Un autre maillot à pois pour Richard Virenque
Cyclisme mercredi, 23 juil. 2003. 11:42 mercredi, 11 déc. 2024. 06:48
BAYONNE (AFP) - Le Français Richard Virenque s'est doté d'une sixième tunique à pois rouges, "ce maillot me ressemblant tant" dit-il, qui est en fait bien plus qu'un morceau d'étoffe mais en réalité une seconde peau.
A 33 ans, le Varois a fait une nouvelle mue au sortir des Pyrénées après 1994, 1995, 1996, 1997 et 1999 pour rejoindre dans la légende des meilleurs grimpeurs d'un siècle de Tour de France l'"Aigle de Tolède", l'Espagnol Federico Bahamontes, et le Belge Lucien Van Impe.
"Je tenais à marquer de mon empreinte ce Tour du centenaire en allant chercher ce maillot à pois avec la manière, celle qui me caractérise, dans les Alpes. Je ne pouvais pas mieux rêver, observe-t-il. Me voilà maintenant associé à Bahamontes, un homme grandiose, dont la seule évocation du nom me fait toujours frissonner".
Richard Virenque ne tarit pas d'éloges sur le vainqueur du Tour 1959, lequel "préfère être le premier Espagnol à avoir gagné le Tour de France que celui l'ayant emporté cinq fois comme Miguel Indurain". En revanche, pas un mot sur le petit belge. Le roi Richard ne lui pardonne pas en effet sa critique selon laquelle il trouvait qu'il n'était pas un véritable grimpeur.
Partir de loin
Sans être aussi catégorique, Bernard Hinault abonde cependant dans ce sens observant qu'"il ne réussit pas trop à Virenque d'attaquer sur une seule ascension" et que pour trouver sa pleine mesure, "il a besoin de partir de loin".
L'histoire corrobore d'ailleurs cette thèse. N'en a-t-il pas forcé la porte, il y a onze ans, par une cavalcade de 235 kilomètres qui lui permis d'endosser le maillot jaune dans le sillage de l'Espagnol Javier Murguialday, vainqueur à Pau ?
Récidiviste, il s'était également offert le Mont Ventoux, l'an dernier après 202 bornes bouclées seul, ou encore, cette année, l'étape de Morzine à nouveau, agrémentée de la casaque jaune au terme de 190 km, dont cinquante effectués en contre-attaque.
Dans les deux cas, l'enfant de Casablanca avait profité d'un soleil de plomb pour donner plus d'éclat encore à ses envolées naturellement empreintes de panache.
Pour sa 11e participation à la Grande Boucle, Richard Virenque a flirté avec la perfection dans ses choix tactiques. Ainsi, à Morzine, il avait demandé à son mécano de lui préparer un vélo tout en carbone et s'était fait retirer l'un des deux porte-bidons pour un gain total de 500 grammes. Il avait tellement envie de rééditer son exploit de 2000 au pied d'Avoriaz qu'il s'était mis tous les atouts de son côté avec, notamment, la présence de son épouse Stéphanie et de ses deux enfants Dario et Clara à l'arrivée.
Ce sixième maillot ne sera peut-être pas le dernier puisque Virenque entend poursuivre sa carrière. "Je n'ai pas enterré la hache de guerre. Une autre saison se profile et tant que j'aurai la flamme et l'envie, je continuerai, explique-t-il. Je repars encore au moins pour une année. Ensuite, on verra".
A 33 ans, le Varois a fait une nouvelle mue au sortir des Pyrénées après 1994, 1995, 1996, 1997 et 1999 pour rejoindre dans la légende des meilleurs grimpeurs d'un siècle de Tour de France l'"Aigle de Tolède", l'Espagnol Federico Bahamontes, et le Belge Lucien Van Impe.
"Je tenais à marquer de mon empreinte ce Tour du centenaire en allant chercher ce maillot à pois avec la manière, celle qui me caractérise, dans les Alpes. Je ne pouvais pas mieux rêver, observe-t-il. Me voilà maintenant associé à Bahamontes, un homme grandiose, dont la seule évocation du nom me fait toujours frissonner".
Richard Virenque ne tarit pas d'éloges sur le vainqueur du Tour 1959, lequel "préfère être le premier Espagnol à avoir gagné le Tour de France que celui l'ayant emporté cinq fois comme Miguel Indurain". En revanche, pas un mot sur le petit belge. Le roi Richard ne lui pardonne pas en effet sa critique selon laquelle il trouvait qu'il n'était pas un véritable grimpeur.
Partir de loin
Sans être aussi catégorique, Bernard Hinault abonde cependant dans ce sens observant qu'"il ne réussit pas trop à Virenque d'attaquer sur une seule ascension" et que pour trouver sa pleine mesure, "il a besoin de partir de loin".
L'histoire corrobore d'ailleurs cette thèse. N'en a-t-il pas forcé la porte, il y a onze ans, par une cavalcade de 235 kilomètres qui lui permis d'endosser le maillot jaune dans le sillage de l'Espagnol Javier Murguialday, vainqueur à Pau ?
Récidiviste, il s'était également offert le Mont Ventoux, l'an dernier après 202 bornes bouclées seul, ou encore, cette année, l'étape de Morzine à nouveau, agrémentée de la casaque jaune au terme de 190 km, dont cinquante effectués en contre-attaque.
Dans les deux cas, l'enfant de Casablanca avait profité d'un soleil de plomb pour donner plus d'éclat encore à ses envolées naturellement empreintes de panache.
Pour sa 11e participation à la Grande Boucle, Richard Virenque a flirté avec la perfection dans ses choix tactiques. Ainsi, à Morzine, il avait demandé à son mécano de lui préparer un vélo tout en carbone et s'était fait retirer l'un des deux porte-bidons pour un gain total de 500 grammes. Il avait tellement envie de rééditer son exploit de 2000 au pied d'Avoriaz qu'il s'était mis tous les atouts de son côté avec, notamment, la présence de son épouse Stéphanie et de ses deux enfants Dario et Clara à l'arrivée.
Ce sixième maillot ne sera peut-être pas le dernier puisque Virenque entend poursuivre sa carrière. "Je n'ai pas enterré la hache de guerre. Une autre saison se profile et tant que j'aurai la flamme et l'envie, je continuerai, explique-t-il. Je repars encore au moins pour une année. Ensuite, on verra".