BERLIN (AFP) - L'Allemand Jan Ullrich, licencié par l'équipe cycliste T-Mobile qui le soupçonne d'avoir eu recours aux services du médecin espagnol Eufemiano Fuentes, est sorti de son silence samedi pour se plaindre sur son site internet "des incessantes rumeurs" colportées par la presse.

"Pas un jour ne se passe sans que les médias ne se fassent l'écho d'incessantes rumeurs me concernant", écrit Ullrich sur son site internet (www.janullrich.de).

"Comme vous le savez, j'ai décidé de ne jamais commenter les articles me concernant: sinon je passerai le plus clair de mes journées à rectifier des inexactitudes et des contre-vérités", explique à ses supporteurs le vainqueur du Tour de France 1997, exclu de l'édition 2006 la veille du prologue.

"C'est des fois difficiles à supporter, affirme Ullrich, 32 ans, licencié par T-Mobile en juillet. Quand je lis par exemple que le médecin espagnol Fuentes avait délocalisé ses activités à Hambourg et que mon nom est aussitôt cité, je ne peux que secouer la tête de dépit".

La veille, la chaîne de télévision allemand ARD avait révélé que des complices de Fuentes, au coeur du réseau de dopage sanguin démantelé par la police espagnole, aurait reçu et "traité" des coureurs cyclistes à Hambourg (nord) entre mai et juin alors que le médecin espagnol était emprisonné, puis sous contrôle judiciaire.

Selon ARD, les enquêteurs espagnols avaient retrouvé un calendrier portant à la page du 20 juin 2006 la mention "N.1, extractions et transfusions", code qui serait utilisé pour désigner Ullrich.

Ullrich, qui a toujours nié s'être dopé, exhorte pour conclure ses supporteurs à ignorer les rumeurs: "Une rumeur ne deviendra jamais un fait parce qu'elle est constamment répétée".