Ce Tour de France annonçait un duel entre Bradley Wiggins et Cadel Evans, et si ces deux-là se trouvent effectivement aux premières places du classement général, dans les faits, le plus costaud derrière Wiggins est son coéquipier Chris Froome.

Deuxième au contre-la-montre à Besançon, Froome, vainqueur d'étape samedi dernier, serait également second au général si une crevaison dans le final de la première étape ne lui avait coûté une minute et demie.

Le chrono de Besançon a tué le suspense, et à l'heure actuelle, il semble qu'on doive s'en remettre à la lutte pour les deux dernières marches du podium à Paris.

Bien sûr, la première semaine et particulièrement la sixième étape, démontrent que la prudence est de mise, et on peut compter sur Wiggins pour déclarer que rien ne sera joué avant les Champs-Élysées.

Tout de même, tandis qu'Evans flanchait vers Besançon, Wiggins confirmait qu'un Tour proposant 100 kilomètres contre-la-montre était pour lui taillé sur mesure.

Si Evans s'écroule, son coéquipier Van Garderen, quatrième de l'étape, cause la surprise et récupère le maillot blanc. Voyons si l'équipe peut à la fois protéger la place d'Evans au classement, et ce maillot de meilleur jeune.

Pour le reste, en matière d'intérêt, à ceux qui diront que Wiggins est humain, que la défaillance le guette en haute montagne, je rétorquerai que cet homme plein de répartie, spirituel et humoristique, n'en est pas moins un robot programmé pour écraser ses rivaux sur ce Tour de France.