BONN - Le parquet de Bonn a réfuté mercredi la thèse de la manipulation avancée par les avocats de Jan Ullrich pour expliquer que des poches de sang, retrouvées en mai au cabinet du médecin Eufemiano Fuentes, aient attribuées à l'ancien coureur cycliste allemand.

"Il n'y a aucune indication de manipulation", a assuré Friedrich Apostel qui instruit une plainte pour escroquerie contre Ullrich.

La veille, le parquet de Bonn avait annoncé qu'après comparaison ADN de poches de sang entreposées chez le docteur Fuentes avec un échantillon de salive d'Ullrich, "il ne faisait aucun doute" que le sang, identifié par des noms de code, appartenait au vainqueur du Tour de France 1997.

Ses avocats avaient estimé qu'il était "fort possible que ce soit de nouveau une manipulation comme on en a vu dans l'enquête de la justice espagnole et dans les documents recueillis par l'Union cycliste internationale" (UCI).

M. Apostel a par ailleurs indiqué qu'il attendait "une réaction officielle des avocats d'Ullrich": "J'ai le grand espoir" que l'instruction de ce dossier soit terminée d'ici la fin de l'année, a-t-il ajouté, en précisant que "des cas similaires ont déjà pris deux ans".

En l'absence d'une législation antidopage en Allemagne, Ullrich fait l'objet d'une plainte pour escroquerie émanant de Britta Bannenberg, professeur d'université à Bielefeld, spécialiste en criminologie et elle-même ancienne athlète.