Une révolution pour 2008?
Cyclisme dimanche, 29 juil. 2007. 15:23 vendredi, 13 déc. 2024. 04:30
PARIS - Le Tour de France 2007, qui devait être celui de la "reconquête", a encore une fois été marqué par les affaires de dopage et de multiples soupçons.
Son directeur Christian Prudhomme a appelé à une "révolution" pour 2008 qui pourrait se faire sans l'Union cycliste internationale (UCI), critiquée pour son laxisme trop grand dans la gestion de certains cas douteux.
Car même si Michael Rasmussen a été exclu de la course avant son terme, le Danois, qui aurait pu ne pas être convié au départ au regard des règlements de l'UCI, a sévi plus de deux semaines.
"On (l'UCI) a appliqué la règle la plus molle" pour Rasmussen, estime Pierre Bordry, le président de l'Agence française de lutte contre le dopage, qui a effectué contrôles et analyses pour le compte de l'UCI.
Rasmussen avait été averti le 29 juin pour deux contrôles antidopage inopinés manqués le 8 mai et le 28 juin. Le Tour a débuté le 7 juillet de Londres.
"La façon dont l'UCI a traité les cas précédant le Tour de France a été la cause de rumeurs détestables, juge Bordry. La source de ces difficultés est que ni l'agence ni les organisateurs n'ont été prévenus des cas anormaux connus bien avant le départ, ce qui est regrettable."
Pour Patrice Clerc, président d'Amaury Sport Organisation, l'organisateur de l'épreuve, l'avenir passe par un changement radical.
"Le pilotage de la reconstruction d'un nouveau modèle (de cyclisme) ne peut pas être confié à l'UCI. Nous devons le faire avec tous ceux qui rejettent le système actuel afin de retrouver nos valeurs: coureurs, équipes, sponsors, fédérations, pouvoirs publics, instances internationales, ils auront tous à unir leurs forces", a-t-il dit samedi à Angoulême.
"Nous prendrons l'initiative de ce débat et nous communiquerons le résultat de nos travaux le 25 octobre lors de la présentation du Tour 2008 à Paris", a-t-il dit.
Parmi les pistes envisagées, figure l'idée d'un passeport éthique, qui pourrait être demandé à toutes les équipes souhaitant s'engager sur le Tour de France, avant même d'évoquer leurs qualités sportives.
Outre le cas Rasmussen, le Tour 2007 a été marqué par les contrôles positifs d'Alexandre Vinokourov et Cristian Moreni, exclus de la course comme leurs formations Astana et Cofidis.
Cofidis venait de signer avec cinq autres formations françaises et l'allemande Gerolsteiner, un protocole de lutte contre le dopage exigeant notamment l'arrêt d'autorisation à usage thérapeutique concernant les corticoïdes.
Mais personne n'est à l'abri d'un mouton noir, selon Christian Prudhomme, le directeur du Tour, qui a témoigné de sa totale confiance en Eric Boyer, le manager de Cofidis.
"Il n'y aura jamais de risque zéro, mais la réponse existe", a ajouté dimanche dans "L'Equipe" Patrice Clerc, à la recherche de solutions concrètes. "En inscrivant chaque coureur dans le cadre d'un suivi biologique, avec un passeport individuel mis en place par son équipe et 'monitoré', contrôlé par l'Agence mondiale antidopage (AMA). C'est à cela que je pense, ce serait un grand progrès."
Les organisateurs ont gelé les primes des trois équipes concernées par une affaire de dopage ou des soupçons: la Rabobank de Rasmussen, et les formations Astana et Cofidis.
Rasmussen a clamé lui depuis sa résidence italienne qu'il n'a jamais pris de produits dopants.
"C'est comme avoir une peinture de Picasso volée. J'étais en train de travailler sur la plus belle toile de ma vie, et elle m'a été prise", a déclaré Rasmussen, maillot jaune lors de son exclusion, sur le site web d'une télévision danoise.
"Si la chance de courir le Tour 2008 se présente, je la saisirai", a-t-il ajouté.
Du côté de Pinto, la ville d'Alberto Contador dans les environs de Madrid, des centaines de personnes se sont rassemblées devant un écran géant pour assister dimanche à la première victoire du jeune Espagnol dans le Tour. Des cris "nous sommes les champions" ont fusé quand la nouvelle est devenue officielle. Des jets de pétards, des drapeaux espagnols agités et une fontaine prise d'assaut par des jeunes très heureux ont marqué l'avènement au sommet du coureur local.
Son directeur Christian Prudhomme a appelé à une "révolution" pour 2008 qui pourrait se faire sans l'Union cycliste internationale (UCI), critiquée pour son laxisme trop grand dans la gestion de certains cas douteux.
Car même si Michael Rasmussen a été exclu de la course avant son terme, le Danois, qui aurait pu ne pas être convié au départ au regard des règlements de l'UCI, a sévi plus de deux semaines.
"On (l'UCI) a appliqué la règle la plus molle" pour Rasmussen, estime Pierre Bordry, le président de l'Agence française de lutte contre le dopage, qui a effectué contrôles et analyses pour le compte de l'UCI.
Rasmussen avait été averti le 29 juin pour deux contrôles antidopage inopinés manqués le 8 mai et le 28 juin. Le Tour a débuté le 7 juillet de Londres.
"La façon dont l'UCI a traité les cas précédant le Tour de France a été la cause de rumeurs détestables, juge Bordry. La source de ces difficultés est que ni l'agence ni les organisateurs n'ont été prévenus des cas anormaux connus bien avant le départ, ce qui est regrettable."
Pour Patrice Clerc, président d'Amaury Sport Organisation, l'organisateur de l'épreuve, l'avenir passe par un changement radical.
"Le pilotage de la reconstruction d'un nouveau modèle (de cyclisme) ne peut pas être confié à l'UCI. Nous devons le faire avec tous ceux qui rejettent le système actuel afin de retrouver nos valeurs: coureurs, équipes, sponsors, fédérations, pouvoirs publics, instances internationales, ils auront tous à unir leurs forces", a-t-il dit samedi à Angoulême.
"Nous prendrons l'initiative de ce débat et nous communiquerons le résultat de nos travaux le 25 octobre lors de la présentation du Tour 2008 à Paris", a-t-il dit.
Parmi les pistes envisagées, figure l'idée d'un passeport éthique, qui pourrait être demandé à toutes les équipes souhaitant s'engager sur le Tour de France, avant même d'évoquer leurs qualités sportives.
Outre le cas Rasmussen, le Tour 2007 a été marqué par les contrôles positifs d'Alexandre Vinokourov et Cristian Moreni, exclus de la course comme leurs formations Astana et Cofidis.
Cofidis venait de signer avec cinq autres formations françaises et l'allemande Gerolsteiner, un protocole de lutte contre le dopage exigeant notamment l'arrêt d'autorisation à usage thérapeutique concernant les corticoïdes.
Mais personne n'est à l'abri d'un mouton noir, selon Christian Prudhomme, le directeur du Tour, qui a témoigné de sa totale confiance en Eric Boyer, le manager de Cofidis.
"Il n'y aura jamais de risque zéro, mais la réponse existe", a ajouté dimanche dans "L'Equipe" Patrice Clerc, à la recherche de solutions concrètes. "En inscrivant chaque coureur dans le cadre d'un suivi biologique, avec un passeport individuel mis en place par son équipe et 'monitoré', contrôlé par l'Agence mondiale antidopage (AMA). C'est à cela que je pense, ce serait un grand progrès."
Les organisateurs ont gelé les primes des trois équipes concernées par une affaire de dopage ou des soupçons: la Rabobank de Rasmussen, et les formations Astana et Cofidis.
Rasmussen a clamé lui depuis sa résidence italienne qu'il n'a jamais pris de produits dopants.
"C'est comme avoir une peinture de Picasso volée. J'étais en train de travailler sur la plus belle toile de ma vie, et elle m'a été prise", a déclaré Rasmussen, maillot jaune lors de son exclusion, sur le site web d'une télévision danoise.
"Si la chance de courir le Tour 2008 se présente, je la saisirai", a-t-il ajouté.
Du côté de Pinto, la ville d'Alberto Contador dans les environs de Madrid, des centaines de personnes se sont rassemblées devant un écran géant pour assister dimanche à la première victoire du jeune Espagnol dans le Tour. Des cris "nous sommes les champions" ont fusé quand la nouvelle est devenue officielle. Des jets de pétards, des drapeaux espagnols agités et une fontaine prise d'assaut par des jeunes très heureux ont marqué l'avènement au sommet du coureur local.