Ullrich a reçu de l'EPO d'un soigneur
Cyclisme samedi, 26 mai 2007. 17:59 jeudi, 12 déc. 2024. 23:53
BERLIN - Le grand déballage dans le cyclisme allemand s'est poursuivi samedi avec de nouvelles révélations de Jef d'Hont, ancien soigneur de l'équipe Telekom, qui a affirmé avoir injecté de l'EPO à Jan Ullrich, vainqueur du Tour de France en 1997.
D'Hont a mis en cause directement Ullrich, l'un des derniers coureurs Telekom à refuser de passer à table.
"En France, je lui ai injecté une fois de l'EPO dans le bras", a affirmé celui qui a déclenché en publiant ces Mémoires le mois dernier une vague d'aveux parmi les anciens coureurs de Telekom, dont le sprinteur allemand et vice-champion du monde Erik Zabel et le Danois Bjarne Riis, vainqueur du Tour de France en 96.
"Cela a duré environ dix secondes, c'est comme si on injectait de l'insuline à un diabétique", a poursuivi d'Hont dans l'édition dominicale de Bild, lui qui s'était jusque là refusé à citer les noms des coureurs ayant eu recours au dopage dans l'équipe Telekom.
"Il a fait comme tous les autres", a conclu le soigneur.
Ullrich, qui a mis un terme à sa carrière en février suite à sa mise en cause dans l'affaire de dopage Puerto, en Espagne, a toujours assuré ne s'être jamais dopé: "Je n'ai rien à me reprocher, je n'ai jamais trompé personne", avait-il affirmé en février dernier tandis que son agent avait indiqué vendredi que "Jan n'avait aucune déclaration à faire".
Après le peloton professionnel et les Telekom, le cyclisme amateur a aussi été rattrapé par le dopage: Georg Huber, médecin de la Fédération allemande de cyclisme (BDR) depuis 1972, a avoué avoir fourni des produits dopants à des coureurs amateurs.
Crédibilité
"Le docteur Georg Huber a reconnu devant le direction et le recteur avoir fourni de la testostérone à des coureurs de la catégorie Espoirs entre 1980 et 1990", a annoncé la clinique universitaire de Fribourg qui a suspendu avec effet immédiat le médecin.
Plus tôt dans la journée, la Fédération allemande de cyclisme (BDR) avait annoncé qu'elle suspendait Huber "dans l'intérêt de la crédibilité de la lutte antidopage": le médecin, ainsi que l'entraîneur national des moins de 23 ans, Peter Weibel, convoqué mardi pour s'expliquer, avaient été mis en cause par deux anciens coureurs.
"Le dopage n'a pas commencé en 1995 avec Telekom, mais bien avant", avait confié l'ancien coureur Jörg Müller à un journal, affirmant avoir reçu de la cortisone de Weibel lors du Tour de l'Avenir 1987.
Huber comme Weibel, qui était déjà à la tête de l'équipe d'Allemagne amateur lors du titre mondial de Jan Ullrich en 1993 à Oslo, ont également été mis en cause par Christian Henn, l'un des repentis de l'équipe Telekom qui avait dominé le Tour de France en 1996 et 1997.
Il est le troisième médecin de l'Uniklinik de Fribourg, après Lothar Heinrich et Andreas Schmid, en charge du suivi médical des Telekom, à passer aux aveux.
L'opération vérité pourrait s'étendre à d'autres disciplines, car Huber, en charge de la pharmacie des délégations allemandes olympiques depuis 1980, travaille également avec la fédération handisport et la fédération allemande de ski.
Huber, qui était le médecin-chef de la délégation allemande lors des Jeux olympiques de Turin en 2006, a également été suspendu de ses fonctions au sein de l'agence allemande antidopage.
D'Hont a mis en cause directement Ullrich, l'un des derniers coureurs Telekom à refuser de passer à table.
"En France, je lui ai injecté une fois de l'EPO dans le bras", a affirmé celui qui a déclenché en publiant ces Mémoires le mois dernier une vague d'aveux parmi les anciens coureurs de Telekom, dont le sprinteur allemand et vice-champion du monde Erik Zabel et le Danois Bjarne Riis, vainqueur du Tour de France en 96.
"Cela a duré environ dix secondes, c'est comme si on injectait de l'insuline à un diabétique", a poursuivi d'Hont dans l'édition dominicale de Bild, lui qui s'était jusque là refusé à citer les noms des coureurs ayant eu recours au dopage dans l'équipe Telekom.
"Il a fait comme tous les autres", a conclu le soigneur.
Ullrich, qui a mis un terme à sa carrière en février suite à sa mise en cause dans l'affaire de dopage Puerto, en Espagne, a toujours assuré ne s'être jamais dopé: "Je n'ai rien à me reprocher, je n'ai jamais trompé personne", avait-il affirmé en février dernier tandis que son agent avait indiqué vendredi que "Jan n'avait aucune déclaration à faire".
Après le peloton professionnel et les Telekom, le cyclisme amateur a aussi été rattrapé par le dopage: Georg Huber, médecin de la Fédération allemande de cyclisme (BDR) depuis 1972, a avoué avoir fourni des produits dopants à des coureurs amateurs.
Crédibilité
"Le docteur Georg Huber a reconnu devant le direction et le recteur avoir fourni de la testostérone à des coureurs de la catégorie Espoirs entre 1980 et 1990", a annoncé la clinique universitaire de Fribourg qui a suspendu avec effet immédiat le médecin.
Plus tôt dans la journée, la Fédération allemande de cyclisme (BDR) avait annoncé qu'elle suspendait Huber "dans l'intérêt de la crédibilité de la lutte antidopage": le médecin, ainsi que l'entraîneur national des moins de 23 ans, Peter Weibel, convoqué mardi pour s'expliquer, avaient été mis en cause par deux anciens coureurs.
"Le dopage n'a pas commencé en 1995 avec Telekom, mais bien avant", avait confié l'ancien coureur Jörg Müller à un journal, affirmant avoir reçu de la cortisone de Weibel lors du Tour de l'Avenir 1987.
Huber comme Weibel, qui était déjà à la tête de l'équipe d'Allemagne amateur lors du titre mondial de Jan Ullrich en 1993 à Oslo, ont également été mis en cause par Christian Henn, l'un des repentis de l'équipe Telekom qui avait dominé le Tour de France en 1996 et 1997.
Il est le troisième médecin de l'Uniklinik de Fribourg, après Lothar Heinrich et Andreas Schmid, en charge du suivi médical des Telekom, à passer aux aveux.
L'opération vérité pourrait s'étendre à d'autres disciplines, car Huber, en charge de la pharmacie des délégations allemandes olympiques depuis 1980, travaille également avec la fédération handisport et la fédération allemande de ski.
Huber, qui était le médecin-chef de la délégation allemande lors des Jeux olympiques de Turin en 2006, a également été suspendu de ses fonctions au sein de l'agence allemande antidopage.