessandro Petacchi (abandon sur chute) et l'Australien Robbie McEwen, qui s'est éclipsé au pied des montagnes.
Le classement au bout des 140 derniers kilomètres est resté inchangé pour le bonheur de Gutierrez qui n'avait jamais été à pareille fête dans un grand tour. Simoni, pour sa part, s'est résigné à une place sur le podium de la course rose, la septième de sa carrière, non sans avoir attaqué Basso dans les deux derniers jours sur le terrain de la polémique.
Pour Basso (28 ans), qui a gagné le Giro pour la première fois et a tenu ainsi la promesse faite à sa mère décédée l'an dernier, le premier objectif de la saison est atteint. Commence maintenant la seconde opération d'envergure.
Le dauphin d'Armstrong dans le Tour 2005 l'avait annoncé avant le départ: "J'aime faire bien les choses, une à la fois. Le Tour, j'y penserai seulement après le Giro."
Au ProTour
L'Espagnol Alejandro Valverde a gardé le commandement du circuit ProTour après le Tour d'Italie cycliste. Basso est passé de la 46e à la 2e place grâce à sa victoire dans le Giro.
Classement individuel:
1. Alejandro Valverde (ESP) 178 points
2. Ivan Basso (ITA) 138
3. Tom Boonen (BEL) 129
4. Alessandro Ballan (ITA) 105
5. Frank Schleck (LUX) 100
6. Patrik Sinkewitz (GER) 90
7. Samuel Sanchez (ESP) 89
8. Fabian Cancellara (SUI) 87
9. Damiano Cunego (ITA) 86
10. Paolo Savoldelli (ITA) 85
11. Paolo Bettini (ITA) 84
12. Michael Boogerd (NED) 75
13. José Enrique Gutierrez (ESP) 73
14. Alessandro Petacchi (ITA) 72
15. Jörg Jaksche (GER) 72
16. Alberto Contador (ESP) 72
17. Antonio Colom (ESP) 71
18. Filippo Pozzato (ITA) 70
19. Patxi Vila (ESP) 69
20. Cadel Evans (AUS) 65
21. Karsten Kroon (NED) 60
22. George Hincapie (USA) 60
23. Gilberto Simoni (ITA) 58
24. Jose Angel Gomez Marchante (ESP) 53
25. Floyd Landis (USA) 52
...
35. Sandy Casar (FRA) 36
46. Oscar Freire (ESP) 29
57. Danilo Di Luca (ITA) 16
75. Jan Ullrich (GER) 8
88. Erik Zabel (GER) 5
125 coureurs classés.
Classement par équipes:
1. CSC 177 pts
2. Phonak 161
3. T-Mobile 159
4. Caisse d'Epargne 158
5. Lampre 154
6. Rabobank 149
7. Liberty 146
8. Discovery Channel 141
9. Davitamon 141
10. Quick Step 137
11. Gerolsteiner 120
12. Euskaltel 109
13. Saunier Duval 108
14. Cofidis 107
15. Milram 103
16. Crédit Agricole 102
17. Liquigas 92
18. Française des Jeux 85
19. Bouygues Telecom 82
20. AG2R 79