BERLIN - L'ancienne vedette du cyclisme allemand, Jan Ullrich, a de nouveau refusé dans la presse dominicale de répondre à une question sur son éventuel recours au dopage durant sa carrière, tout en admettant que "la réponse n'était pas aussi simple que cela".

A la question du quotidien Bild "vous êtes vous dopés", le seul Allemand à avoir remporté le Tour de France (1997) a apporté une réponse qui peut relancer les rumeurs.

"La réponse à cette question n'est pas aussi simple que cela", a affirmé l'ancien coureur qui n'a jamais fait l'objet d'un contrôle antidopage positif mais qui a été accusé par un ancien soigneur d'avoir eu recours à l'EPO.

"Ces choses figureront dans le livre que je vais écrire pour mes supporteurs et pour moi-même. Pour arriver à ce stade-là, je prendrai le temps qu'il faudra", a précisé l'ancien coureur de l'équipe Telekom et T-Mobile, licencié en 2007 en raison de ses liens supposés avec le médecin espagnol Eufemiano Fuentes au coeur de l'affaire Puerto.

Ullrich, 35 ans, a précisé qu'il avait refusé toutes les offres "se chiffrant parfois en millions d'euros" pour qu'il donne sa version des faits.

"On ne peut pas acheter Jan Ullrich", a-t-il insisté, tout en condamnant ses anciens coéquipiers Jörg Jaksche et Patrik Sinkewitz qui sont passés aux aveux pour tenter de sauver leur carrière.

"Ce sont clairement des hypocrites, ils ont seulement dit ce qui pouvait servir leurs intérêts", a-t-il regretté.

Ullrich, qui va participer à des courses d'endurance automobiles, a par ailleurs salué le retour dans le peloton professionnel de son ancien grand rival, l'Américain Lance Armstrong.

"Pour le cyclisme, l'intérêt que suscite Lance est dans tous les cas bon. Je lui souhaite bonne chance, mais cela sera dur pour lui de retrouver ses succès d'avant", a-t-il conclu.