Autant vous le dire tout de suite, je ne connais rien au cyclisme. Oh, comme un peu tout le monde, deux ou trois fois par semaine, parfois quatre, j'enfourche mon vélo et je profite des magnifiques pistes pour m'enfoncer dans la nature, pour faire de l'exercice tout en profitant de la beauté des circuits.

On a fait tellement d'efforts pour faciliter la tâche des cyclistes, je pense à des amateurs comme moi, qu'on ne peut qu'apprécier ces randonnées à travers les sentiers et dans un décor invitant.

Ça c'est le vélo que je connais et encore.

Mais je ne pensais jamais qu'on pouvait vivre un événement comme celui du Tour de France avec autant de passion, autant d'admiration pour les athlètes qui, pendant près de trois semaines, se défoncent à travers les Alpes et les Pyrénées.

Tout simplement fabuleux

C'est fabuleux… Comme cette 15e étape, présentée lundi au canal Evasion. Un spectacle extraordinaire, des images saisissantes et une performance exceptionnelle de Lance Armstrong, un événement qu'on peut facilement greffer à ce qu'il y a de plus prestigieux et aussi de plus passionnant dans le monde du sport.

Le genre de prestations qui nous réconcilie avec le monde du sport. Un événement qui nous fait oublier les enfants gâtés de l'Amérique. On dira qu'on ne donnera jamais l'absolution sans confession aux cyclistes du Tour de France, que des histoires sur l'utilisation de drogues ont éclaboussé l'intégrité de l'événement, moi je m'en fous carrément.

Ce que le Tour de France nous offre comme spectacle depuis deux semaines, ce que la 15e étape nous a apporté comme témoignage que le sport peut encore se pratiquer avec passion et aussi avec « fair play », ça sort de l'ordinaire. C'est magique. Absolument renversant.

La prestation de Lance Armstrong appartient assurément à l'une des plus belles et des plus poignantes depuis plusieurs années. On connaît tous l'histoire de cet Américain, atteint d'un cancer, il y a plusieurs années, et qui a gagné le Tour de France au cours des quatre dernières années. On connaît aussi Lance Armstrong pour le rôle qu'il a joué dans le but de permettre à Saku Koivu de livrer une lutte sans merci pour vaincre la terrible maladie.

Lundi, Armstrong a été sublime. Lorsqu'il a chuté parce qu'il pédalait trop près des chauds partisans du cyclisme - du moins c'est ce qu'il a affirmé - on se disait, c'est terminé pour lui. Le championnat du Tour de France vient de lui échapper, il ne pourra plus jamais remonter sur son vélo et attaquer le peloton.

Le fair-play

Mais, un instant. Voila que le peloton qui accompagnait Armstrong avant cette chute, voila que le peloton, à la demande de Jan Ullrich, principal rival de Armstrong, ce Ullrich à qui l'on concède de fortes chances de détrôner Armstrong, samedi, sur les Champs Elysées, ralentit. On n'abandonne pas un champion comme ça. On ne lui enlève pas ses attributs pour un accident aussi bête.

Ullrich et les autres coureurs ralentissent. Ils regardent derrière, ils veulent savoir si Armstrong sera en mesure de les rejoindre. Richard Garneau et Louis Bertrand qui nous font vivre ce Tour de France avec leur passion habituelle, et aussi, avec des informations qui nous font découvrir ce qu'est la vraie compétition à vélo, ce qu'est le Tour de France, expliquent tout de suite que Ullrich veut une compétition saine.

Merveilleux…

Armstrong devait retrouver toutes ses énergies après avoir failli chuter une deuxième fois. C'est à ce moment-là qu'il a attaqué, charrié par « un rush d'adrénaline », on ne pouvait pas faire autrement que de pédaler avec l'Américain, enfin, avec tous ses coureurs.

Si vous avez quelques minutes, je vous invite à jeter un coup d'œil sur le Tour de France. Vous ne regretterez pas. Le décor est magnifique, la France se fait belle et aussi attirante. Elle sait que les regards sont sur elle et elle dévoile ses plus beaux atouts… elle profite de cet événement extraordinaire pour laisser sa carte de visite.

La passion

Elle est bien servie par des cyclistes passionnés qui atteignent parfois des vitesses à vous couper le souffle et qui depuis le début de l'événement ont donné au sport sa vraie définition.

On ne parle pas d'argent… ou presque. On ne parle pas de conflit de travail. On fait son boulot avec toute l'énergie qu'exige cette compétition. On se défonce, on s'éclate.

J'ai hâte à samedi, j'ai hâte au rendez-vous des Champs Elysées.

Dans le calepin

Bob Gainey a réalisé un bon coup parce que Pierre Gauthier possède un flair pour découvrir les joueurs talentueux. Il est l'un des premiers à avoir embauché des joueurs européens de 25 et 26 ans. Gainey sait très bien que tout administrateur doit s'entourer de personnes fortes, compétentes, intelligentes pour connaître du succès… Entre-temps, il ne se passe pas grand-chose chez le personnel des joueurs