Une 19e place pour Audrey Lemieux à Hamilton
Cyclisme vendredi, 10 oct. 2003. 19:19 vendredi, 13 déc. 2024. 16:39
(Source d'image:RDS)
Hamilton (Sportcom) - « Qui ne risque rien n'a rien », s'est probablement dit Audrey Lemieux avant la course en ligne des femmes juniors qui se déroulait vendredi matin, aux championnats de cyclisme sur route d'Hamilton.
L'athlète originaire d'Alma a mis ce dicton en pratique pour terminer au 19e rang, à 32 secondes de la tête, dans ce que s'annonçait comme sa dernière compétition chez les juniors. La Néerlandaise Loes Markerink a été la première d'un groupe de 11 coureuses à franchir l'arrivée en devançant la Russe Irina Tolmacheva et l'Allemande Sabine Fischer.
Se portant à l'attaque trois fois plutôt qu'une, Lemieux avait des attentes d'avant-course plutôt claires : « Mon but c'était d'aller à la guerre et de me battre. Ç'a a presque marché, alors je suis bien contente de ça. J'ai été active et ce n'est pas comme si j'étais restée dans le peloton », a expliqué en entrevue celle qui dégageait visiblement la satisfaction du travail accompli.
Questionnée à savoir si ses cavales en solitaire avaient pu vider ses réserves d'énergies, l'athlète de 18 ans a souligné ne pas avoir de regrets. « Je me sentais d'attaque, sauf qu'à la dernière bosse... les filles étaient fortes. Moi aussi je suis forte, mais il me manquait une petite affaire. Je savais que ça ferait mal et que je devais donner tout ce que j'avais. La tête voulait, mais c'était dur pour les jambes. »
« Audrey a essayé, elle a provoqué et contré des attaques. Elle a animé la course sans courir de façon émotive. Elle a très bien courue », a évoqué Éric Van den Eynde, entraîneur de l'équipe canadienne.
Malheureusement pour la leader de l'équipe canadienne, ses coéquipières n'ont pas été en mesure de lui fournir une aide qui aurait pu être bien utile.
Émilie Roy, victime de deux chutes, a été contrainte à l'abandon au deuxième tour. « Au début de la montée, tout le monde voulait être en avant », a-t-elle expliqué en pleurs, à propos de sa deuxième chute où elle est ressortie avec son cuissard en lambeaux. « Il y a eu un entonnoir et je me suis fait rentrer dedans. Une dizaine de filles sont tombées et mon vélo n'était plus en état de rouler. La voiture de dépannage m'en a offert un autre, mais les pédales n'étaient pas compatibles avec mes souliers. »
« Ç'a été dur de perdre Émilie, a renchéri Lemieux. Je l'ai vu tomber et ça m'a vraiment fait mal. Si Émilie avait été là, je suis sûre que cela aurait été bon pour moi. » Roy est demeurée en bordure du parcours pour encourager sa coéquipière jusqu'à la toute fin.
Sergey Lagutin s'impose chez les moins de 23 ans
En après-midi, l'Ouzbek Sergey Lagutin a décroché le titre de champion du monde à la course sur route des moins de 23 ans dans une épreuve qui s'est déroulée à l'usure, sur le parcours qui devait être complété à 14 reprises, et ce pour une distance totale de 173,6 kilomètres. C'est en contre-attaquant une échappée de deux coureurs en première moitié de l'épreuve que le numéro 9 au classement mondial des moins de 23 ans s'est installé dans le groupe de tête dont la taille allait varier entre 5 et 9 athlètes. Quelques-uns ont tenté de prendre la fuite, sans succès, et comme on pouvait s'y attendre, les attaques ont fusé de toutes parts dans l'avant dernier montée.
Lagutin a été le premier à se porter à l'attaque et il y a eu confusion derrière car personne ne voulait être celui qui allait organiser la chasse. L'Italien Massimo Iannetti a finalement été le seul à se commettre et les neuf coureurs se sont finalement regroupés pour décider l'issue de la course au sprint. Iannetti aura finalement payé cher son initiative car il a terminé en neuvième et dernière place du groupe. Le Belge Johan Van Summerren et le Néerlandais Thomas Dekker ont complété le podium de cette épreuve où 93 des 133 inscrits ont franchi l'arrivée.
Dans le deuxième peloton on retrouve Chris Isaac (4 h 14 minutes 14 secondes) avec le meilleur résultat canadien, une 53e place, à 39 secondes derrière la tête. Jean-Sébastien Maheu (4 h 14 minutes 59 secondes) a été l'autre représentant du pays hôte à terminer dans les temps avec une 64e place, franchissant l'arrivée 20 secondes après son compatriote.
« Tout le monde voulait être en avant lors de la dernière montée. C'était de la survie, a révélé Isaac. Je n'aurais pas pu en donner plus donc je suis heureux de ce résultat. »
Très à l'aise dans le peloton principal jusqu'à la fin de l'épreuve, Jean-Sébastien Maheu a été victime d'une fringale. « J'ai manqué de sucre à deux tours de la fin. Si ce n'était pas de ça, je suis satisfait de ma course. Aujourd'hui, je marchais comme un avion », a laissé savoir le meilleur Québécois au dernier Grand prix cycliste de Beauce. « Chris et moi nous nous sommes encouragés pour rester accrochés. »
Revenu d'Europe avec le moral dans les talons après plusieurs insuccès et abandons le printemps dernier, Maheu ne s'est pas laissé abattre. « Ce que je retiens, c'est qu'il ne faut jamais lâcher. Cette saison a été la plus dure de ma vie, que ce soit du côté personnel ou en vélo, et je n'ai jamais lâché. Juste d'être ici et de prendre le départ, c'est un gros plus. »
Et il a même terminé l'entretien avec cette promesse : « L'an prochain, je vais revenir en force et terminer dans les cinq premiers facilement ! »
Comme ses coéquipiers Cory Jay et Murray Carter un peu plus tôt, le Châteauguois Martin Gilbert a à son tour commencé à être décroché du peloton au début du huitième des 14 tours pour ensuite poser pied au 12e tour.
« Cette année, j'ai fait un choix qui était de faire de la piste et de la route. », a expliqué Gilbert, seul Canadien à prendre part aux championnats du monde seniors sur route et sur piste cette saison. « C'est certain que j'aurais aimé avoir une meilleure préparation pour ici, surtout que les championnats du monde sont chez nous, mais je suis quand même satisfait. Ce n'est pas une contre performance. En général, je suis content de ma course. »
Les courses en ligne des hommes juniors et femmes seront présentées samedi. Kevin Lacombe et Raphaël Tremblay seront en action en matinée, alors que Lyne Bessette, Geneviève Jeanson et Manon Jutras prendront la relève en après-midi.
L'athlète originaire d'Alma a mis ce dicton en pratique pour terminer au 19e rang, à 32 secondes de la tête, dans ce que s'annonçait comme sa dernière compétition chez les juniors. La Néerlandaise Loes Markerink a été la première d'un groupe de 11 coureuses à franchir l'arrivée en devançant la Russe Irina Tolmacheva et l'Allemande Sabine Fischer.
Se portant à l'attaque trois fois plutôt qu'une, Lemieux avait des attentes d'avant-course plutôt claires : « Mon but c'était d'aller à la guerre et de me battre. Ç'a a presque marché, alors je suis bien contente de ça. J'ai été active et ce n'est pas comme si j'étais restée dans le peloton », a expliqué en entrevue celle qui dégageait visiblement la satisfaction du travail accompli.
Questionnée à savoir si ses cavales en solitaire avaient pu vider ses réserves d'énergies, l'athlète de 18 ans a souligné ne pas avoir de regrets. « Je me sentais d'attaque, sauf qu'à la dernière bosse... les filles étaient fortes. Moi aussi je suis forte, mais il me manquait une petite affaire. Je savais que ça ferait mal et que je devais donner tout ce que j'avais. La tête voulait, mais c'était dur pour les jambes. »
« Audrey a essayé, elle a provoqué et contré des attaques. Elle a animé la course sans courir de façon émotive. Elle a très bien courue », a évoqué Éric Van den Eynde, entraîneur de l'équipe canadienne.
Malheureusement pour la leader de l'équipe canadienne, ses coéquipières n'ont pas été en mesure de lui fournir une aide qui aurait pu être bien utile.
Émilie Roy, victime de deux chutes, a été contrainte à l'abandon au deuxième tour. « Au début de la montée, tout le monde voulait être en avant », a-t-elle expliqué en pleurs, à propos de sa deuxième chute où elle est ressortie avec son cuissard en lambeaux. « Il y a eu un entonnoir et je me suis fait rentrer dedans. Une dizaine de filles sont tombées et mon vélo n'était plus en état de rouler. La voiture de dépannage m'en a offert un autre, mais les pédales n'étaient pas compatibles avec mes souliers. »
« Ç'a été dur de perdre Émilie, a renchéri Lemieux. Je l'ai vu tomber et ça m'a vraiment fait mal. Si Émilie avait été là, je suis sûre que cela aurait été bon pour moi. » Roy est demeurée en bordure du parcours pour encourager sa coéquipière jusqu'à la toute fin.
Sergey Lagutin s'impose chez les moins de 23 ans
En après-midi, l'Ouzbek Sergey Lagutin a décroché le titre de champion du monde à la course sur route des moins de 23 ans dans une épreuve qui s'est déroulée à l'usure, sur le parcours qui devait être complété à 14 reprises, et ce pour une distance totale de 173,6 kilomètres. C'est en contre-attaquant une échappée de deux coureurs en première moitié de l'épreuve que le numéro 9 au classement mondial des moins de 23 ans s'est installé dans le groupe de tête dont la taille allait varier entre 5 et 9 athlètes. Quelques-uns ont tenté de prendre la fuite, sans succès, et comme on pouvait s'y attendre, les attaques ont fusé de toutes parts dans l'avant dernier montée.
Lagutin a été le premier à se porter à l'attaque et il y a eu confusion derrière car personne ne voulait être celui qui allait organiser la chasse. L'Italien Massimo Iannetti a finalement été le seul à se commettre et les neuf coureurs se sont finalement regroupés pour décider l'issue de la course au sprint. Iannetti aura finalement payé cher son initiative car il a terminé en neuvième et dernière place du groupe. Le Belge Johan Van Summerren et le Néerlandais Thomas Dekker ont complété le podium de cette épreuve où 93 des 133 inscrits ont franchi l'arrivée.
Dans le deuxième peloton on retrouve Chris Isaac (4 h 14 minutes 14 secondes) avec le meilleur résultat canadien, une 53e place, à 39 secondes derrière la tête. Jean-Sébastien Maheu (4 h 14 minutes 59 secondes) a été l'autre représentant du pays hôte à terminer dans les temps avec une 64e place, franchissant l'arrivée 20 secondes après son compatriote.
« Tout le monde voulait être en avant lors de la dernière montée. C'était de la survie, a révélé Isaac. Je n'aurais pas pu en donner plus donc je suis heureux de ce résultat. »
Très à l'aise dans le peloton principal jusqu'à la fin de l'épreuve, Jean-Sébastien Maheu a été victime d'une fringale. « J'ai manqué de sucre à deux tours de la fin. Si ce n'était pas de ça, je suis satisfait de ma course. Aujourd'hui, je marchais comme un avion », a laissé savoir le meilleur Québécois au dernier Grand prix cycliste de Beauce. « Chris et moi nous nous sommes encouragés pour rester accrochés. »
Revenu d'Europe avec le moral dans les talons après plusieurs insuccès et abandons le printemps dernier, Maheu ne s'est pas laissé abattre. « Ce que je retiens, c'est qu'il ne faut jamais lâcher. Cette saison a été la plus dure de ma vie, que ce soit du côté personnel ou en vélo, et je n'ai jamais lâché. Juste d'être ici et de prendre le départ, c'est un gros plus. »
Et il a même terminé l'entretien avec cette promesse : « L'an prochain, je vais revenir en force et terminer dans les cinq premiers facilement ! »
Comme ses coéquipiers Cory Jay et Murray Carter un peu plus tôt, le Châteauguois Martin Gilbert a à son tour commencé à être décroché du peloton au début du huitième des 14 tours pour ensuite poser pied au 12e tour.
« Cette année, j'ai fait un choix qui était de faire de la piste et de la route. », a expliqué Gilbert, seul Canadien à prendre part aux championnats du monde seniors sur route et sur piste cette saison. « C'est certain que j'aurais aimé avoir une meilleure préparation pour ici, surtout que les championnats du monde sont chez nous, mais je suis quand même satisfait. Ce n'est pas une contre performance. En général, je suis content de ma course. »
Les courses en ligne des hommes juniors et femmes seront présentées samedi. Kevin Lacombe et Raphaël Tremblay seront en action en matinée, alors que Lyne Bessette, Geneviève Jeanson et Manon Jutras prendront la relève en après-midi.