BERLIN (AFP) - Le cycliste allemand Jan Ullrich, soupçonné d'avoir utilisé le réseau de dopage sanguin du médecin espagnol Eufemiano Fuentes, a dénoncé samedi la décision de la Fédération suisse qui veut enquêter sur son cas, estimant que c'était une "campagne d'appel au meurtre".

"Je vais me défendre contre cette campagne d'appel au meurtre permanente de la Fédération" suisse Swiss Cycling, a assuré sur son site internet (www.jan-ullrich.de) le cycliste licencié en juillet de son équipe T-Mobile. Ullrich a souligné son "grand étonnement" à la suite d'informations parues dans la presse sur une enquête ouverte par Swiss Cycling. "En réalité, aucune enquête n'a été ouverte jusqu'ici contre Jan Ullrich", assure le cycliste, qui réside en Suisse et qui possède une licence de la Fédération helvète.

Swiss Cycling avait annoncé vendredi posséder "un dossier complet sur les soupçons de dopage de Jan Ullrich", précisant sur son site internet (www.swiss-cycling.ch) que ce dossier avait été transmis à la Commission spéciale de lutte antidopage du Comité olympique suisse (Swiss Olympic).

La commission devrait ouvrir une enquête qui, si elle confirmait les soupçons à l'encontre du vainqueur du Tour de France 1997, serait transmise à la commission de discipline de Swiss Olympic.

La Fédération suisse de cyclisme a précisé qu'elle ne possédait pas de preuve d'un cas de dopage concernant Ullrich, qui a toujours nié s'être dopé, mais qu'il existait des indices de l'utilisation par l'Allemand de produits interdits.

Selon le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung paru samedi, la police espagnole est "vraisemblablement capable de prouver la présence d'Ullrich à Madrid" lors de ses visites supposée à Fuentes.